GTD Summit – 2 -Espace et Equipe

GTD SUMMIT
Voici un résumé de la fin de la 1ère journée du GTD Summit 2019et de la 2nde journée.
 
Theo Campernolle, , coach, formateur, écrivain,   conférencier, a travaillé avec de nombreux cadres et dirigeants. Il nous a expliqué que la pire chose qui nous est tombée dessus fut le black berry et ses mails dans la poche . Puis l’Iphone, qui a détruit la productivité de beaucoup de personnes. Alors il a fait des recherches et des expériences et particulièrement le problème de l’hyperconnectivité. D’après lui la plus grande cause de baisse de notre capacité intellectuelle provient du multitasking, alors que notre cerveau ne peut pas faire plusieurs tâches en même temps, même celui des femmes. Quand on essaie, on devient inefficace, « fucking inefficient ».
 
 
Cela a créé le techno stress. Cela met le corps et le cerveau dans un état permanent d’alerte. Mais si cela nous semble un niveau bas de stress, le fait que cela soit permanent n’est pas bon pour notre cerveau. Du coup il faut travailler plus longtemps, pour faire un travail de moins bonne qualité. 
Il nous a fait tout une partie sur le travail en open space. « Horrible offices ». Et le mythe de la communication qui serait améliorée par ces open spaces. 
Alors que les outils créés sont fantastiques, si on s’en sert correctement. 
 
 
 
On devient plus lent à réaliser nos tâches en étant toujours connectés.
La solution c’est le batch-tasking
 
 
La réflexion est une chose à faire par batch ou lot. Cela ne peut pas être fait en étant interrompu sans cesse. Les temps de réflexion doivent être protégés en se mettant à l’abri de tout ce qui peut nous distraire, comme les mails. 
Il s’inquiète beaucoup pour les générations en croissance, qui sont connectées depuis tous petits et qui sont plongés dès le berceau dans le monde du multitasking.
 
 
 
Il y a 3 types de cerveau : celui des réflexes, qui réagit aux stimuli. 
Le cerveau réfléchi, qui est spécifique aux humains, celui de la compréhension, du langage, de l’abstraction.
Le cerveau d’archivage ( cerveau par défaut), qui reçoit toutes les informations et qui les classe et les archive pour un usage ultérieur. C’est cette partie qui travaille quand la réflexion n’est pas utilisée.
 
 
Par rapport au multitasking, il nous a demandé si nous serions confiants de  nous laisser opérer par un chirurgien qui se vanterait de faire du multitasking, ou bien  si nous confierions notre voiture à un mécanicien qui changerait les freins tout en faisant 1000 choses en même temps ?
C’est la même chose pour tout le monde, pas seulement pour les chirurgiens ou les mécaniciens. Nous prenons les mêmes risques lorsque nous croyons être capables de faire plusieurs choses en même temps. 
A chaque changement de tâche, notre cerveau doit suivre le même process : 
vous êtes sur la tâche 1 et êtes interrompu. Le cerveau va mettre en mémoire temporaire ce que vous étiez en train de faire, nettoyer la mémoire de travail, et aller chercher les informations dont vous avez besoin pour la tâche 2.
 
 
Et nous faisons cela toute la journée, engendrant erreur, fatigue. C’est pourquoi il nous faut protéger notre temps de travail réfléchi.
 
Puis David Arnoux,  nous a fait une démonstration sur comment créer un business en ligne pour tester une nouvelle idée, une marque, avec la mise en place du site internet, les « call to action », achat de nom de domaine, le chat bot, le suivi des données, etc en moins de 20 minutes, juste en utilisant des outils en ligne. C’était carrément flippant de le voir faire. 
La technologie nous permet d’être des « laptop coach » d’après lui.
 
Nous avons eu la chance d’avoir aussi une intervention de Daniel Pink , auteur de plusieurs livres comme « Free Agent »  et “Drive” 
 
Il est intervenu pour nous parler de créer de l’espace. Créer de l’espace pour penser, et aussi créer un espace pour travailler. Il a expliqué comment il créait chaque jour le temps et l’espace pour se concentrer sur ce qui est essentiel pour lui, avec un endroit particulier pour travailler (il a recyclé son garage en bureau), selon un planning très précis et se couper de toutes distractions et bruit pour pouvoir écrire et faire ses recherches. C’est un fervent utilisateur de la méthode GTD depuis des années. Il a fait l’apologie des pauses en disant qu’aux USA, les gens ne prenaient pas les pauses suffisamment au sérieux. Alors que les études montrent que les pauses sont essentielles pour se ressourcer, et qu’elles font partie de notre efficacité. 
Prendre une pause  efficace :
  • même 1 minute est mieux que pas de pause
  • Social si possible plutôt que seul
  • en bougeant, comme une petite marche
  • pas de téléphone / smartphone, musique 
  • être à l’extérieur si possible
 
Pas de problème, seulement des projets. C’est aussi une base de la méthode GTD. Il vaut mieux se focaliser sur la réalisation de projet plutôt que sur la résolution de problème. Il s’agit là d’un petit changement de mentalité, mais qui apporte de la positivité à notre travail. 
 
La vie d’un projet
Très peu d’actions au début et puis à un moment, les gens se mettent en activité, et d’après une étude réalisée aux USA, ce moment se passe toujours au milieu du projet. 
Si vous êtes légèrement en retard au milieu du projet, cela motive l’équipe pour accélérer, si vous êtes trop en retard, tout le monde se démotive et si vous êtes en avance, les membres de l’équipe ralentissent et se trouvent des excuses. Par ailleurs, plus la fin du projet approche et plus la motivation pour terminer augmente.
Il a aussi rappelé la variation de notre énergie dans le courant de la journée, avec un pic en début de journée, un creux en milieu et un nouveau pic en fin de journée. ( Sauf les personnes du soir qui ont leur pic beaucoup plus tard et qui représentent environ 20 % des personnes). Le planning quotidien doit donc être adapté à cette variation de l’énergie et les tâches affectées à chaque période de la journée. Avec des tâches analytiques le matin, l’administratif dans le creux et des tâches intenses en fin d’après midi.
 
Le lendemain, la journée a commencé avec l’intervention de Emily Gregory, coach, formatrice et conférencière,  et ce fut le début de la partie dédiée au travail d’équipe. C’est une formatrice GTD. Son but était de nous aider à pousser les gens avec lesquels nous travaillons à dire leur vérité, donc à être honnêtes. Avec une petite vidéo rendant compte d’une expérience très drôle, elle a mise à jour le fait que les gens avec lesquels nous inter-agissons ne nous disent pas la vérité pour ne pas nous blesser, pour être acceptés, surtout s’il y a un enjeu pour eux.
 
Les gens mentent car ils font un choix basé sur la fausse croyance que dans nos relations, il vaut mieux taire la vérité plutôt que de perdre un ami ou mettre une relation danger. On peut être aimable, ou bien honnête mais pas les 2. 
Alors que notre propre joie est basée sur la capacité à parler vrai, à aimer et à créer des liens. 
Equipe : 2 personnes ou plus qui ont un point en commun, un but en commun. 
Pour créer une équipe efficace, la confiance et la vérité sont la base. Etre capable de créer cet environnement, permet de créer des relations profondes. La pratique de GTD permet aussi de définir sa propre vérité, de définir ce que l’on veut être, comment on veut y arriver. 
Dans une équipe, on peut aider les autres à être ouverts et honnêtes en les écoutant et c’est ce qui marque le plus la personne qui parle. Elle vous voit l’écouter attentivement. Et cela construit la relation. Cela m’ a rappelé ma lecture de «  comment se faire des amis et influencer les autres » de Dal Carnegie, quand il raconte qu’il avait passé une soirée chez des amis à écouter un des convives avec attention et n’avait quasiment pas ouvert la bouche. Et en fin de soirée le convive louait la conversion très intéressante qu’il avait eu, les choses formidables qu’il avait apprises … de quelqu’un qui n’avait rien dit ou presque.
Lors de ces conversations avec les membres de notre équipe, il nous faudra peut être prendre des notes, capturer ce qui a été dit, afin de pouvoir agir dessus et agir rapidement, pour que l’autre voit qu’il n’a pas parlé en vain et que cela génère des actions réelles et rapides. Sinon, la confiance s’érode. 
 
Nous avons aussi assisté à une intervention très intéressante de Steven Coutinho,  auteur de “Breaking Rank” , sur comment notre perception de nous même peut influencer notre perception du monde extérieur. C’est un conseiller économique, et aussi ancien patron de banque. Il a constaté que les gens perçoivent le monde en fonction de leur propre environnement, en fonction de leur histoire et répètent les mêmes schémas. Sans aucune créativité. Il s’est attaché à comprendre comment venait la créativité et comment la stimuler. 
Il y a des lieux communs qui disent qu’une culture est «  fainéante » et qu’une autre est plus efficace. Pour lui la culture est un ensemble d’histoires qui génère des attitudes et définit ce qui est acceptable ou pas. 
Ex : histoire sur la beauté : une femme maquillée, est plus acceptée socialement, alors que non maquillée, l’histoire dit que la femme n’est pas assez parfaite. Les vêtements qui sont portés ont une autre histoire aussi. 
Dans les entreprises il y a aussi pleins d’histoires, notamment sur la hiérarchie. 
ll y a des histoires qui génèrent la façon dont nous classons les gens que nous rencontrons la première fois, en quelques secondes, en fonction de leur physiques, leur vêtements. 
Comment est ce que cela affecte la créativité ? Via les émotions. Si on complimente une personne sur son physique par exemple, elle va immédiatement se sentir mieux et être positive sur ses possibilités. A l’inverse, une remarque négative, même mineure, peut la plonger dans le désarroi, l’autocritique et diminuer sa confiance.
Ce sont les émotions uniquement qui ont changées entre les deux cas. 
Les médias, la publicité nous mettent sans cesse dans un état qui nous dit que nous sommes imparfaits et qu’il nous manque quelque chose, que nous devons devenir quelqu’un d’autre pour être acceptés et nous rappellent que nous sommes pour la plupart en bas de la pyramide humaine. 
Dans le monde animal, quand on est en bas de la pyramide, on a plus de risque d’être tué. Cela se traduit avec un comportement où il faut toujours pouvoir prévoir et anticiper. Nous sommes alors dans une vision fixe du monde : les choses sont et restent ce qu’elles sont. On met une étiquette sur les gens, pour prédire leurs attitudes et comportements possibles. 
Dans une entreprise, les étiquettes jouent aussi leur rôle. Un manager va devoir prendre des décisions économiques ou/ et stratégiques, et prendre des risques et devra collaborer avec un groupe. Un employé, lui prendra beaucoup moins de risques, voire aucun, et refusera de collaborer. C’est uniquement l’étiquette  qui va influencer l’attitude. 
Il est donc important de questionner nos étiquettes, sortir des schémas habituels, et ce depuis l’enfance, pour éviter l’enfermement dans des préconceptions, et créer un environnement où chacun peut prendre part, collaborer, se sentir en capacité de faire évoluer les choses. 
 
Puis il y eu une intervention de Charles Duhigg, , auteur de « Power of Habits » , entre autre. 
 
Il nous a conseillé pour créer des habitudes avec un déclencheur et une récompense.
 
