PVY EP025 VOEUX ET ESSENTIALISME

Lors du dernier podcast sur les objectifs, j’ai évoqué avec vous Greg Mc Keown, auteur de “Essentialism, the disciplined pursuit of Less” et vous ai cité quelques extraits.
Cette partie était en lien avec la nécessité de choisir nos objectifs pour la nouvelle année et surtout de les choisir avec sagesse, pour que les actions à mettre en place nous permettre d’atteindre notre grand Futur Nous.

Qu’est ce que l’essentialisme :

C’est se donner la permission, d’arrêter d’essayer de tout faire, d’arrêter de Dire Oui à tout le monde, afin de pouvoir apporter Sa plus grande contribution aux choses qui comptent vraiment.
Il s’agit augmenter le temps alloué aux choses réellement  importantes, et dire Non à tout le reste. Cela rejoint tout à fait ce que nous traitons régulièrement lorsque je vous parle des outils de productivité et des méthodes. ces méthodes qui sont là pour nous aider à faire ce qui compte réellement pour nous et non pas à faire tout et n’importe quoi . Pour moi, c’est la base de la productivité, ne faire que ce qui compte, que ce qui nous correspond, ce qui nous permet d’être à la place qui nous revient et de le faire pleinement.
Définir ce qui est essentiel dans sa vie, personnelle et professionnelle en se demandant ce qui nous passionne le plus,
Retirer de sa vie ce qui n’est pas essentiel, qui nous éloigne de notre but. Il s’agit de les reporter, voire de les supprimer totalement de notre agenda.
Apprendre à dire non avec délicatesse. Rappelez vous du podcast où je vous lisais un texte de Tim Kreider “Les gens sont débordés”, nous avions déjà parlé de l’occupationite, le busyness, qui frappe quasiment tout nos concitoyens. Etre débordés, ou se dire débordés, comme moyen de se sentir exister, comme une assurance contre le vide existentiel. Pour un petit rappel, Tim Kreider raconte sa vision de son entourage débordé. Extrait à relire ici : http://www.rue89lyon.fr/2014/10/14/les-gens-sont-debordes/ ou bien à réécouter .
Greg McKeown remet lui aussi en cause ce mode de fonctionnement et propose de se concentrer sur un objectif bien précis, que chacun choisit. Son principe le plus important est ” Less but better” Moins mais mieux ! principe qui peut s’appliquer dans tous les domaines de notre vie, gestion du temps, de notre argent, nos possessions, nos activités, nos obligations.
The way of the Essentialist is the relentless pursuit of less but better. It doesn’t mean occasionally giving a nod to the principle. It means pursuing it in a disciplined way
L’importance est réellement sur l’aspect disciplinée de son approche. C’est une action permanente ) mettre en place en 3 grandes phase :
  • Explorer les différentes options  en ce posant quelques questions : Qu’est ce qui m’inspire ? Quels sont mes talents ou aptitudes particulières ? Qu’est ce qui correspondant à un besoin important dans le monde ?
  • Éliminer le non essentiel
  • Exécuter – faire ce qui compte
  • At the intersection of passion, talent, and need is “our highest level of contribution”
Le mot important, c’est le choix, intentionnel, délibéré, de se consacrer à son projet personnel, dans le sens, du projet à soi, qu’il soit dans la sphère privée ou professionnelle et ne pas en démordre. Et comme choisir c’est aussi renoncer, cela veut dire faire le ménage des activités qui nous tiennent éloignées de ce projet.
Il compare notre vie à une armoire pleine à craquer de vêtements dans laquelle nous devons entreprendre un grand tri, (façon méthode Konmari) pour ne garder que ce qui nous met en joie, nous rend heureux.
A longueur de journée, nous sommes assailli par des demandes, des propositions, que ce soit de travailler sur un sujet annexe à notre charge de travail, des invitations à des événements, des dîners, des choses qu’on ne recherche pas intentionnellement mais qui tombent comme cela. Si nous n’osons pas dire non, et que nous sommes toujours à accepter, rapidement, notre agenda sera pris en charge en totalité par des événements venant de l’extérieur et pas par des événements provenant de nous même et en relation avec ce que nous sommes payés pour faire ou avec nos besoins et souhaits personnels. Notre ressource en temps et en énergie étant limitées, on tombe alors rapidement dans le débordement d’activités de toutes sortes. N’avez vous pas autour de vous des personnes si occupées que pour les voir il faut un préavis de plusieurs mois ? Moi j’en connais. Ou alors des personnes qui disent oui à toutes les invitations, même sur des journées ou elles sont déjà engagés ailleurs et qui à la dernière minute choisissent l’invitation qui leur plait le plus en laissant les autres tomber avec des prétextes bidons ? J’en ai connu, qui ne font plus partie de mon cercle fort heureusement.
D’où le livre Essentialism, qui nous aide à faire le tri entre les “trivial many” et les “vital few” autrement dit les nombreuses activités triviales et les quelques activités vitales ou essentielles.
Il nous donne 7 clés pour y parvenir :

