Abordons le travail d’aujourd’hui, dans un contexte de travail hybride. En effet, beaucoup d’entreprises ont mis en place des accords de télétraval partiels lors de la crise du covid. Et avec la crise énergétique, on entend déjà pour certaines entreprises, des consignes de renforcement pour faire des économies d’énergie, et notamment éviter de chauffer des locaux quasiment vides.
J’ai noté 2 axes qui sont importants dans le maintien de la performance de votre équipe dans ce contexte.
La flexibilité et la confiance.
La flexibilité au travail
La flexibilité au travail, ce n’est pas seulement le fait de travailler de chez soi ou être en mode hybride suite à la mise en place d’un accord de télétravail. C’est faire en sorte que son emploi du temps fonctionne pour soi.
Il existe une pluralité de personnalités et de façons de travailler. Les horaires de travail classiques ne sont pas adaptés pour tout le monde. En tant que managers on peut profiter des jours de travail à la maison, pour optimiser les performances et laisser ceux qui n’ont pas le même rythme de travail ( pas du matin par exemple), s’organiser afin qu’ils soient le plus efficace. Cela demande un peu de cadrage pour éviter certaines dérives, mais cela peut se révéler très efficace dans les fonctions où les horaires importent peu.
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La confiance
Pourquoi est-ce important ?
Le coût de la démotivation et du désengagement au sein des entreprises françaises serait de 98 milliards d’euros selon l’étude IBET 2018, menée par Mozart Consulting et Gallup. Cela fait réfléchir sur la nécessité d’accorder sa confiance, quitte à prendre sur soi et à réguler ses besoins de contrôle.
Qu’est-ce que la confiance ?
Livre : The Power of Trust: How Companies Build It, Lose It, Regain It, de Sandra J. Sucher et Shalene Gupta
« La confiance est notre capacité à accepter d’être vulnérable aux actions et intentions des autres »
Shalene Gupta
« La confiance existe entre deux acteurs mutuellement dépendants lorsque la relation établie procure à chacun un sentiment de sérénité lié à l’espérance que ses intérêts seront préservés par l’autre dans une situation donnée »
La confiance est aussi un facteur important de création de sens.
Petite intermède concernant le sens, et la perte de sens. Si vous vous sentez perdu, avec un problème pour retrouver le sens de ce que vous faites, je peux vous accompagner. Je suis intervenante “La box Ikigai” et je propose un accompagnement de 10 séances pour vous permettre de trouver votre Ikigai. Cet accompagnement entre dans la catégorie du bilan de compétence et est finançable par votre CPF. Contactez-moi pour plus d’informations.
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La confiance dans les relations commerciales n’a jamais été si importante qu’aujourd’hui. Alors que la mondialisation accroît l’ampleur de nos problèmes, nous n’avons pas d’autre choix que de coopérer face à des situations telles que les crises environnementales ou sanitaires. Il en va de même à l’intérieur de l’ entreprise, où la coopération est indispensable pour faire face aux problèmes complexes et inédits que nous rencontrons.
Faire confiance, c’est se rendre vulnérable. Cette formulation peut faire peur, mais en réalité nous le faisons déjà tous les jours.
« Le grand paradoxe de la confiance, c’est qu’elle comporte à la fois l’augmentation d’un risque et la réduction d’une incertitude. »
François Xavier Duperret – Business les Echos 30/12/2021
Le risque augmenté, c’est celui d’être trahi, déçu, vulnérable. La réduction de l’incertitude, c’est le fait que faire confiance vous fait lâcher prise sur la multiplication des garanties et la recherche de contrôle, souvent impossible en milieu incertain.
“C’est pour cette raison que vérifier et contrôler derrière ses coéquipiers pose des limites en matière de confiance : pour vous, cela annule l’effet libérateur en décalant dans le temps la nécessité de devoir vous confronter à la gestion de cette incertitude et cette complexité à moitié déléguée. Pour l’autre, c’est la désagréable impression de recevoir un message contradictoire (« je te fais confiance, mais je m’assure quand même que tu ne vas pas me décevoir »). Cela transforme la confiance en « confiance conditionnelle ». Transposez la notion de confiance au domaine de relation de couple : « Bien sûr, je te fais confiance chéri(e), par contre donne-moi ton téléphone, je vais vérifier tes SMS du mois écoulé. La confiance n’exclut pas le contrôle. Non, je ne peux pas te laisser dire que c’est un manque de confiance, tu confonds tout… » Je n’ai jamais essayé, mais j’imagine que cela ne fonctionne pas et que, pour que la confiance engendre des relations « sereines et enrichissantes », il ne peut pas y avoir de menace, de condition, de chantage, ni d’épée de Damoclès au-dessus de la tête de celui qui reçoit votre confiance. “
François Xavier Duperret – Business les Echos 30/12/2021
En tant que clients, nous avons une « confiance quotidienne » dans les produits et services que nous achetons. Nous nous attendons à ce qu’ils fonctionnent et à ce que l’entreprise tienne ses promesses et respecte la réglementation. En général, cela fonctionne assez bien. Et il est assez rare que nous allions contrôler les promesses faites par les vendeurs, ou bien que nous menions un audit qualité auprès d’un fabriquant alimentaire pour nous assurer personnellement que les conditions d’hygiène sont satisfaites. Et pourtant cela concerne notre santé et celle de nos proches.