Il nous a donné l’exemple d’une personne qui se décide à faire du sport le matin. Elle se lève plus tôt pour aller courir, revient 5 minutes plus tard que prévu chez elle, doit s’occuper de ses enfants, tout le monde est un peu en retard à cause de sa course matinale et elle finit pas arriver à son travail 15 minutes en retard et doit rattraper le temps. Elle se retrouve en quelque sorte punie pour avoir voulu mettre en place une nouvelle bonne habitude. Le cerveau va s’en servir pour la pousser à ne pas recommencer. En mettant en place une routine, comme de mettre les chaussures au pied de son lit et sa tenue complète, elle gagnerait du temps, reviendrait suffisamment tôt pour s’accorder une petite récompense, comme une longue douche avant le réveil des enfants, ou bien un bon café au calme, et l’habitude peut alors se mettre en place sans créer des contraintes supplémentaires, mais en procurant de la joie. Pour toutes les nouvelles habitudes, il faut réfléchir dans ce sens. 
Certaines habitudes sont des bases qui vont entrainer des réactions en chaine. Les gens qui se mettent à faire de l’exercice vont influencer d’autres habitudes, par exemple cela va les pousser à choisir un plat plu sain à la cantine, mais aussi d’après les études de l’auteur, les gens vont aussi être moins sujets à la procrastination, moins utiliser leur carte de crédit, débarrasser leur table plus rapidement et ranger leur intérieur plus tôt que d’habitude. 
Tout cela parce que cela va influer sur l’image que nous avons de nous-mêmes, et nous pousser à plus de positivité sur nos actions. Nos habitudes vont influencer qui nous pensons être et l’attitude qui va avec.
 
Comment changer les habitudes d’un groupe.
Le principe est le même. Il faut aussi une récompense, un déclencheur, pour combattre une mauvaise habitude comme démarrer toujours les réunions à l’heure, toujours finir une réunion avec un plan d’action. Le travail de groupe pourra permettre de définir la bonne routine, le déclencheur. Pour la récompense, il faut penser par exemple, à solliciter des personnes qui n’osent pas s’exprimer dans les réunions et montrer que nous les écoutons attentivement, et que leurs idées sont écoutées à égalité avec les idées de ceux qui ont l’habitude d’intervenir. 
la récompense, renforce l’habitude dans notre cerveau et la rend de plus en plus facile. 
Pour se créer des habitudes sur notre organisation, en utilisant GTD par exemple, pour être plus efficaces et créer des habitudes qui vont supporter cette décision, il reste néanmoins une chose à définir, qui est “Qu’est ce qui est réellement important à faire ?” Alors que tout devient de plus en plus fou, nous sommes tentés de succomber à l’urgence à l’immédiateté de la réaction, aux dépends de ce qui est important pour le mois prochain, l’année prochaine, la prochaine génération, les 10 prochaines années. Encore faut il savoir le définir. Ce sera à priori le sujet du prochain livre de Charles Duhigg. A suivre donc.
 
Ensuite nous avons eu l’intervention de Mark Wallace, co-auteur du livre Getting things Done for Teens, livre dont je vous ai déjà parlé dans la série GTD. Le constat de base à la création de ce livre est le stress et les distractions auxquels sont confrontés les adolescents.
L’idée de base est de donner aux enfants et adolescents des outils avant que les « mauvaises » habitudes ne se créent et s’installent chez les plus jeunes, afin qu’ils soient déjà complètement ensevelis sous l’hyperconnectivité, et la surcharge. Il a testé sur sa petite fille qui souffrait d’anxiété une technique pour ranger sa chambre, ce qui jusque là était une vraie souffrance. Il a appliqué les 3 premières étapes de GTD : Collecter, Clarifier, et Organiser. 
Il lui a fourni un grand panier à linge, et lui a demandé de récupérer dans sa chambre tout ce qui n’était pas à sa place et de le mettre dans le panier, ce qu’elle fit sans hésiter très rapidement. Ensuite, le papa a sorti chaque objet, un par un et lui a demandé : Qu’est ce que c’est ? et de là elle a pu dire là où devait se ranger l’objet et l’a remis à sa place. Il a ainsi transformé la tâche insurmontable de ranger sa chambre, en un jeu où elle prenait le contrôle de son environnement. C’est devenu une habitude, transmise ensuite à ses autres enfants, qui leur ont permis d’apprendre les bons réflexes pour maitriser leur environnement et à venir à bout de l’encombrement physique. 
En tant qu’instituteur, il a pu aussi expérimenter le pouvoir du mind swipe, même sur de jeunes enfants qui se sentaient perdus face à des situations difficiles dans leur famille par exemple. Il leur a demandé de lister toutes les choses qui retenaient leur attention, toutes les choses auxquelles ils pensaient sans savoir quoi en faire et ensuite il les a aidé à mettre en place des projets pour résoudre leurs problèmes et alléger leur petites épaules. 
Il leur a aussi appris à distinguer ce qui a leur attention et ce qui requière leur attention. 
Via des jeux et des outils simplifiés, il a pu leur apprendre à appliquer toutes les étapes de GTD, y compris la revue hebdomadaire qui est souvent la bête noire, à leur vie d’écoliers. Mais aussi, à réaliser des petits projets, au delà des besoins de leur scolarité, comme redesigner leur chambre et pouvoir convaincre leurs parents de leur projet, organiser des événements à l’écoles, des carnavals, etc. 
Intervention très inspirante pour tous les parents de la salle, qui souhaitent que leurs enfants puissent évoluer vers une bonne organisation, sans passer par les affres que leur parent sont supportés avant de découvrir GTD.
Enfin, nous avons eu la visite d’une femme astronaute, qui a passé plusieurs mois dans la station spatiale, Caddy Coleman . Elle a partagé des images fabuleuses de la terre vue de l’espace et c’était absolument magique, avec le rendu des écrans géants qui nous entouraient. Elle est allée 2 fois dans la station spatiale et y a conduit plusieurs études. Elle a aussi voyagé dans le Soyouz. 
Elle a rappelé l’importance de capturer les moments importants, surtout quand on a atteint un de nos objectifs, pour pouvoir nous rappeler des moments plus tard dans le temps.
Elle nous a appris que bien que tout le monde a tendance à plaindre les astronautes qui restent des mois coincés dans une boite de conserve, que la station internationale est aussi grande qu’un terrain de football, et donc pour 3 à 6 personnes, il y a de la place pour chacun. Dans cette expérience, le travail en équipe est important, surtout que les personnes tournent tous les 6 mois. 
Elle nous a expliqué un certains nombre des expériences qui sont faite dans l’espace, y compris sur les astronautes eux mêmes, pour mieux comprendre certaines maladies, comme l’ostéoporose, ou bien la combustion, la culture des plantes en milieu hostiles etc. 
Il n’y a pas de sélection qui favorise le travail en équipe par rapport à leur traits de caractères, car les personnes viennent de différents pays, les rotations sont prévues des années à l’avance, et donc chaque personne doit apprendre à faire confiance très vite, et à toujours mettre l’équipe en premier et la mission. Les co-équipiers doivent se connecter très vite l’un à l’autre, même si cela ne fait pas partie de leur caractère. Elle expliqua qu’un des points communs qui les reliaient tous, c’est qu’ils avaient tous au moins un être cher sur terre qui les attendaient et qui s’inquiétaient pour eux. 
Ces expériences lui ont permises d’apprendre à regarder d’une autre façon, d’une autre perspective, comme la terre depuis l’espace. 
Nous sommes l’équipage de la planète terre, il n’y en a pas d’autres et nous devons être le support les uns de autres pour réussir notre mission. 
 
Voilà le point forts que je voulais partager avec vous. Il y a eu bien d’autres conférenciers en 2 jours, mais vous avez là je pense une bonne idée de ce qui nous a été servi. 
 
Ce moment a été aussi l’occasion pour moi de rencontrer l’équipe de GTD France. Il y a un événement proposé prochainement à Paris, en novembre, et en suivant le lien, vous pourrez obtenir des renseignements et vous y inscrire. ( lien affilié)
 
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La Liberté de se concentrer – PVY122

focus

Ce livre “ Free to Focus “ est l’avant dernier livre de Michael Hyatt, entrepreneur américain, écrivain, blogueur, podcaster, qui est spécialisé dans les outils d’efficacité, les techniques de création et d’atteinte des objectifs. Je suis ses travaux depuis plusieurs années. C’est lui qui a créé le concept Leaderbook, où tous les mois, il nous envoie une recommandation de lecture, avec un guide de lecture permettant de lire un livre au moins d’un mois, ainsi qu’un guide d’application si on souhaite mettre en place les enseignements trouvés dans le livre.

Alors que l’information est gratuite et partout, la capacité de concentration devient une denrée rare dans le monde du travail. Et de fait, notre attention est spammée à longueur de nos journées de travail. Un travailleur est dérangé en moyenne toutes les 3 minutes, par un mail, un sms, un appel, un collègue etc… Ce qui nous conduit à faire de grandes quantités de micro tâches tous les jours et à ne pas nous concentrer suffisamment sur les tâches longues et importantes. 

Mais au delà de toutes les tâches professionnelles que nous n’avons pas le temps de faire, de tous les projets qui prennent du retard, il y a un autre coût derrière toutes ces perturbations. Le coût de la frustration des talents jamais utilisés, des rêves jamais atteints, des objectifs abandonnés. Et quoique l’on fasse, la course ne semble jamais s’arrêter. Nombreux sont le cadres et salariés, qui traitent leurs mails le soir et le week-end pour juste tenter de ne pas en avoir trop le lendemain. 

C’est un peu comme dans Alice au Pays des merveilles. La reine rouge lui dit «  ici tu vois, tu dois courir pour juste rester à la même place, mais si tu veux aller autre part, tu dois courir deux fois plus vite. »

Pour faire face, certains se tournent vers des experts en productivité, recherchent toutes les applications qui pourraient leur permettre d’aller plus vite dans ce qu’ils font tous les jours. Mais vous le savez comme moi, la productivité ne vient pas de tout faire plus vite, mais de faire ce qui est réellement important.

Michael Hyatt nous propose dans ce livre son approche de la productivité, dont je souhaite vous faire part car, il n’y a pas de méthode universelle qui convient à tous le monde, mais il y a des grands principes qui peuvent être appliqués par tous. Voici donc une autre approche qui, vous le verrez, reprend ces grands principes dont nous avons déjà parlés ensemble.

Dans cette approche, il y a 3 étapes :

  • Arrêter, qui se décompose en Formuler, Évaluer, Ressourcer
  • Couper, qui contient Éliminer, Automatiser, et Déléguer
  • Agir :  Consolider, Prioriser et Activer

PREMIÈRE PARTIE :

ARRÊTER :

Dans cette partie, nous allons Définir, Formuler ce qu’est la productivité pour nous mêmes.

La course à l’efficacité et la productivité peut sembler sans fin, un peu comme si nous étions alimenter en permanence par un convoyeur nous apportant des choses à faire, que nous essayons de faire au fil de l’eau, pour éviter que le convoyeur ne se bloque. Mais voilà, la plupart du temps, les personnes qui alimentent ce convoyeur, voyant que nous arrivons à suivre le rythme, ont tendance à accélérer le rythme et à en mettre toujours plus.

Bien sûr, il y a les lieux communs, qui nous disent que la productivité est liée à l’efficacité et particulièrement la rapidité à laquelle nous faisons les choses. Il est courant de considérer que la productivité se mesure à la quantité de chose faite. Autrement dit, aller plus vite, et faire encore et toujours plus. Et bien sûr la technologie nous aide à en faire toujours plus. Pour les plus âgés qui ont commencé à travailler dans les dernières décades du siècle dernier, qui aurait pu imaginer que nous aurions des appels dans notre voiture, ferions des réunions avec des gens au bout du monde à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, pourrions envoyer des informations urgentes ou non, tout en étant dans le train, ou bien en faisant nos courses ? Alors effectivement, nous pourrions croire que grâce  à tout un tas d’applications, nous allons pouvoir en faire toujours plus et passer notre temps en quête du graal de l’applications pour devenir les maîtres Yoda du Smartphone. “En théorie, nous pouvons être plus efficaces qu’à n’importe quel moment de l’histoire » p 30

Pour MH, la productivité devrait plutôt nous libérer pour nous consacrer à ce qui est le plus important pour nous. 

