Je vous ai déjà souvent parlé d’un livre fascinant dont je relis très souvent des passages et qui me sert souvent de référence, il s’agit de « Vous avez tout pour réussir » de Christophe Deval et Sylvie Bernard Curie.
Ce livre utilise une technique appelée Acceptance and Commitment therapy, pour nous aider à avancer, à vivre avec nos émotions et avec nos pensées quelles qu’elles soient.
Il y a un chapitre entier consacré aux pensées, notamment les pensées négatives, celles qui nous font renoncer, abandonner, celles qui nous freinent.
Et ces idées, ces croyances, nous y sommes tous confrontés. Qui ne s’est jamais dit « Je ne vais pas y arriver », « Je ne suis pas assez qualifié(e) », « Je n’ai pas le temps », « Je ne peux pas me permettre de prendre du temps pour moi … »
Pour faire suite au blab avec Sabine et Marina, sur ce thèmen retrouvez ci dessous mes notes et plus particulièrement un petit résumé tiré de « Vous avez tout pour réussir », sur le fonctionnement de notre cerveau.
Le livre nous explique que les pensées sont le résultats d’histoires que notre cerveau nous raconte et de règles que nous nous sommes imposées ou bien que nous avons apprises.
Voyons un peu comment cela se passe :
Les histoires
Au départ, il y a des histoires que notre cerveau nous raconte, qui sont de 4 types :
les jugements : c’est normal ou pas, juste, injuste, difficile, simple etc
les comparaisons : comparer entre ce que nous estimons normal et ce que nous voyons
les explications : expliquer une situation actuelle, et qui peuvent être des explications tout à fait hasardeuses voire contradictoire. Par exemple, il pleut et les restaurants sont pleins. que l’on va expliquer en se disant, comme il pleut les gens vont au restaurant. Mais il pourrait aussi être, il pleut et les restaurants sont vides, sommeil pleut les gens restent chez eux. ( exemple tiré du livre)
les prédictions : prédire ce qui pourrait se passer, et généralement c’est ce qui pourrait se passer de pire
Le rôle de ces histoires est de transformer tout ce qui nous entoure ou nous arrive en éléments connus, vécu, cohérent et prévisible, et donc contrôlables. Notre cerveau a horreur de l’inconnu et de l’imprévu, qui est aussitôt associé à une notion de danger et donc enclenche un système complexe de protection dans notre cerveau. Ce système était fort utile au temps où les humains vivaient dans une nature hostile, avec des rédacteurs aux alentours, mais l’est moins aujourd’hui. Le système de défense de notre cerveau est cependant lui, toujours branché.
En plus notre cerveau a uniquement une fonction « ajouter » et pas « retirer ».
Ainsi tout ce qui y rentre, reste, le bon comme le mauvais. On ne peut donc pas décider que l’on va effacer telle ou telle idée de notre cerveau.
Les étiquettes
Ce sont des histoires sur ce que nous sommes comme des traits de personnalités et les rôles que nous nous attribuons.
Les étiquettes « de personnalités » vont nous permettre de dire « Je suis quelqu’un de … courageux, fort, timide etc … »
Mais ces étiquettes limitent notre champ d’action. Si vous vous dites timide, alors vous n’allez pas vers les autres, puisque les timides ne b-vont pas vers les autres.
les étiquettes de rôles, sont celles relatives à nos rôles :
être mère / un père
être un manager
être un mari / une épouse
un frère, une soeur etc. et nous cumulons plusieurs rôles qui peuvent rester toute notre vie ou changer ( étudiant / salarié/retraité)
Si nous ne nous définissons que par ces rôles et avec ce que nous imaginons aller avec comme étiquettes, nous pouvons nous empêcher tout seul d’avancer.
On peut travailler sur cet aspect en faisant une liste de ce qui nous freine, et ce que nous ferions si nous n’avions pas ces défauts qui nous freinent.
Ces histoires et ces étiquettes se nourrissent de nos pensées et de celles des autres.
