GTD Summit – Partie 1 –

Les 20 et 21 juin dernier, j’ai eu la chance d’assister au GTD Summit qui s’est tenu à Amsterdam. Billet en poche depuis le mois de février, j’avais hâte de me rendre à cet événement qui avait élu domicile cette année à proximité !
Ce fut deux jours absolument fantastiques pour moi. 
L’événement s’est passé au théâtre d’Amsterdam, qui est un lieu récent, très confortable et qui permet de changer la configuration de la salle en court de journée. Ecrans circulaires derrière la scène, permettant à tous le voir les documents, ou vidéos diffusés. Musique, effets de lumières, vidéos de Louie Schwartzberg,  qui nous a enchantés avec ses vidéos sur les plantes, la nature, le monde marin,  lors de la reprise des sessions, bref un cadre adéquat, une organisation millimétrée, pas un couac, tout était parfait. L’animateur, en plus de David Allen était Ben Hammersley, qui est écrivain, reporter, spécialiste des nouvelles technologies et leurs effets, inventeur du mot « podcast » et bien plus. Il a une pêche d’enfer et nous a offert une prestation exceptionnelle. 
42 intervenants étaient invités à participer à ce sommet, dont les noms vous seront plus ou moins familiers, et pour en citer quelques uns :
Marschall Goldsmith, auteur de « Triggers », Cady Coleman, femme astronaute qui a passé des mois dans la station spatiale, Brian Roberston, fondateur et auteur de « Holacracy », Tony Crabbe, auteur de « Busy », Emily Gregory, Ove-Kenneth Nilsen, musicien et chanteur connu sous le nom de Aché 
 
Il y avait aussi, David Covey, auteur de « Trap Tales » et fils de Stefen Covey, Eric Anderson, co-fondateur de « Space Adventures », Dan Pink, auteur de « Drive, Theo Campernolle, auteur de « Brainschains » et surtout conférencier à l’humour décapant, Shishir Mehrotra, CEO et co fondateur de Coda, Julie Flogg, Médecin gynécologue, Steven Coutinho, auteur de «  Breaking Rank », Dean Acheson de l’équipe fondatrice de GTD, Mike Williams et Mark Wallace les auteurs de « GTD for Teens », Charles Duhigg, auteur de «  The Power of Habit », Et aussi, Richard Levi, Randal D Fullhart, William Elliot, Des Smith Hemphill, Ed Lamont, Marko Kassenaar qui nous a enchanté avec ses petites présentations de Amsterdam et des grandes figures du pays, David Arnoux, Maggie Weiss , Thais Godinho et bien d’autres encore. 
 
Les 2 journées étaient divisées en 4 blocs chacune, avec une thématique pour chacun. 
Les interventions étaient assez courtes, entre 5 et 20 minutes, vivantes, accompagnées de supports percutants. Vous avez pu en voir passer quelques-uns sur la page Facebook de Productiv’You. C’était aussi très interactif, avec des invitations à faire connaissance avec nos voisins, des mini travaux de groupes pour briser la glace, nous avons dansé, bougé, répondu à des quizz, bref tout était fait pour tenir totalement engagés et attentifs.
 
La première partie nous a amené à réfléchir sur le lien entre notre efficacité et notre capacité à nous détendre. David Allen a ouvert le bal, en encourageant à prendre le temps de respirer, de réfléchir, de  prendre du recul et de ne pas nous attacher aux problèmes mais aux projets que cela nous inspire.

Se questionner pour avancer

 
Il a été suivi par Marshall Goldsmith,  que j’ai particulièrement apprécié et que je vais détailler aujourd’hui. Grand voyageur, auteur, conférencier. Il nous a parlé des questions qui font la différence et augmentent l’efficacité personnelle et créent de l’engagement.
 l nous a fait réfléchir sur le fait qu’il n’y a aucun mal à demander de l’aide. Si nous avons un problème que nous ne parvenons pas à résoudre depuis des années, il y a peu de chances que nous soyons subitement toucher par la grâce et que le problème se résolve d’un coup. Il est plus efficace alors de demander du support aux personnes qui peuvent nous aider et certainement plus rapidement que de ramer seul dans son coin pendant des années.
 