1/ Le pouvoir du choix

Dans tous les domaines nous avons le choix. Et même quand nous tentons de croire que le choix n’existe pas, il existe. Il existe, mais il a des conséquences, conséquences que nous ne sommes pas prêts à assumer. Alors on se cache derrière la sempiternelle Phrase ” je n’avais / je n’ai pas le choix. Mais si on a le choix et si nous ne faisons pas de choix, soyez certains que d’autres les ferons pour nous. Et hop c’est un agenda hors de votre, contrôle, rempli de réunions qui ne vous concerne pas ou peu et plus de temps pour accomplir votre mission première.
Donc clé 1, faire ses choix et assumer les conséquences.
Un autre frein au choix, est aussi les histoires que l’on se raconte : Si je refuse de travailler ce week end sur ce dossier, plutôt que de passer du temps avec mes enfants, je vais me faire virer ou mal voir ! En êtes vous certain ou bien est ce une histoire que vous vous racontez pour vous donner bonne conscience et ne pas assumer vos propres choix ?
For the first time – literally – substantial and rapidly growing numbers of people have choices. For the first time, they will have to manage themselves. And society is totally unprepared for it. We are unprepared in part because, for the first time, the preponderance of choice has overwhelmed our ability to manage it

2 / La force du focus :

Au lieu de nous éparpiller dans des dizaines de sujets différents, prenons en un, et menons le au bout. On est tous adeptes de cette mauvaises habitudes on commence un truc, puis on a une autre idée et on switch et ainsi de suite et avant de nous en rendre compte, nous voilà avec 10 sujets en cours. C’est pareil au bureau, on commence à travailler sur un dossier, on est interrompu, on accepte l’interruption qui nous amène sur un autre dossier et ainsi de suite. En fin de journée on a le sentiment d’avoir tout commencé et surtout rien terminé. L’essentialiste, lui, prend les sujets un à un et va au bout. Il les traitera un par un, sera peut être considéré comme peu souple, mais au final, il portera ses projets importants au bout et je dis bien SES projets, pas ceux qu’on aura tenté de lui refiler. L’essentialiste va apprendre à refuser la pression sociale qui nous pousse dans toutes les directions à la fois, pour choisir et se concentrer sur la seule direction qu’il aura choisi. Il va poser ses propres limites et se battre farouchement pour que ces limites soient respectées. et bien souvent, une personne qui a fixé et fait tenir ses limites impose le respect et naturellement son entourga va respecter ses limites quelques soient les domaines.

3/ L’importance des compromis:

L’essentialiste va toujours chercher à peser le pour et le contre de chaque nouvelle proposition, vis à vis des compromis à faire. Il sait que s’engager à faire quelque chose, revient à mettre son agenda en tension notamment par rapport aux choses les plus importantes qu’il veut faire. Il fait donc le calcul méticuleusement de ce qu’il va accepter ou refuser.