Par exemple, si vous avez toujours entendu dire par votre mère, qu’une bonne maman ne travaille pas, mais reste à la maison pour élever ses enfants, il est probable qu’en devenant à votre tour mère, vous vous disiez que vous ne pouvez pas continuer à travailler. Ou bien si vous devez quand même travailler, que vous ne devez pas avoir d’ambition, car ce n’est pas convenable ( jugement) pour une bonne maman.
Idem, si à l’école, on vous toujours catalogué dans les mauvais élèves, les nuls en maths etc, vous allez trainer ce boulet et y croire et vous raconter tout un tas d’histoires sur le sujet pour vous convaincre de ne pas avancer. Et comme le système éducatif de notre pays appuie surtout sur les écarts négatifs par rapport à une norme, et rarement sur ce qui est fait positivement par les élèves, on construit des générations d’enfants qui vont sans cesse avoir peur d’avancer. et on fait de même au bureau. On ne vous félicite pas pour ce que vous faites bien, car on considère que c’est normal, que vous êtes payé pour mais par contre au moindre manquement, on appuie bien fort dessus.
Il en va de même pour nos relations. Si on a un collègue ou un employé catalogué quand la catégorie « incapable » on ne verra jamais ce qu’il fait bien et du coup, ce dernier, même s’il tente de faire changer les choses, risque de se décourager.
Les règles
Ce sont des modes d’emploi pour résoudre tous les problèmes que nous pourrions rencontrer, construites là encore par notre cerveau, pour modifier ou contrôler les situations.
Elles proviennent aussi de nos étiquettes, pour les renforcer
Elles sont toujours apprises ou transmises.
En gros c’est que qui nous dit : Si je fais A, alors il se passera B. « si je demande une augmentation, alors je vais me faire mal voir, ou je le l’aurais pas ».
Si je suis une mère, alors je dois être quelqu’un de responsable et ne prendre aucun risque.
Le piège de ces règles,c’est que notre cerveau veut les appliquer même si elles ne fonctionnent pas ou plus.
Exemple : je dois convaincre quelqu’un. Je vais lui sortir tout un tas d’arguments pour le faire changer d’avis, et même si ça ne marche pas, je continue.
ou alors : « si je fais un reproche à qqn, il va changer de comportement à coup sûr ».
un autre piège est de nous faire renoncer avant même d’avoir essayé.
« ça ne marchera jamais », « si je fais cela, je vais échouer ».
Le 3ème piège, est de s’imposer des conditions inutiles :
« si j’avais confiance en moi, je donnerai mon avis ».
A part cette idée, qu’est ce qui vous empêche réellement de donner votre avis ?
Ou alors, en cas de conflit avec : « si Un tel fait ceci alors je ferai cela « , sauf que l’autre à la même règle et rien ne change, puisque nous souhaitons que la seule chose sur laquelle nous n’avons aucun pouvoir – l’autre – change.
Alors que si nous nous disions « si je fais ceci, peut être que l’autre fera cela », a plus de chance de fonctionner.
dernier piège : les règles liées aux étiquettes:
Ce sont celles qui nous disent ce qu’il est possible de faire ou pas selon notre étiquette ou nos rôles.
« je suis une bonne mère de famille et donc je ne peux pas prendre du temps pour moi. »
« je suis un bon manager, donc je ne peux pas me tromper, avoir tort etc … «
Il existe des solutions pour nous permettre de désobéir à nos pensées, d’aller au delà de nos étiquettes
SE DETACHER DES PENSEES
repérer la pensée
l’identifier ( histoires, étiquettes, règle)
accepter que ce ne soit qu’une seule pensée, rien de plus, rien de moins
la laisser vivre se vie et partir quand elle en aura envie
DESOBEIR A vos regles
Repérer la règle
identifier les cout / le bénéfice pour vous si vus suivez cette règle
choisir d’agir vers ce qui compte, que ce soit en accord ou pas avec cette règle
DEPASSER LES ETIQUETTES
lister vos étiquettes
jouer avec , les répéter, les chanter
mettre en oeuvre une toute petite action vers ce qui est important pour vous.
Je ne eux que vous recommander d’acquérir ce fabuleux lire et d’y passer le temps nécessaire pour faire les différents exercices ! Vous verez rapidement que vous pouvez à nouveau avancer !
Pour aller plus loin :