Voilà qui est un objectif que je partage bien volontier. 

Il décline cela en plusieurs points. 

  • La liberté de se concentrer 
  • La liberté d’être présent 
  • La liberté d’être spontané 
  • La liberté de ne rien faire

La productivité n’est pas une question de faire plus de choses, mais c’est une question de faire les choses qui doivent être faites avec efficacité et seulement celles-là.

C’est en fait, être plus efficace en en faisant moins.

C’est une question de vision personnelle, et plus encore d’état d’esprit. Toutes les applications de la terre, ou méthode d’organisation ne vous permettront pas de changer votre vision de la productivité réelle. C’est dans votre tête qu’il faut commencer à instiller le changement. 

Commençons par exemple à réfléchir à ce que nous pourrions faire avec du temps libre supplémentaire, quel projet personnel nous pourrions mener à bien, quel talent nous avons étouffé toutes ces années et qui pourrait renaître. C’est en fait rechercher le pourquoi nous voulons mener une démarche d’amélioration de notre productivité. Et comme pour tout objectif, une fois que nous avons identifié le “ Pourquoi “, il devient de suite plus simple de mettre en place les actions nécessaires pour pouvoir atteindre cet objectif. 

Il s’agit de se créer une vision claire et précise de ce que nous souhaitons faire de notre vie, et pourquoi est ce que cela est important pour nous. C’est en quelque sorte définir son propre idéal de la productivité. «  Nous devrions définir notre vie personnelle en premier et construire ensuite notre vie professionnelle autour pour atteindre nos objectifs de styles de vie. » p.38.

EVALUER 

Après avoir défini où nous souhaitons aller, il faut définir où nous en sommes. MH introduit un outil appelé le compas de la liberté. Cet outil se compose de 4 cases :

Les corvées : on déteste et on n’est pas spécialement doué

Le désintérêt : on est assez doué mais on n’aime pas vraiment.  “Si nous ne sommes pas attentifs, nous pouvons rester coincés dans la zone de désintérêt pendant des années, parce que c’est ce qui paye les factures «  (p. 50)

La distraction : c’est une zone piège, car on n’aime bien voire on est passionné mais toute le monde s’accorde à dire (sauf nous) qu’on est pas super efficace.

Le désir : on est doué et passionné par les tâches qui se trouvent dans cette zone. Et MH ambitionne de nous aider à avoir le maximum de nos tâches dans cette zone à l’issue de la mise en application de sa méthode.

Il y a une 5ème zone, la zone de développement pour les activités pour lesquelles nous sommes doués mais pas passionnés ou passionnés et pas doués mais pour lesquelles nous souhaitons nous développer. “La passion et la compétence sont le résultat d’un développement personnel ou professionnel » p. 54

Pour MH la vraie productivité consiste à faire plus de ce qui se trouve dans la  zone de Désir et moins, voire rien du tout, de ce qui se trouve dans les autres zones, soit en déléguant, éliminant ou automatisant le reste. 

C’est cette zone qui va constituer notre nord dans le compas de la productivité.

Lien vers le compas :  FreeToFocus.com/tools 

RÉCUPÉRER 

Il y a plusieurs façon de récupérer. En effet, si le nombre d’heures disponibles dans une journée, une semaine ou un mois est identique, par contre notre niveau d’énergie n’est pas le même en cours de journée, en cours de semaine ou de mois ou de saison. Il faut donc se ménager des périodes pour recharger les batteries. 

Le premier point essentiel est le sommeil. Il a y de grands mythes racontant que l’on peut facilement se passer de beaucoup de sommeil et quelques CEO de grands groupes annoncent des heures de sommeil ridicules par nuit. “En travaillant jusqu’à être exténués, nous effectuons moins en faisant plus, l’opposé de ce que nous souhaitons.” p. 67. Cependant quoique l’on pense, pour notre longévité et notre santé mentale et physique 7 à 10 heures de sommeil sont nécessaires pour un adulte pour se reposer et récupérer. Et il s’agit de bon sommeil, pas de temps passé au lit à d’autres activités, quelles qu’elles soient.

Ensuite vient la nourriture. C’est l’autre pilier important car la faim ou le manque de certains aliments peut entamer notre efficacité. Prendre des pauses pour déjeuner et ainsi faire une coupure qui nous aidera à mieux nous concentrer dans l’après midi, est important. Se soucier des qualités nutritives de ce que nous absorbons, et se trouver une diète adaptée à notre âge et notre état de santé est important. 

Bouger : l’activité physique est pleine de bienfaits, non seulement pour notre santé, en réduisant notre niveau de stress, le risque de surpoids, réduire les risques de maladie cardio-vasculaire et de cancer, mais c’est aussi un puissant outil pour booster notre réflexion, augmenter notre énergie.

Souvent, on se dit qu’on ne va pas aller faire notre séance de sport parce qu’on a pas assez d’énergie lors qu’en fait c’est la séance qui va nous procurer l’énergie. Et plus notre séance a lieu tôt dans la journée et meilleur ce sera pour notre niveau d’énergie dans la journée.  “L’ exercice ne renforce pas seulement notre corps, mais aussi notre esprit. L’activité physique préparée notre cerveau à créer à un meilleur niveau. ” (p. 75).

Les relations : Le psychologue Henry Cloud, dans son livre «  Le pouvoir des autres », dit, « il est indéniable que notre succès dans la vie et dans les affaires dépend non seulement de ce que nous faisons et comment nous le faisons, mais aussi de qui le fait avec nous ou pour nous ». P 77

Nous sommes des animaux sociaux, il ne faut pas l’oublier et nous nous avons besoin des autres. Cependant les relations humaines peuvent aussi bien être bénéfiques que très négatives. Il y a des personnes qui nous insufflent de l’énergie et d’autres qui pompent toute notre énergie. Il nous faut donc être sages dans nos relations et particulièrement en temps de crise, où nous avons beaucoup de travail, plutôt que de couper toutes nos interactions sociales pour gagner du temps, il vaudrait peut être mieux sélectionner les relations qui nous reboostent afin de gagner en efficacité tout en passant un bon moment. A contrario, on va auditer nos relations pour tenter de nous éloigner des personnes qui drainent notre énergie, fuir les discussions houleuses, les échanges assassins sur les réseaux sociaux qui ne feront que baisser notre niveau d’énergie et notre moral.

“Beaucoup des meilleures choses de la vie arrivent dans l’espace entre nos tâches et les moments intentionnels mis de côté pour les autres » P. 79

Jouer : La détente, le jeu, la pratique d’un sport, d’un art plastique, randonner,  jouer avec son chien, faire les fous avec nos enfants, sont autant d’activités qui permettent à notre cerveau de se relaxer, et qui en même temps nous permet de développer notre capacité à résoudre des problèmes, atteindre nos objectifs et tenir nos engagements. Passer son temps à travailler encore et toujours est contre-productif, inefficace et réduit la créativité. 

Le temps passé à des activités récréatives n’a pas besoin d’être très long, une seule petite marche en forêt est suffisante pour faire passer notre cerveau dans son mode « archivage » et nous permettre ainsi d’améliorer immédiatement notre réflexion, et nos capacités cognitives en général. Winston Churchill qui s’adonnait à la peinture quand il le pouvait ( je vous conseille d’ailleurs l’excellente reconstitution et exposition qui est visible à Londres dans le bunker de Churchill https://www.iwm.org.uk/visits/churchill-war-rooms pour en savoir plus), expliqua dans un essai sur la peinture, que dans notre travail quotidien nous utilisons une certaine partie de notre cerveau toujours selon le même fonctionnement et que de pratiquer une autre activité, nous permet d’utiliser une autre partie de notre cerveau et ainsi de mettre au repos la première.

Une autre source de ressourcement c’est la réflexion

Bien souvent on passe au travers de nos journées, semaines, mois voire années à toute vitesse, pris dans le tourbillon de la vie. Si bien qu’on ne prend que rarement le temps de la réflexion, pour voir si ce que nous faisons a du sens, est aligné avec nos objectifs, si nous utilisons bien la meilleure façon possible pour atteindre nos objectifs etc. Passer quelques minutes tous les jours à réfléchir, écrire un journal en se questionnant sur la journée par exemple, va nous aider aussi à restaurer notre énergie.

Débrancher : Michael Hyatt ne fait pas exception quand il s’agit de prôner la déconnection intentionnelle. Il propose 4 moyens d’y parvenir : 

Pendant les temps de pause, il est important de ne pas penser au travail, afin d’être pleinement présent avec nos proches et notre entourage. Cela rappelle bien évidemment des lectures précédentes. Par ailleurs, le fait d’avoir notre esprit libre, car nous avons un système en place très efficace comme la méthode GTD nous aidera très certainement à être pleinement présent pendant nos temps de coupure.

Ne faire aucun travail , c’est à dire ne pas être disponible du tout pour le travail pendant cette période. 

Ne parler du travail avec personne. C’est vrai que parfois durant nos rencontres même pendant le week-end nous pouvons avoir tendance de parler du travail avec certaines personnes, mais cela ne va pas forcément nous aider à nous déconnecter. A moins bien sûr que nous discutions à bon escient avec une personne qui peut nous aider à résoudre un problème professionnel par exemple. 

Ne rien lire sur le travail. Bien souvent pendant le week end, nous passons quelques temps sur les réseaux sociaux professionnels, comme LinkedIn et en profitons pour nous tenir à jour, lire quelques articles professionnels etc. Mais là encore, c’est du travail et cela ne permet pas à notre esprit de vraiment déconnecter de notre environnement professionnel. 

DEUXIÈME PARTIE

ÉLIMINER 

Dans ce chapitre Michael Hyatt nous met face à notre incapacité à dire non et à accepter chaque jour plus d’engagements. D’après lui, le manque de courage est une des raisons de notre OUI attitude, car nous n’aimons pas les conflits. Mais en nous re-connectant avec notre « Pourquoi », nous allons trouver les moyens d’éliminer de notre vie tout ce qui est en travers de notre chemin et nous ralentit ou nous empêche d’être efficace dans l’atteinte de nos objectifs.

Comme nous l’avons vu plusieurs fois, le temps est une ressource finie. Nous avons tous 168 heures dans une semaine et quoique nous fassions cela ne change pas. Si notre emploi du temps est totalement rempli, à chaque fois que nous allons dire OUI pour une chose qui n’est pas dans notre agenda, alors nous dirons NON à une chose qui est dans notre agenda. «  Même si nous détestons dire NON, nous devons comprendre que chaque OUI contient un NON » P. 95 

A chaque oui ou non dit, correspond un compromis caché derrière. Et si vous êtes conscient du prix du compromis, il devient beaucoup plus simple de faire votre choix. Si vous vous êtes engagé à reconstruire des relations durables et sereines avec votre conjoint et que vous devez faire un choix entre le dîner en tête à tête prévu depuis quelques semaines et un dîner professionnel inopiné, vous saurez quelle décision prendre et pourquoi vous la prenez.

Michael Hyatt propose 2 questions pour nous aider dans la prise de décision :

« A quoi dois-je renoncer pour pouvoir dire oui à cette opportunité ? » 

« Est ce que dire Non à cela me permettra de dire Oui à quelque chose de mieux ? »

Et il y a fort à parier que beaucoup d’activités que nous allons filtrer et supprimer sont des activités qui se trouvent dans la zone de distraction de notre compas.