4/ La valeur des critères extrêmes.

Mc Keon cite une expression bien connue empruntée à Derek Sivers ( Bien connu pour ses Ted Talks) :
If it is not a clear Yes, than it is a clear No.
Et cette question on doit se la poser face à toute nouvelles propositions: Est ce que je veux réellement ce nouveau boulot ? Est ce que je veux vraiment aller à ce diner ? En appliquant des critères extrêmes de sélection, on laisse plus ses tripes parler, si on ne crie pas Oui, mais juste un petit Mouais pourquoi pas alors c’est un non.
First, write down the opportunity. Second, write down a list of three “minimum criteria” the options would need to “pass” in order to be considered.

5/ le rôle du journaliste :

Greg McKeown considère qu’un essentialiste est un journaliste de sa vie. Un journaliste ne fait pas que de s’en tenir à ce qu’il voit, aux faits, mais il cherche une explication aux faits. De même l’essentialiste, va chercher à donner son explication et ses faits et non pas celles des autres. Il fait ses choix, selon ses critères et selon ses objectif set ne laisse pas les autres dicter ce qu’il faudrait, devrait ou pourrait faire.

6/ le pouvoir de la clarté.

Selon McKeown, un essentialiste laisse filer 90% des opportunités qu’on lui présente, pour n’en retenir que les 10 % restant, au prix de longue réflexion, de questions pertinentes et de compromis, pour être certain que ces 10% restantes correspondent bien à ses attentes, à ses projets à son intention. Et cela ne peut être obtenu qu’au prix d’une très grande clarté sur où l’essentialiste veut mener sa barque.

7/ Le pouvoir du NON :

on a tous le pouvoir de dire non, et ce pouvoir est libérateur. Il libère du temps et de l’énergie pour ce concentrer sur les choix de l’Essentialiste, que ce soit, sa famille, son travail, sa passion etc…
L’auteur insiste aussi beaucoup sur la nécessité de se mettre à l’écart du monde bruyant pour penser, pour méditer et réfléchir à ce qui est essentiel pour soi.
L’autre sujet est la protection de notre bien le plus précieux, notre patrimoine , et là il parle surtout de notre corps, de notre santé et de l’esprit.
C’est aussi un grand fan des petites avancées, comme nous en avons déjà parlé dans les podcats sur les objectifs.

La force des petits pas

The way of the Essentialist is different. Instead of trying to accomplish it all – and all at once – and flaring out, the Essentialist starts small and celebrates progress. Instead of going for the big, flashy wins that don’t really matter, the Essentialist pursues small and simple wins in areas that are essential.

Les routines :

ROUTINE, IN AN INTELLIGENT MAN, IS A SIGN OF AMBITION. —W. H. Auden
The Essentialist designs a routine that makes achieving what you have identified as essential to the default position. Yes, in some instances an Essentialist still has to work hard, but with the right routine in place each effort yields exponentially greater results.

L’importance de Maintenant

There Is Only Now
Pour lui, s’appesantir sur le passé ou bien sur l’avenir ne fait que nous détourner de l’essentiel, et si vous me suivez depuis quelques temps, vous imaginez que je bois du petit lait quand je lis cela. Fixer son objectif, sa direction, et se concentrer sur chaque moment, sur chaque action finement choisie et sous pesée pour y parvenir et en refusant tout ce qui peut nous en détourner.
Faire des pauses, respirer, évaluer les options, garder le cap en restant dans le moment présent, voilà encore un point de la vie de l’essentialiste.
Le but est que cela devienne une seconde nature, un mode de réflexion et d’action permanent dans tous les aspects de notre vie.
Priscille LIVENAIS
J'ai une passion pour l'organisation, la gestion des projets et les outils de productivité. Mon but n'est pas de tout faire, mais de ne faire QUE ce qui compte vraiment pour mener la vie que je souhaite, tout en sérénité.
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