En tant qu’employés, nous faisons aussi confiance à notre entreprise pour nous payer, continuer de nous employer, que notre manager sera compétent et pas abusif …etc.
Comment établir la confiance ?
La confiance se construit sur 3 éléments principaux :
- la bienveillance : empathie , écoute , soutien, sens du compromis;
- l’intégrité : parole fiable, cohérence entre les actes et les discours, honnêteté, équité, décisions justes;
- les compétences : savoir-faire, technique et relationnel, maîtrise de son sujet, pertinence.
Dans les relations commerciales elle peut se caractériser ainsi :
- L’assurance que l’entreprise fournira le produit ou service
- Les motivations : l’entreprise a-t-elle vos intérêts à cœur ? les vôtres, ou bien ceux des clients ou bien seulement des actionnaires ?
- L’impact des produits dans votre vie, et dans la société (si l’entreprise produit beaucoup de déchets chimiques, vous pourriez considérer ce fait comme inacceptable)
Nous prenons en compte tous ces facteurs avant de décider d’interagir avec une entreprise.
L’empathie entre en jeu dans la considération des motivations et des moyens de l’entreprise. Les consommateurs comprennent que l’entreprise doit dégager un bénéfice, mais l’entreprise doit aussi prendre en compte les besoins des consommateurs au-delà de ses objectifs financiers.
Regagner la confiance
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la confiance peut être regagnée, à l’opposé de l’idée reçue que la confiance se perd à jamais, à condition de suivre ce processus :
- Présenter des excuses, et accepter la culpabilité.
- Assumer la responsabilité
- Résoudre le problème sur le long terme
Exemple : l’affaire Volkswagen et du dieselgate. L’entreprise a payé les dédommagements, s’est remise rapidement, et continue de vendre des voitures.
La réaction des entreprises est souvent d’enterrer les problèmes pour ne pas paraître responsables. Les dirigeants peuvent aussi craindre qu’admettre une faute ne joue contre eux dans le cadre juridique. En réalité, des études ont montré que s’excuser limite les poursuites en justice. On fait souvent la même chose avec son équipe. On peut avoir tendance à masquer les problèmes, plutôt que de proposer des feedback constructifs qui font grandir et évitent que des situations empirent.
En interne, la confiance doit aussi être encouragée. Les dirigeants doivent être réalistes quant à ce qui peut être réalisé par les équipes, et par rapport aux comportements qu’ils encouragent.
Exemple : Volkswagen avait mis en place un système qui pénalisait les managers rapportant de mauvaises nouvelles, ce qui a bien-sûr conduit à des rapports malhonnêtes.
Depuis la crise sanitaire, les managers ont pris l’habitude de prendre des nouvelles de leurs équipes, ce qui construit une relation de confiance.
Evaluer le niveau de confiance
Certaines entreprises sont spécialisées dans l’évaluation du niveau de confiance au sein des entreprises. Les managers doivent évaluer régulièrement la confiance au sein de leurs équipes et être particulièrement attentifs si certains membres de l’équipe ont des comportements borderline par rapport à l’accord d’équipe ou à l’éthique de l’entreprise.
Quant à la confiance des consommateurs, la meilleure façon de l’évaluer est de leur demander directement s’ils recommanderaient l’entreprise (NPS score).
Comment nous venons de le voir, la flexibilité et la confiance sont des atouts maîtres dans le travail et encore plus dans le monde hybride, quand nous ne sommes pas en permanence avec notre équipe.
C’est peut-être le moment de faire une petite introspection, voire de travailler avec un coach pour déterminer ce qui vous permettrait de travailler votre confiance, en vous et en vos équipiers.
N’hésitez pas à me contacter si vous vous vous reconnaissez !