Si de nouvelles demandes nous parviennent, il nous faut apprendre à dire non et pour cela MH propose 5 tactiques :

  1. Reconnaître que notre temps est une ressource finie. 
  2. Définir qui peut avoir accès à nous et qui ne peut pas
  3. Faire dire non à notre agenda pour nous Et la technique du time blocking va nous y aider.
  4. Adopter une stratégie pour répondre aux demandes : Oui -Non – Oui. Cela consiste à reconnaître la demande qui est faite, expliquer clairement que Non, on ne peut pas y répondre, réaffirmer la compréhension de la demande et éventuellement proposer une solution pour que le demandeur puisse résoudre son problème, trouver sa réponse etc.
  5. Accepter d’être mal compris. 

Quant aux engagements que vous avez déjà pris, soit vous les honorez quoique cela vous coûte pour respecter votre parole, soit vous négociez ce qui peut l’être de façon à faire un meilleur usage de votre temps.

AUTOMATISER

L’automatisation va nous permettre de libérer du temps et de la bande passante mentale, pour nous concentrer sur les activités de notre zone de Désir.

Les Routines et Rituels

La première automatisation proposée par MH est la mise en place de routines et rituels pour un certain nombre de nos tâches quotidiennes. Cela va du rituel du matin, du coucher, mais aussi des rituels de démarrage et de fin de journée professionnelles. Avec une durée définie pour chaque rituel et un ensemble de tâches précises à faire dans un ordre bien particulier pour créer des habitudes et s’y tenir sur le long terme.  “ Vous voulez créer des rituels et routines pour que votre corps sache quoi faire même si vous n’y pensez pas consciemment. “  p.117

Les formulaires et modèles

Ce sont des outils très puissants pour gagner du temps. Les plus connus sont les modèles de mails, qui nous permettent de répondre très rapidement avec des réponses types personnalisables. 

Personnellement j’utilise des modèles d’email dans Outlook, avec l’objet déjà indiqué, les personnes en copie et éventuellement les pièces jointes nécessaires. C’est vraiment très pratique, pour des mails de relances, ou l’envoi de mails répétitifs mais qu’on ne peut envoyer d’un seul coup en mettant tout le monde en copie cachée. En lisant ce livre j’ai découvert une autre technique utilisé par MH. Il crée des morceaux de texte, qui pourront être incorporés dans une réponse et ces morceaux de texte il les sauvegarde comme des signatures. Celui lui permet d’incorporer plusieurs morceaux dans un même mail en fonction de ce dont il a besoin. 

L’automatisation des process

Il s’agit là de mettre par écrit des instructions pour réaliser les tâches répétitives et permettre que d’autres que nous-même puissent réaliser ces tâches pour la délégation, ou bien lorsque nous sommes absents. “L’automatisation signifie résoudre un problème une fois et mettre la solution en pilote automatique. ” p.121.

Les outils d’automatisation

Il s’agit plus d’applications ou de logiciels que nous allons utiliser pour optimiser notre temps, comme les gestionnaires de tâches, les applications mail qui permettent de filtrer les mails et de les ranger automatiquement dans des répertoires appropriés. Mais il s’agit aussi d’apprendre à utiliser les raccourcis de son clavier, d’utiliser des applications qui permettent de créer des raccourcis, pour insérer des signatures, des liens web, des paragraphes, créer des vidéos de ce que vous faites sur un écran pour l’incorporer dans une fiche d’instructions par exemple.

DÉLÉGUER 

Après avoir éliminé et automatisé tout ce qui pouvait l’être vous allez vous retrouver avec une beaucoup plus petite liste de choses qui doivent être faites par quelqu’un. Il nous reste donc la délégation pour toutes les tâches qui ne nous passionnent pas et qui pourraient être réalisées avec beaucoup plus de brio par quelqu’un d’autre. Il va donc falloir lâcher prise et accepter que d’autres fassent une partie de nos tâches ce qui n’est pas toujours aisé à accepter même si ce sont des tâches que nous aimons. “La réelle arrogance ce n’est pas de déléguer le travail que nous n’aimons pas, c’est de considérer que tout le monde aime et déteste la même chose que nous. p.143

Parfois nous nous retranchons derrière diverses excuses pour ne pas déléguer, vous ne trouvez personne à la hauteur, c’est trop long d’expliquer, nous n’avons pas les moyens etc… D’après MH, tout cela est bon à jeter. Tout ce qui est accompli dans notre zone de Désir sera beaucoup plus profitable que tout le reste et permet notamment de financer un assistant par exemple. 

Les principales tâches à déléguer sont celles qui se trouvent dans la zone où nous ne sommes ni efficaces ni passionnés. Viennent ensuite celles qui se trouvent dans notre zone de désintérêt et enfin celles qui sont dans la zone de Distraction. 

Ensuite il faut trouver la meilleure personne, c’est à dire une personne pour qui ces tâches se trouveront idéalement dans la zone de Désir. 

Puis les personnes seront formées avec le support des instructions que vous aurez consciencieusement créés. 

Vient ensuite la fourniture des outils nécessaires pour remplir les tâches correctement, la définition du niveau de délégation, il faut vraiment que ce soit bien clair. Est-ce que vous demandez la création d’un rapport quotidien, ou bien la création du rapport, ainsi que l’envoi à une liste de diffusion définie avec un résumé et les points principaux à retenir par exemple. 

Il faudra ensuite laisser la personne travailler et éviter de micro-manager. Et enfin lui faire un retour régulier sur sa performance.

Dans toute délégation, il y a des niveaux, en l’occurrence MH en met 5 en évidence :

Le niveau 1 : suivre les instructions à la lettre. Vous avez défini ce dont vous avez besoin comme résultat, avec quels outils et comment, la personne doit juste exécuter la liste des tâches.

Le niveau 2 : Vous demandez à faire des recherches sur un sujet précis et de vous faire un retour sur les résultats. ensuite vous discutez ensemble des options, vous prendrez vous même une décision sur les prochaines actions à prendre.

Le niveau 3 : Vous demandez à ce que des recherches soient faites sur un sujet, avec la définition d’une liste d’options, les pour et contre de chaque option et une recommandation à la fin. Ensuite, si les résultats vous ont convaincu, vous prendrez une décision sur les actions suivantes. Cela s’applique particulièrement à un leader en formation, sous forme de mentoring. 

Le niveau 4 : Cela reprend le niveau 3, mais en plus vous demandez à la personne de prendre une décision lui même, de passer à l’action et de vous tenir au courant des progrès sur le sujet. Cela s’adresse à de jeunes leaders, qui commencent à prendre de l’ampleur.

Le niveau 5 : C’est comme le niveau 4, sauf que la personne n’a pas besoin de venir vous rendre compte de progrès. Vous la laissez libre de ses choix, options, actions tant que le résultat est atteint. 

La délégation permet de racheter notre propre temps pour l’utiliser là où nous sommes le meilleur et le plus efficace. Si chaque personne de votre équipe travaille dans sa zone de Désir, ou du moins pour la plus grande partie de leurs tâches quotidiennes, le résultat de votre entreprise ne pourra que s’améliorer. 

TROISIÈME PARTIE

Après nous être arrêté pour identifier notre vie souhaitée, et avoir éliminé, automatisé et délégué, il est temps de passer à l’action et de pousser notre productivité à un autre niveau.

CONSOLIDER

Dans cette partie MH rappelle les dangers du pseudo multitasking et nous encourage à utiliser le travail par batch. “Quand nous pratiquons le multitasking, nous compromettons notre capacité à décider ce qui est pertinent de ce qui ne l’est pas. Nous recommençons à perdre un temps avec des informations inutiles, qui nous place dans une spirale négative en augmentant notre taux d’occupation et en réduisant nos résultats.” p. 162

On connaît déjà les batch de tâches similaires, comme répondre aux mails, faire des rapports etc, mais MH suggère aussi de réserver des journées entières pour mettre toutes les réunions de la semaine au lieu d’avoir un agenda émaillé de réunions avec de grandes difficultés ensuite pour trouver de la place pour mettre des plages de travail profond et intense d’une durée suffisante ( plus de 2 heures).

Cela n’est pas sans rappeler le livre de Cal Newport – Deep Work-

Ce type d’organisation doit être alors déployé au niveau d’une équipe pour que cela fonctionne mieux et que chacun puisse en tirer des bénéfices.

MH conseille alors de planifier sa semaine idéale, qui est un des piliers des conseils de cet auteur. Prévoir une sorte de semaine type, avec toutes les tâches essentielles, celles qui constituent notre descriptif de poste, mais aussi les tâches d’arrière plan, de préparation, de maintenance de notre organisation, mais aussi le temps que nous passons en dehors de notre travail, avec nos proches, faire du sport etc.

C’est une semaine idéale, donc elle peut aussi variée en fonction des urgences du moment, mais le but est de tendre à la répéter toutes les semaines, mais éviter que ce soit votre entourage qui gère votre agenda.

PRIORISER

Mettre en scène vos tâches en définissant vos journées et vos semaines, vous aidera à déterminer ce qui mérite votre attention maintenant, plus tard ou jamais.

Afin de nous aider à prioriser ce que nous avons à faire MH nous propose une méthode en 6 étapes ;

  1. Lister les gros accomplissements de la semaine passée – “ les High-achievers ont tendance à se concentrer sur ce qu’ils n’ont pas fait, plutôt que sur leurs victoires “  p. 187.
  2. Revoir les tâches de la semaine précédente, est ce que nous les avons toutes accomplies, quels écueils nous avons rencontrés, comment nous les avons surmontés et quelles leçons en tirer pour faire mieux dans les prochaines semaines
  3. Faire la liste de tout ce qui est en cours, n’a pas été fait la semaine précédente, est en attente, a été délégué et est à contrôler etc … et refaire un tri dans tout cela pour ne conserver que ce qui est réellement à traiter par nous mêmes ( sinon éliminer, déléguer, reporter etc)
  4. Revoir les objectifs, les événements de la semaine à venir
  5. Définir les 3 choses principales à accomplir la semaine suivante.
  6. Prévoir les temps de repos

L’auteur insiste beaucoup sur le fait de prévoir les 3 tâches principales à accomplir chaque jour. Pour lui, si nous nous y tenons et les réalisons tous les jours ce serait une révolution dans notre façon de travailler.  “Les grandes journées ne font pas qu’arriver, elles sont créées.”  p. 196. Mais cela demande de savoir à l’avance ce qui nous attend tous les jours pour ne pas nous embarquer à planifier de grosses choses alors que nous avons une journée remplie avec des réunions en enfilade.

Les 3 tâches quotidiennes se définissent en fonction des 3 objectifs de la semaine ainsi que des choses importantes ( urgentes ou non) de notre matrice de priorisation ( matrice d’Eisenhower). Ainsi cela nous permet de garder notre concentration sur les 3 choses qui importent vraiment et éviter de nous distraire avec les 1001 petites choses qui remplissaient notre to do list qui nous tenaient vraiment bien occupés mais pas vraiment efficaces.

ACTIVER

Dans cette partie, MH explique comment mettre en place des stratégies qui vont réduire les interruptions, augmenter notre concentration et être sûrs d’accomplir ce qui a été prévu tout en activant notre plus haut niveau de productivité.

Pour passer à l’action nous allons devoir nous isoler des interruptions. Je vous renvoie au résumé du livre de Cal Newport “Digital Minimalism’ pour quelques techniques. Mais bien sûr MH en propose aussi. Comme supprimer les notifications, limiter le nombre des applications à utiliser, ‘ nous confondons vitesse et importance’ ce qui produit aujourd’hui les centaines de milliards de mails, sms, notifications générées chaque années. Cela grignote notre attention, notre temps, nos capacités de réflexion et nous sommes moins efficaces.  

Cela consiste à se rendre moins disponible pour les autres, et seulement à des moments que nous avons définis et pas quand les autres veulent avoir accès à nous. Cela demande de définir clairement les barrières et de les expliquer à nos collaborateurs, clients, patrons etc.  “une boîte mail,  c’est comme avoir une to do list que n’importe qui dans le monde peut remplir » p. 211.