 Il utilise un set de questions actives quotidiennes. Il a une technique de 3 minutes, gratuite, pour nous permettre de nous améliorer. 
Une personne l’appelle au téléphone tous les jours pour lui poser des questions qu’il a écrites et auxquelles il répond tous les jours. Il remplit une fiche avec les notes pour chaque question: 0 s’il n’a rien fait, 1 s’il a fait quelque chose. Exemple de questions :
  • Ai je fais quelque chose aujourd’hui pour faire avancer mes objectifs
  • Ai je voulu à tout prix prouver que j’avais raison alors que cela n’avait aucun intérêt ?
  • Ai je dit des choses encourageantes à mon conjoint/enfants / collègues ?
  • Ai je tenu des propos qui pourraient être perçus comme négatifs ?
  • Ai je fait de mon mieux pour être engagé dans mes activités ?
  • Ai je fais de mon mieux mon accroitre mon bonheur ?
  • Combien de temps ai-je dormi ?
  • Combien de temps passé à faire de l’exercice ?
Pour certaines questions on peut se fixer des objectifs : exemple dormir 7 heures, faire 10000 pas etc. Si on atteint la cible on met 1, sinon 0.
Le but étant de s’améliorer tous les jours et surtout de mettre en lumière les domaines dans lesquels nous ne faisons pas ou pas assez d’efforts. En répondant aux questions tous les jours, avec un système de notation, il est facile de voir à la fin de la semaine, s’il y a des lignes avec 0 au total ou avec un total inférieur à 7. Une bonne façon de se prendre en main pour avancer.
Marshall Goldsmith a aussi parlé de l’engagement des salariés. En travaillant avec de nombreux consultants et entreprises qui ont mis en place tout un arsenal d’outils pour accroître le taux d’engagement (des primes, des programmes de formations, des programmes de reconnaissance du mérite etc), il s’est rendu compte que les taux d’engagement restaient malgré tout très bas.
Mais il remarque que le principe de base de ces systèmes, c’est : “qu’est ce que doit faire un employeur pour améliorer l’engagement des employés” et pas du tout : “qu’est ce que l’employé pourrait faire pour s’engager lui même”. Dans cette approche le salarié agit comme s’il avait 0% de responsabilité dans sa vie. Le débat devrait plutôt se déplacer plus au centre, avec le salarié qui se pose des questions actives visant définir ce qu’il peut faire au quotidien pour apporter une contribution positive dans son environnement.
“Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.” JF Kennedy
 
A salaire, programme d’engagement identique, les salariés peuvent avoir une attitude totalement différente. Et cette attitude n’est pas le produit de l’extérieur, c’est à dire de ce que l’entreprise propose, mais elle est celle du salarié lui-même. 
Le conférencier nous a alors fait réfléchir sur le type de questions qui sont posées aux salariés pour définir leur engagement comme :
-Avez vous des objectifs clairs ?
-Est ce que vous avez un travail intéressant ?
-Avez vous des amis au travail ?
Ce sont des questions dites passives. Si un salarié donne des réponses négatives à des questions passives, c’est qu’il blâme son environnement. 
Exemple : avez vous des objectifs clairs ==> non ils ne sont pas clairs et prêtent à confusion.
-Avez vous des amis au travail ==> non ce sont tous des crétins
 
A l’opposé on peut poser des questions dites actives, commençant par :
« Ai je fait de mon mieux pour :
  • avoir des objectifs clairs ?
  • trouver de l’intérêt dans mon travail ?
  • créer des relations ?
  • être engagé dans mes activités ?
  • être heureux ?
Dans ce type de question, il n’y a personne à blâmer, à part soi-même. Si nous souhaitons que les choses aillent mieux, il faut passer soi-même l’action. Je pense que vous comprenez pourquoi cette intervention a été une de mes favorites.
L’auteur a fait une étude de 2 semaines auprès de 4885 personnes. Il a envoyé un questionnaire tous les jours avec 6 questions simple commençant toute par «  Ai je fait de mon mieux pour …?
 
 
Les résultats sont plutôt probants :