Au delà des interruptions qui sont externes, il y a les interruptions qui viennent de nous, à chaque fois que nous décidons sciemment de sauter d’une tâche à une autre, que nous ouvrons notre smartphone pour aller surfer sur Instagram au lieu de travailler sur notre rapport important etc. Nous sommes l’auteur de ces interruptions et nous devons nous autodiscipliner.

Nous avons aussi besoin de combattre la procrastination qui nous fait nous attaquer aux petites tâches sans importance plutôt que d’attaquer les sujets de fond.

La technologie peut nous aider via des bloqueurs d’applications, des timers, des playlist qui vont nous permettre de rester concentrés sur notre travail important. Mais aussi travailler sur notre environnement de travail, en le désencombrant et en retirant tout ce qui peut attirer notre attention et nous perturber. “S’extraire d’une tâche difficile est facile, s’extraire des tâches simples est difficile » p. 214.

 “Si vous voulez être libre de vous concentrer, vous ne pouvez pas passer votre journée de travail sur les priorités de quelqu’un d’autre. p.220.

Conclusion

Nous avons à présent toutes les armes nécessaires à nous rendre plus libre pour nous concentrer sur ce qui est essentiel. Commencer par nous arrêter et réfléchir à notre situation actuelle et définir là où nous voulons aller et comment est le meilleur moyen de commencer le voyage vers l’accomplissement de ce qui nous importe le plus. Nous reste à faire le choix de résister au changement même si celui-ci peut nous apporter de réels avantages, ou bien nous atteler  à la tâche. MH indique aussi que “ lorsque nous sommes face à des obstacles dans notre productivité, il faut revenir aux 3 premières étapes, s’arrêter, couper et agir  “ p. 227.

GTD Summit – Partie 1 –

Les 20 et 21 juin dernier, j’ai eu la chance d’assister au GTD Summit qui s’est tenu à Amsterdam. Billet en poche depuis le mois de février, j’avais hâte de me rendre à cet événement qui avait élu domicile cette année à proximité !
Ce fut deux jours absolument fantastiques pour moi. 
L’événement s’est passé au théâtre d’Amsterdam, qui est un lieu récent, très confortable et qui permet de changer la configuration de la salle en court de journée. Ecrans circulaires derrière la scène, permettant à tous le voir les documents, ou vidéos diffusés. Musique, effets de lumières, vidéos de Louie Schwartzberg,  qui nous a enchantés avec ses vidéos sur les plantes, la nature, le monde marin,  lors de la reprise des sessions, bref un cadre adéquat, une organisation millimétrée, pas un couac, tout était parfait. L’animateur, en plus de David Allen était Ben Hammersley, qui est écrivain, reporter, spécialiste des nouvelles technologies et leurs effets, inventeur du mot « podcast » et bien plus. Il a une pêche d’enfer et nous a offert une prestation exceptionnelle. 
42 intervenants étaient invités à participer à ce sommet, dont les noms vous seront plus ou moins familiers, et pour en citer quelques uns :
Marschall Goldsmith, auteur de « Triggers », Cady Coleman, femme astronaute qui a passé des mois dans la station spatiale, Brian Roberston, fondateur et auteur de « Holacracy », Tony Crabbe, auteur de « Busy », Emily Gregory, Ove-Kenneth Nilsen, musicien et chanteur connu sous le nom de Aché 
 
Il y avait aussi, David Covey, auteur de « Trap Tales » et fils de Stefen Covey, Eric Anderson, co-fondateur de « Space Adventures », Dan Pink, auteur de « Drive, Theo Campernolle, auteur de « Brainschains » et surtout conférencier à l’humour décapant, Shishir Mehrotra, CEO et co fondateur de Coda, Julie Flogg, Médecin gynécologue, Steven Coutinho, auteur de «  Breaking Rank », Dean Acheson de l’équipe fondatrice de GTD, Mike Williams et Mark Wallace les auteurs de « GTD for Teens », Charles Duhigg, auteur de «  The Power of Habit », Et aussi, Richard Levi, Randal D Fullhart, William Elliot, Des Smith Hemphill, Ed Lamont, Marko Kassenaar qui nous a enchanté avec ses petites présentations de Amsterdam et des grandes figures du pays, David Arnoux, Maggie Weiss , Thais Godinho et bien d’autres encore. 
 
Les 2 journées étaient divisées en 4 blocs chacune, avec une thématique pour chacun. 
Les interventions étaient assez courtes, entre 5 et 20 minutes, vivantes, accompagnées de supports percutants. Vous avez pu en voir passer quelques-uns sur la page Facebook de Productiv’You. C’était aussi très interactif, avec des invitations à faire connaissance avec nos voisins, des mini travaux de groupes pour briser la glace, nous avons dansé, bougé, répondu à des quizz, bref tout était fait pour tenir totalement engagés et attentifs.
 
La première partie nous a amené à réfléchir sur le lien entre notre efficacité et notre capacité à nous détendre. David Allen a ouvert le bal, en encourageant à prendre le temps de respirer, de réfléchir, de  prendre du recul et de ne pas nous attacher aux problèmes mais aux projets que cela nous inspire.

Se questionner pour avancer

 
Il a été suivi par Marshall Goldsmith,  que j’ai particulièrement apprécié et que je vais détailler aujourd’hui. Grand voyageur, auteur, conférencier. Il nous a parlé des questions qui font la différence et augmentent l’efficacité personnelle et créent de l’engagement.
 l nous a fait réfléchir sur le fait qu’il n’y a aucun mal à demander de l’aide. Si nous avons un problème que nous ne parvenons pas à résoudre depuis des années, il y a peu de chances que nous soyons subitement toucher par la grâce et que le problème se résolve d’un coup. Il est plus efficace alors de demander du support aux personnes qui peuvent nous aider et certainement plus rapidement que de ramer seul dans son coin pendant des années.
 
 Il utilise un set de questions actives quotidiennes. Il a une technique de 3 minutes, gratuite, pour nous permettre de nous améliorer. 
Une personne l’appelle au téléphone tous les jours pour lui poser des questions qu’il a écrites et auxquelles il répond tous les jours. Il remplit une fiche avec les notes pour chaque question: 0 s’il n’a rien fait, 1 s’il a fait quelque chose. Exemple de questions :
  • Ai je fais quelque chose aujourd’hui pour faire avancer mes objectifs
  • Ai je voulu à tout prix prouver que j’avais raison alors que cela n’avait aucun intérêt ?
  • Ai je dit des choses encourageantes à mon conjoint/enfants / collègues ?
  • Ai je tenu des propos qui pourraient être perçus comme négatifs ?
  • Ai je fait de mon mieux pour être engagé dans mes activités ?
  • Ai je fais de mon mieux mon accroitre mon bonheur ?
  • Combien de temps ai-je dormi ?
  • Combien de temps passé à faire de l’exercice ?
Pour certaines questions on peut se fixer des objectifs : exemple dormir 7 heures, faire 10000 pas etc. Si on atteint la cible on met 1, sinon 0.
Le but étant de s’améliorer tous les jours et surtout de mettre en lumière les domaines dans lesquels nous ne faisons pas ou pas assez d’efforts. En répondant aux questions tous les jours, avec un système de notation, il est facile de voir à la fin de la semaine, s’il y a des lignes avec 0 au total ou avec un total inférieur à 7. Une bonne façon de se prendre en main pour avancer.
Marshall Goldsmith a aussi parlé de l’engagement des salariés. En travaillant avec de nombreux consultants et entreprises qui ont mis en place tout un arsenal d’outils pour accroître le taux d’engagement (des primes, des programmes de formations, des programmes de reconnaissance du mérite etc), il s’est rendu compte que les taux d’engagement restaient malgré tout très bas.
Mais il remarque que le principe de base de ces systèmes, c’est : “qu’est ce que doit faire un employeur pour améliorer l’engagement des employés” et pas du tout : “qu’est ce que l’employé pourrait faire pour s’engager lui même”. Dans cette approche le salarié agit comme s’il avait 0% de responsabilité dans sa vie. Le débat devrait plutôt se déplacer plus au centre, avec le salarié qui se pose des questions actives visant définir ce qu’il peut faire au quotidien pour apporter une contribution positive dans son environnement.
“Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.” JF Kennedy
 
A salaire, programme d’engagement identique, les salariés peuvent avoir une attitude totalement différente. Et cette attitude n’est pas le produit de l’extérieur, c’est à dire de ce que l’entreprise propose, mais elle est celle du salarié lui-même. 
Le conférencier nous a alors fait réfléchir sur le type de questions qui sont posées aux salariés pour définir leur engagement comme :
-Avez vous des objectifs clairs ?
-Est ce que vous avez un travail intéressant ?
-Avez vous des amis au travail ?
Ce sont des questions dites passives. Si un salarié donne des réponses négatives à des questions passives, c’est qu’il blâme son environnement. 
Exemple : avez vous des objectifs clairs ==> non ils ne sont pas clairs et prêtent à confusion.
-Avez vous des amis au travail ==> non ce sont tous des crétins
 
A l’opposé on peut poser des questions dites actives, commençant par :
« Ai je fait de mon mieux pour :
  • avoir des objectifs clairs ?
  • trouver de l’intérêt dans mon travail ?
  • créer des relations ?
  • être engagé dans mes activités ?
  • être heureux ?
Dans ce type de question, il n’y a personne à blâmer, à part soi-même. Si nous souhaitons que les choses aillent mieux, il faut passer soi-même l’action. Je pense que vous comprenez pourquoi cette intervention a été une de mes favorites.
L’auteur a fait une étude de 2 semaines auprès de 4885 personnes. Il a envoyé un questionnaire tous les jours avec 6 questions simple commençant toute par «  Ai je fait de mon mieux pour …?
 
 
Les résultats sont plutôt probants :
 
 
En prenant un exemple de la vie quotidienne des salariés, imaginons que vous deviez vous rendre dans une réunion, vous ne savez pas trop pourquoi vous êtes conviés, le sujet ne vous intéresse pas plus que cela et vous anticipez déjà une réunion ennuyante. A la fin de la réunion, vous serez questionné sur 4 questions simples :
 
Sachant que vous allez devoir répondre aux questions et que vous ne voulez pas avoir un score trop mauvais, que feriez-vous différemment pendant cette réunion ?
La morale de cette histoire, que nous avons tous vécu, est que notre propre comportement peut nous punir. Si nous décidons de rester sur la première idée que c’est une réunion pénible et qu’on n’a rien à y faire, nous passerons assurément un mauvais moment.  Le seul à blâmer sera nous-même, pas l’entreprise ou l’organisateur de la réunion. Mais si nous choisissons de nous investir dans cette réunion, alors le temps passera plus vite, nous pourrons peut-être même être un contributeur de valeur, apprendre quelque chose et créer des liens professionnels avec des personnes que nous ne connaissions pas ou peu. 
 
Marshall Goldsmith nous a alors encouragé à écrire nos propres questions et à nous les poser tous les jours. Personne à blâmer pour avoir posé des questions stupides ( c’est notre oeuvre), personne à blâmer à part nous même si les résultats sont mauvais. L’exercice est simple à mettre en oeuvre, mais difficile à appliquer au long court car il n’ a qu’une seule personne responsable de notre destin, c’est nous mêmes alors qu’il est tellement plus facile de faire porter le chapeau de nos échecs ou de notre non-action  aux autres.
Imaginez que vous avez 95 ans et sur le point imminent de passer l’arme à gauche. Mais on vous donne une chance de revoir en arrière et de vous laisser un message à vous même aujourd’hui. Quel serait le conseil que votre vous, vieux et ayant acquis sagesse et expérience, vous donneriez à votre vous d’aujourd’hui ?
“Si vous avez un rêve, allez y » Marshall Goldsmith
“We regret regret the risk we take and fail, we always regret the risk we fail to take. Marshall Goldsmith
“On ne regrette jamais d’agir échoué en prenant des risques, mais nous regrettons toujours d’avoir échouer à prendre des risques” 
 
Comme vous le constatez, ce sommet GTD a commencé sur des sujets de fond, des sujets qui méritent une réflexion et surtout des actions. Et cela m’a fait penser aux indicateurs d’efforts et aux indicateurs de résultats de la méthode 12-week Year. Nous en reparlerons plus tard, car j’ai rencontré une personne lors de ce sommet, qui est un pro de la technique et qui viendra je l’espère nous en parlez plus en détail dans les prochains mois. Yannick à bon  entendeur !!
 
Evidemment ce n’était que le préambule

Les pièges au travail

 
Ensuite David Covey, nous a parlé des 7 pièges qui nous retiennent dans l’action. Il a mis en évidence que toutes les entreprises poussent les employés à obtenir des résultats, créent des objectifs à atteindre et font un focus important que les actions à prendre. Cependant, il y a les forces que nous identifions aisément, qui doivent nous pousser, mais il y a aussi tout ce qui nous retient d’avancer. Dave Covey a mis en avant le fait que ces freins sont souvent moins évident à identifier et sous souvent liés aux émotions. Comme il l’a si bien démontré, pour avancer il faut appuyer plus fort sur l’accélérateur, mais il faut surtout retirer le frein.
Il a créé le concept de Trapologist, qui est celui qui a identifié les pièges dans la vie professionnelle, qui les évite et qui apprend aux autres comment les éviter. 
 
Cet apprentissage des pièges à éviter doit se faire autant que possible, en tirant des leçons de ce qui est arrivé aux autres, plutôt qu’en expérimentant soi-même les pièges, afin de gagner du temps dans l’apprentissage.
 
 
et cet apprentissage doit aussi nous permettre de comprendre que la résolution des problèmes ne peut pas être fait si on a le même état d’esprit qu’au moment où on l’a créé. Il faut avancer et ne pas craindre de faire autrement .
 
 
Il a mis en avant l’un des pièges que nous sommes amenés à rencontrer, qui est celui de l’Ego. Celui qui conduit à maintenir une façade de perfection.
 
 
Il a rapporté que la 3ème cause de mortalité aux USA était les erreurs médicales ( diagnostique, traitement etc), mais que rien ne change à cause de l’ego du milieu médical. Il a mis en parallèle les outils utilisés par l’industrie aéronautique et plus particulièrement tout ce qui est mis en oeuvre en cas d’incident voire d’accident que que cela ne ne se reproduise plus. cependant, ces techniques ne sont pas employées dans le secteur médical pour analyser les raisons réelles des accidents, ou décès en milieu hospitalier. 
 
Ce cycle Essaie – Echoue – Apprends – Repète devrait être le mantra de toute organisation. C’est très loin d’être le cas, et surtout pas dans la mentalité française, où chaque échec est durement payé et avec l’impossibilité de re-tester dans la plupart des cas. 
Or en gardant toujours en tête que nos plus belles réalisations sont devant nous et pas derrière nous, nous pouvons maintenir un état d’esprit nous poussant à sortir de notre zone de confort et à tester de nouvelles choses.

Mieux utiliser son cerveau

 
Ensuite Mark Tigchelaar, neuropsychologue et auteur du livre « Focus » nous a donné quelques trucs pour améliorer l’utilisation de notre cerveau. 
  • en effet, on ne nait pas tous avec une bonne mémoire, mais on peut tous améliorer notre mémoire avec des exercices.
  • Nous utilisons toujours 100 % de la capacité de notre cerveau ( même si cela nous semble incroyable). Notre cerveau fait toujours quelque chose. Si nous sommes en train de lire et que nous nous retrouvons à penser à autre chose au point de ne plus suivre notre lecture, le truc est alors d’accélérer un peu notre vitesse de lecture et aussitôt les pensées annexes vont disparaitre.
  • A chaque fois que notre cerveau est interrompu en pleine tâche, par un collègue, un mail, un appel téléphonique, qui vient nous déranger par exemple, notre QI tombe de 10 point pendant quelques minutes. C’est lié à l’attention résiduelle sur la tâche précédente, concept dont nous avons parlé plusieurs fois dans ce podcast. Le problème c’est un travailleur est en moyenne interrompu 240 fois par jour. et donc à chaque fois, il lui faut 1 à 2 minutes pour complément passer d’une tâche à l’autre, soit 4 heures dans la journée. Sans compter que notre cerveau tout seul nous interrompt aussi environ 500 fois par jour.
  • Quand on rentre chez soi avec une longue journée, écouter un podcast n’est pas du tout une bonne méthode pour recharger notre cerveau.En effet, pour se recharger et faire le tri dans toutes les informations reçues, notre cerveau a besoin de se mettre en mode « par défaut » et ce mode ne peut être atteint que s’il n’y a aucune entrée d’informations nouvelles, et que notre esprit puisse vagabonder librement. Ce qui veut dire que la plupart des breaks que nous faisons ne sont pas des pauses pour notre cerveau. La meilleure pause est d’aller marcher, sans écouteur sur les oreilles, seul dans quelques minutes. 

Comment ne rien faire

 
Puis Tony Crabbe est venu nous expliquer comment ne pas faire les choses «  not getting things done » »
Il expliqua qu’alors que tout ce qui nous entoure ou presque a une croissance exponentielle, la productivité elle ne progresse pas, ou très peu. Le problème vient du fait que nous considérons souvent que si nous parvenons à être plus concentrés, plus rapides,  nous pourrons en faire plus.
C’est une approche linéaire. Mais dans le monde digital, ce n’est pas la pensée linéaire qui prévaut. En effet dans le monde digital, il n’y a pas que les 1 qui comptent, mais aussi les 0. Il faut peut être changer notre approche, en ne faisant pas tout, de façon intentionnelle. Est ce que ne rien faire, prendre le temps de regarder par la fenêtre, regarder l’herbe pousser, ne nous permettrait pas de faire plus.
En effet, nous avons besoin de réfléchir, de passer en mode par défaut, pour processer toutes les informations, pour nous reconnecter avec notre créativité. D’après les études menées par l’intervenant, le fait de passer 15 minutes par jour à ne rien faire d’autre que je regarder par la fenêtre par exemple, peut augmenter notre productivité de 23 %, juste en permettant à notre cerveau de trier/classer/organiser toutes les informations collectées dans la journée. Marcher lentement est aussi une excellente technique pour faire passer notre cerveau en mode par défaut et surtout pour stimuler la créativité. 
Nous avons besoin de temps seul avec notre cerveau, et notre époque est celle qui, jusque là, passe le moins de temps seule avec son cerveau. Nous avons déjà évoqué les sujet de l’hyper-connectivité plusieurs fois dans ce podcast. 
Un autre point important expliqué par ce conférencier est que l’on est généralement très performant en réunion, quand on fait un agenda précis, quand on a les compétences requises autour de la table, pour traiter d’un problème connu, pour lequel on connait déjà d’une certaine façon la solution.
Cependant, lorsqu’il s’agit de traiter une situation inédite, où il va falloir découvrir, explorer, cette technique marche moins bien et c’est encore pire quand on travaille via des conférences call, avec des personnes disséminées un peu partout et où, à peine la connexion établie, on saute à pieds joints sur le premier sujet de l’agenda.
Ce qui améliore la performance des équipes doivent doivent travailler ensemble cette façon, c’est de passer les premières minutes à faire connaissance, à ne pas parler « boulot », mais plutôt à créer des connexions humaines. Alors les performances augmentent, les décisions prises sont plus pertinentes, et contre toute attente, dans 75% des cas les réunions sont plus courtes que prévues. 
Une façon d’être plus efficace est de travailler sur la sécurité psychologique au sein d’une équipe. En effet cela permet atouts de participer plus et de se sentir plus libre de parler de ses idées sans s’autocensurer en pensant que cela ne vaut pas la peine d’être partagé ou bien que l’idée est débile.
Si nous parvenons préalablement à la réunion à créer un lien avec les autres membres qui soit personnel, qui touche nos émotions par exemple, il y a beaucoup plus de chance que nous nous sentions plus à l’aise et plus enclin à laisser s’exprimer notre créativité. En effet les études montrent que la créativité sera meilleur de 24 % parmi les équipes qui ont préalablement créé les liens émotionnelles, que celles qui n’ont créé que les liens “professionnels” plus superficiels.
Notre monde qui requiert beaucoup de vitesse et d’efficacité, nous demande aussi plus d’adaptation aux changements et surtout aux changements rapides, suivre les transformations, qui ne peuvent pas être abordés avec la même vitesse. Nous devons donc savoir nous adapter pour être rapide et efficace, et en même temps savoir prendre le temps de jouer, de discuter de tout et rien avec nos collègues, prendre le temps de la réflexion et de ne rien faire.
En fin de matinée, nous avons eu la participation de Karen Mroz qui nous a parlé des premières mises en place de formation GTD pour les enfants en classe, programme en place dans certaines écoles depuis quelques années à présent. Elle est aussi en charge d’un programme de support aux réfugiés dans sa communauté et qui utilise la méthode GTD pour mener à bien les nombreuses missions de sa vie. Témoignage très émouvant et enrichisssant.
 
Une matinée super riche et qui est passée très vite.
Je vous parlerai de la suite du programme dans un prochain épisode, car il y a encore beaucoup à dire et à partager avec vous.
 
 

Développer l’auto-discipline – PVY 120

autodiscipline
Nous allons parler aujourd’hui d’un sujet qui « fâche » beaucoup et dont  le mot même fait souvent mal, la discipline et plus précisément d’autodiscipline.
Aucun succès personnel, aucune réalisation, ou aucun objectif objectif, ne peut être réalisé sans autodiscipline. C’est l’attribut le plus important, nécessaire pour atteindre tout type d’excellence personnelle, d’excellence sportive, de virtuosité dans les arts ou de performances exceptionnelles.

Qu’est-ce que l’autodiscipline?

C’est la capacité de contrôler ses impulsions, ses émotions, ses désirs et son comportement. C’est pouvoir refuser le plaisir immédiat et la gratification immédiate au profit de la satisfaction et de l’épanouissement à long terme de la réalisation d’objectifs plus ambitieux et plus significatifs. L’autodiscipline est gérée par notre cortex préfrontal, qui nous permet de prendre le dessus sur le cerveau reptilien.
L’autodiscipline peut être définie comme le fait de faire ce que nous n’avons pas envie de faire pour gagner ce qu’il y a de mieux. Ou avoir la capacité de prendre les bonnes mesures, peu importe ce que nous ressentons.
Le posséder, c’est pouvoir prendre les décisions, prendre les mesures qui s’imposent et exécuter votre feuille de route,  quels que soient les obstacles, l’inconfort ou les difficultés qui peuvent se présenter à vous.
En cette ère de gratification instantanée, nous sommes habitués à obtenir ce que nous voulons immédiatement. L’idée de travailler assidûment sur un objectif pendant des semaines, des mois, voire des années est devenue déprimante.
Mais sans discipline, nous sommes à la merci de nos circonstances et nous continuerons d’être à leur merci. Une fois que vous entrez dans une ornière, vous avez besoin d’une discipline extraordinaire pour vous en sortir.
Mais  être discipliné ne signifie pas avoir un style de vie restrictif ou monastique. Cela ne veut pas dire non plus, abandonner tout ce que vous aimez, ou, renoncer au plaisir et à la détente. Cela signifie apprendre à concentrer votre esprit et vos énergies sur vos objectifs et à persévérer jusqu’à ce qu’ils soient accomplis. Cela implique également de cultiver un état d’esprit selon lequel vous êtes gouverné par vos choix délibérés plutôt que par vos émotions, vos mauvaises habitudes ou l’influence des autres. L’autodiscipline vous permet d’atteindre vos objectifs dans un délai raisonnable et de mener une vie plus ordonnée et satisfaisante.
Bien que certains soient en désaccord, l’autodiscipline est la liberté ultime. Pourtant, même si séduisant, c’ est l’un des attributs les plus difficiles à acquérir car il va à l’encontre de nos tendances innées.
Stephen R. Covey a déclaré:
“Les indisciplinés sont esclaves des humeurs, des appétits et des passions.”
Il est plus facile de se blottir sous la couette au lieu de courir le matin. Il est plus facile pour certains de se gaver de gâteaux, plutôt que de manger des fruits. Se plaindre ou bavarder au lieu de parler positivement ou d’apporter des changements.
 
Combinée à la planification, à la fixation d’objectifs, à la persévérance et à la passion, l’autodiscipline est un attribut puissant qui nous aidera à réussir dans toute entreprise.
C’est Napoléon Hill qui a dit:
«L’autodiscipline commence par la maîtrise de vos pensées. Si vous ne contrôlez pas ce que vous pensez, vous ne pouvez pas contrôler ce que vous faites. Simplement, l’autodiscipline vous permet de penser d’abord et d’agir ensuite. “
L’autodiscipline est la clé de l’efficacité. Et nous n’avons pas besoin de chercher bien loin pour le voir. Ceux qui ont atteint n’importe quel niveau de succès, sont ceux qui ont eu l’autodiscipline.
Des athlètes d’élite aux musiciens, l’autodiscipline et les sacrifices ont été les attributs communs de la réussite.
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C’est Possible

L’autodiscipline est possible, ce n’est pas un attribut réservé à quelques élus, mais peut être développé. L’autodiscipline est profondément relié à ma volonté.
Un bon exemple est le surpoids et la forme. Si vous avez déjà eu quelques kilos en trop , vous savez à quel point cela peut être épuisant et handicapant. Vous vous sentez léthargique, sonné, démotivé – et le canapé semble être votre meilleur ami.
Vous savez COMMENT maigrir et vous remettre en forme: mangez sainement et faites de l’exercice tous les jours. Mais vous ne le faites pas. Vous trouvez des excuses pour expliquer votre surcharge pondérale et votre somnolence, car il semble trop difficile dépasser à l’action.
Puis un jour, vous décidez que vous ne pouvez plus supporter cette situation, alors vous commencez un plan de régime et d’exercices. C’est un travail ardu au début. Vous devez vous battre contre vous même pour mettre vos vêtements d’entraînement et bouger, et vous devez ignorer ce petit singe dans votre tête qui rend les biscuits si attrayants.
La seule chose qui détermine votre succès dans un tel scénario est votre niveau de discipline. Allez-vous continuer à faire ce que vous savez devoir faire pour perdre du poids? Voulez-vous vous pousser à faire des excercices? Allez-vous continuer à avoir une alimentation équilibrée ou à céder à la tentation de la malbouffe?
Tout cela semble si peu attrayant, n’est-ce pas? Être discipliné est un travail difficile. Mais alors quelque chose de miraculeux se produit! Si vous persévérez suffisamment longtemps, vous commencez à ressentir un changement interne. Soudain, vous commencez à réaliser que vous appréciez vos entraînements. Vous commencez à attendre votre smoothie aux fruits chaque matin. Vos vêtements deviennent trop amples et votre niveau d’énergie augmente chaque jour davantage. Vous dormez bien la nuit et vous vous sentez mieux au réveil.

Les conséquences de la discipline

Étonnamment, vous n’avez plus besoin d’une telle discipline pour suivre votre programme de remise en forme car cela ne semble plus si difficile. Vos muscles se développent, votre graisse est en train de fondre et vous nourrissez votre corps avec une meilleure qualité de carburant, ce qui vous permet de vous sentir si bien que vous en voulez plus. Les cookies ne semblent plus aussi attrayants. Plus important encore, vous vous êtes habitués à vos nouvelles habitudes! Tant que vous ne commencerez pas à régresser, le reste du voyage qui vous mènera à la santé et à la condition physique restera une expérience enrichissante.
Ce processus n’est absolument pas différents pour vos objectifs, quels qu’ils soient. Il faut une grande discipline au début du voyage car vous n’êtes pas habitué à agir pour atteindre vos objectifs. Vous devrez vous pousser à faire les choses qui doivent être faites.
Beaucoup d’entre nous abandonnons à ce stade parce que cela semble trop difficile et nous pensons que ce sera TOUJOURS aussi difficile. Nous oublions que nous, les humains, sommes des créatures incroyablement adaptatives. Nous pouvons nous habituer à presque n’importe quoi. Rappelez-vous, nous nous sommes simplement habitués à ne pas essayer. Nous nous sommes habitués à accepter de vivre une vie médiocre, à abandonner nos rêves, à croire les gens qui nous ont dit que nous ne réussirions jamais.
Si nous pouvons nous habituer à ça, nous pouvons nous habituer à nous mettre au défi, à élargir nos zones de confort et à croire en nos propres capacités. C’est juste une question de discipline et de patience.

Comment développer l’autodiscipline

S’arrêter et Réfléchir : pour pratiquer l’autodiscipline, il est nécessaire de réfléchir et de faire intervenir notre cortex pré-frontal. Il y a fort longtemps, c’était la partie de cerveau resptilienne qui était la plus sollicitée, avec l’instinct de survie, le fameux « fight or flight ». Aujourd’hui cette partie est moins souvent sollicitée car on ne tombe pas très souvent face à face avec une personne ou un animal qui en veut à notre vie. Par contre, on a beaucoup plus de change de tomber nez à nez avec une délicieux gâteau, un beau plateau de fromages, ou la nouvelle série tendance sur Netflix, qui en soit ne présentent pas un risque immédiat pour notre vie, et donc le cerveau reptilien ne nous fait pas fuir. Il faut donc l’intervention de notre réflexion, du cortex pré frontal, pour prendre la bonne décision. Il nous faut nous arrêter et réfléchir aux impacts à long temps que peut avoir sur notre santé, de nous jeter sur aliment qui n’aura pas d’effet négatif immédiatement, mais qui dans la durée et la régularité de sa consommation pourra avoir des effets néfastes sur notre santé. 

Commencez avec des petits pas

Tout comme il faut du temps pour développer les muscles, il faut du temps pour développer l’autodiscipline. Plus vous vous entraînez et construisez, plus vous devenez fort. En sport, si vous en faites trop d’un coup, vous pourriez vous blesser et devoir arrêter. C’est la même chose pour la discipline, avancez pas à pas dans la construction votre discipline personnelle. 
Avancer à petits pas, c’est aussi se concentrer sur une chose à la fois
Il y a peut être plusieurs domaines de votre vie où vous souhaitez vous améliorer, mais il faut y aller en douceur, en sélectionnant un élément puis un autre.
Développer trop de disciplines à la fois nous rend la tâche plus difficile, car nos chances de succès ne dépendent pas seulement de notre persévérance et de nos compétences, mais surtout de la quantité d’énergie, de ressources et de temps que nous sommes en mesure de consacrer à des progrès.
Cela signifie qu’en nous concentrant sur une discipline à la fois, nous augmentons nos chances de réussite en canalisant nos ressources vers un nombre plus restreint d’objectifs. Et ce faisant, nous facilitons le développement de notre nouvelle discipline.

Découvrez ce qui vous motive et quels sont vos mauvais déclencheurs. 

Vous pouvez commencer par apprendre sur vous-même. Parfois, il est très difficile de lutter contre les envies. Identifiez  les zones où votre résistance est faible et comment éviter ces situations. Si vous savez que vous ne pouvez pas résister aux gâteaux, aux frites ou à d’autres tentations, évitez-les. Et les éviter cela signifie par exemple de ne plus en acheter, de changer de chemin si vous passez tous les jours devant une boulangerie à l’odeur alléchante, de fuir le rayon des fromages quand vous faites vous courses etc. Le but est de ne pas avoir ces tentations dans votre environnement pour les périodes où vous êtes plus faible pour y résister. 
Ne sous estimez pas votre style de vie. En effet, le manque de sommeil et la fatigue sont des éléments qui influent sur notre cerveau. Quand nous sommes fatigués ou stressés, le corps va mettre certaines zones au repos forcé, pour envoyer l’énergie restante dans les zones vitales. En l’occurence, il va mettre en veille notre cortex pré frontal, celui qui nous permet de prendre des décisions raisonnées, au profit par exemple du cerveau reptilien qui va privilégier les gratifications immédiates. Par conséquent, si vous êtes fatigués car vous avez une mauvaise gestion de votre temps de sommeil, ou bien parce que vous traversez une période où vous ne pouvez pas dormir autant que vous en avez besoin, vous aurez beaucoup plus de difficultés à résister à l’appel de votre frigo s’il est rempli de choses que vous ne souhaitez pas manger dans le cadre de votre rééquilibrage alimentaire.

Faites de certains comportements une routine. 

Une fois que vous avez décidé de ce qui est important pour vous et des objectifs à atteindre, établissez une routine quotidienne qui vous aidera à les atteindre. Par exemple, si vous voulez manger sainement ou perdre du poids; décidez de manger plusieurs portions de fruits et de légumes chaque jour et faites de l’exercice pendant au moins une demi-heure. Faites-en  votre routine quotidienne et développez ainsi votre autodiscipline. 

Apprenez à identifier vos émotions et à les laissez passer.

Les émotions peuvent nous pousser dans des comportements qui nous voulons éviter. Entraînez-vous à faire ce que vous savez être bon pour votre objectif, même si vous n’avez pas envie de le faire. Passez le dessert certains soirs. Limitez votre temps devant la télévision. Résistez à l’envie de crier après quelqu’un qui vous a irrité. Arrêtez-vous et réfléchissez avant d’agir. Pensez aux conséquences. Lorsque vous pratiquez la retenue, cela vous aide à prendre l’habitude de garder le contrôle sur d’autres choses. Quand des émotions nous submergent, rien ne sert de lutter contre elles. Il sera plus efficace de les identifier, de chercher à comprendre ce qui les a déclencher et de les laisser passer leur chemin, sans intervenir. 

S’engager dans des sports ou des activités. 

Le sport est un excellent moyen d’améliorer l’autodiscipline.  La pratique du sport offre une situation dans laquelle vous apprenez à travailler dur et à faire de votre mieux, ce qui vous apprend à intégrer les mêmes processus de pensée et les mêmes disciplines à votre vie quotidienne.
Apprendre à jouer d’un instrument de musique peut être un autre excellent moyen de pratiquer l’autodiscipline. La focalisation, la répétition et l’application nécessaires pour apprendre à jouer d’un instrument sont inestimables. Le fait d’atteindre l’autodiscipline dans n’importe quel domaine de votre vie reprogramme votre esprit pour qu’il choisisse ce qui est juste plutôt que ce qui est facile.

Inspirez-vous de ceux que vous admirez. 

 
Michael Jordan a toujours affirmé que sa qualité de joueur de basket-ball provenait autant de sa volonté de travailler dur que de son talent. C’est son désir de discipline et de concentration qui en a fait l’un des meilleurs joueurs de basketball de tous les temps. Si cela fonctionnait pour lui, cela pourrait certainement fonctionner pour le reste d’entre nous. Si vous aussi vous avez une personne que vous admirer, prenez le temps de savoir ce qui l’a motivé et quelles techniques ont été utilisées pour le mener là où il est. Et testez sur vous si ses méthodes fonctionnent.

Visualisez les récompenses. 

Il n’y a rien de plus gratifiant que d’atteindre vos objectifs. Pratiquez la technique utilisée par les athlètes les plus performants et les meilleurs athlètes. Projetez-vous dans le futur. Visualisez votre résultat souhaité. Ressentez à quel point c’est gratifiant et les nombreux avantages dont vous profiterez. Rappelez-vous ce qu’il faut pour y arriver. Les techniques de visualisation sont efficaces et la réflexion sur les bienfaits ou des récompenses futures vont vous aider. Par exemple, si vous voulez être plus discipliné sur le tenue de votre maison et décidez que de passer 15 minutes tous les jours pour ranger au fur et à mesure, et entretenir votre maison, serait une bonne discipline pour vous, vous pourriez tenir le cas en pensant à ce que le temps gagné le week end sur vos tâches domestiques vous permettrait de faire. et là, c’est à la discrétion de chacun, que ce soit une heure de lecture avec votre thé préféré, un épisode de votre série préférée, une balade  avec vos enfants, avoir le temps d’aller voir une expo… les sources de récompenses sont multiples et dépendent uniquement de vous. Identifiez donc ce qui vous motivera à conserver cette discipline.
Parce que les récompenses font partie intégrante de la formation d’une nouvelle habitude, il en va de même pour ceux qui souhaitent développer une nouvelle discipline.
Charles Duhigg, dans son livre “Le pouvoir de l’habitude »  dit:
«Ce n’est que lorsque votre cerveau commence à attendre de la récompense – en quête d’endorphines ou de sentiment d’accomplissement – qu’il deviendra automatique de lacer vos chaussures de jogging chaque matin. Le signal, en plus de déclencher une routine, doit également déclencher un désir ardent de recevoir la récompense. ”
En d’autres termes, nos habitudes sont motivées par les récompenses – ou les réalisations.
Cela signifie qu’une fois que nous sommes conscients de ce que nous aimons recevoir, nous pouvons commencer le processus de renforcement de notre nouvelle discipline en nous récompensant nous-mêmes chaque fois que nous mettons en place des actions dans la bonne direction.
Pensez-y un instant et réfléchissez à la manière dont cela s’appliquerait à vous. Demandez-vous: “Comment puis-je me récompenser ? »

Des petites victoires

Dans la même veine, on pourra créer de petites victoires, 
Ce qui est bien, c’est que mieux nous nous connaissons nous-mêmes, plus nous pouvons créer intelligemment de multiples victoires – en divisant nos objectifs en morceaux plus petits – pour nous donner le facteur de bien-être qui donne l’élan nécessaire pour nous aider à progresser continuellement.
 
Ce que nous avons vu, c’est que l’autodiscipline peut être l’un de nos plus grands défis et que développer toute nouvelle discipline prend du temps.
Nos approches en matière de développement seront différentes, tout comme la façon dont nous nous récompenserons et nous motiverons pour améliorer les domaines dans lesquels nous souhaitons progresser et réussir. Et c’est normal – ce qui fonctionne pour l’un ne fonctionnera pas pour l’autre.
 
La création de petites victoires est une partie importante du processus de développement de la discipline personnelle. Une fois encore, le niveau de cette victoire et la récompense liée ne dépend que de vous. Attention toutefois à ne pas vous récompenser en vous autorisant ce pourquoi vous lutter. Avoir réussi à perdre 500g cette semaine, ne vous autorise pas à vous jeter sur un Mac do en récompense. En effet, la fierté d’avoir atteint un petit objectif, peut nous faire manquer de vigilance et nous faire croire que vu les résultats, nous pouvons nous permettre un petit écart. C’est ce que l’on appelle le phénomène de la licence morale. Il faut absolument combattre cette tendance, restez vigilant , ne pas s’endormir sur ces lauriers en raison d’une petite victoire et ainsi anéantir tous les bons résultats d’un seul coup.

Fixer des règles simples

Si la pensée de “règles” vous met mal à l’aise – ce qui sera le cas pour certains – il serait peut-être préférable de considérer cela comme un accord ou un « marché” avec vous-même.
Dans les deux cas, l’idée est de définir certaines conditions que vous vous engagez à respecter, quels que soient votre état, ce que font vos amis et ce que dit votre conjoint.
Ils seront respectés malgré ce que les autres disent et vous n’abandonnerez pas
Par exemple,
«Je serai au lit chaque soir avant 22 heures»
“Je vérifierai les e-mails entre ces heures de la journée”
«Je vais lire 20 minutes par jour»

“Je vais courir trois fois par semaine par vent, pluie ou soleil”

Mangez régulièrement et sainement.

Des études ont montré que l’hypoglycémie affaiblit souvent la détermination d’une personne. Lorsque vous avez faim, votre capacité de concentration en souffre car votre cerveau ne fonctionne pas à son plein potentiel. La faim rend difficile de se concentrer sur les tâches à accomplir, sans parler de vous rendre grincheux et pessimiste. Vous êtes beaucoup plus susceptible d’avoir un sentiment affaibli de maîtrise de soi dans tous les domaines de notre vie – régime alimentaire, exercice, travail, relations, etc. Afin de rester sur la bonne voie, assurez-vous de bien vous alimenter toute la journée avec des collations et des repas sains toutes les quelques heures.  Manger régule souvent votre glycémie et améliore votre aptitude à prendre des décisions et votre concentration. Permettez à votre cerveau de se concentrer sur vos objectifs et vos priorités plutôt que sur votre estomac qui grogne. (Et je précise à nouveau, une collation saine, comme des fruits, des noix en tout genre et en quantité raisonnable bien entendu)

N’attendez pas de vous sentir bien.

Améliorer votre propre discipline signifie modifier votre routine habituelle, ce qui peut être inconfortable. En attendant que notre nouvelle discipline devienne une habitude et ne soit plus déclenchée par une intervention de notre cortex pré frontal, nous pourrions ressentir de la difficulté, de la peine, des douleurs ou autres. Mais lorsqu’un comportement devient une habitude, nous cessons d’utiliser nos compétences en matière de prise de décision pour utiliser plutôt le pilote automatique. Par conséquent, rompre avec une mauvaise habitude et en construire une nouvelle exige non seulement que nous prenions des décisions actives, mais implique aussi une période où nous nous sentons mal à l’aise. Votre cerveau résistera au changement en faveur de ce pour quoi il a été programmé. La solution? L’acceptation. Reconnaissez qu’il faudra un certain temps pour que votre nouveau régime fasse effet et qu’en attendant il sy aura des moments difficiles. Continuez à avancer, les résultats vont arriver. 

Pardonnez-vous et avancez.

 Instaurer une nouvelle façon de penser ne se déroulera pas toujours comme prévu. Vous aurez des hauts et des bas, des succès fabuleux et des échecs complets. La clé est de continuer à avancer. Lorsque vous avez un revers, identifiez sa cause et avancez. Il est facile de tomber dans la culpabilité, la colère ou la frustration, mais ces émotions n’aideront pas à améliorer l’autodiscipline. Au lieu de cela, utilisez les ratés de votre plan comme un apprentissage pour l’avenir. Pardonnez-vous et remettez-vous en selle dès que possible. 
 
 
En conclusion, rappelez vous qu’il y a 3 éléments essentiels qui vous alimenter votre autodiscipline : un sommeil suffisant, une alimentation variée et équilibrée et prise régulièrement et une activité physique régulière. Ce sont les 3 piliers qui vous permettront, en autre chose de maintenir votre volonté et votre discipline à niveau optimal. Si l’un des trois est en faiblesse, cela aura un  effet quasi immédiat sur votre capacité à prendre de bonnes décisions, à résister aux tentations et à maintenir le cap pour atteindre vos objectifs.
Si nous voulons être maîtres de notre propre destin, nous devons développer la maîtrise de soi et l’autodiscipline. En mettant l’accent sur les avantages à long terme plutôt que sur l’inconfort à court terme, nous pouvons nous encourager à développer notre propre discipline. En fin de compte, notre santé et notre bonheur en dépendent.
 

La mentalité du fondateur – PVY 118

entreprise

Le livre thème de cet article  est « The founder’s mentality – How to overcome the predictable crises of growth «  ou en français : “la mentalité de fondateur – comment surmonter les crises prévisibles de croissance” de Chris Zook et James Allen.

Voulez-vous développer votre organisation? Si c’est le cas, ce livre est une lecture incontournable. La croissance de toute entreprise est une arme à double tranchant. Ce qui vous a conduit à votre niveau de succès actuel peut ne pas vous y maintenir. Mais pourquoi ? Au fur et à mesure que vous vous éloignez des décisions audacieuses et ambitieuses d’un fondateur, la croissance peut commencer à provoquer des crises internes. Alors quelle est la réponse? Comment trouver l’équilibre entre votre destination et le souvenir de votre passé? Les auteurs, Zook et Allen, soutiennent qu’en maintenant la mentalité du fondateur, les dirigeants peuvent résoudre les problèmes de croissance liés aux crises internes et atteindre des objectifs de croissance encore plus ambitieux.

Ecouter sur Spreaker

Les auteurs de ce livre, Chris ZOOK et James ALLEN sont 2 spécialistes, consultants en entreprises et partenaires – associés au sein de la société Bain & Company, grand nom de l’accompagnement des entreprises. Ils sont plusieurs livres à leur actifs, tous traitants des sujets de la rentabilité et survie des entreprises, comme « Profit from the core »
Le livre explique dans une première partie, qu’elles sont ces fameuses crises de croissance, ensuite comment l’entreprise peut agit pour les éviter et surtout, pour celles qui sont en crise, comment redresser la barre. Et enfin, la fin du livre s’adresse aux leaders en entreprise, pas nécessairement les fondateurs, en leur donnant des pistes pour supporter la stratégie de leur entreprise, entretenir l’esprit du fondateur et éviter autant que possible que ces crises ne frappent leur entreprise.

Vous pouvez me soutenir dans la création via la Plate-forme Tipeee. Merci d’avance ! En plus, chaque Tipeur peut accéder à une version “longue” des résumés de livre ainsi qu’à une version pdf ou mobi du résumé.

Le postulat de base de ce livre est que toute entreprise qui réussit, le doit, à  l’origine, à une idée géniale, qui lui a permis de s’imposer sur son marchée et de se développer. Les auteurs insistent beaucoup sur cette idée géniale de base, et utilisent beaucoup des termes forts comme « révolution, révolutionnaire, insurgés, rébellion et autre synonymes ». Vous les retrouverez donc beaucoup dans les extraits du livre que j’ai traduit. Dès le début, les auteurs établissent clairement un lien entre ce qui se passe dans une entreprise, en interne et ce qui se passe à l’extérieur , autrement dit sur le marché. Au cours de leurs études menées pour l’écriture de ce livre, les auteurs ont constaté des points communs entre les entreprises à succès.

Ils en tirent la conclusion que si les gens de tous les niveaux d’une organisation appliquent les 3 caractéristiques de l’état d’esprit du fondateur, cela devient le catalyseur d’une croissance durable.

Il y a 3 traits de caractères qui définissent la mentalité des fondateurs :

  • Une mission révolutionnaire
  • L’obsession de la ligne de front ( comprendre les service en contact direct avec les clients)
  • L’état d’esprit du propriétaire.

Ces 3 particularités font le succès des entrepreneurs qui les cultivent et les instillent dans leurs entreprises et auprès de leurs salariés.

La mission révolutionnaire

Il est essentiel pour le fondateur qui va se concentrer sur sa mission, qu’elle crée une perturbation dans son marché. Les fondateurs qui développent cette qualité ont étudié leur marché et sont déterminés à faire mieux, ou différemment et gardent toujours en tête cette mission, même si le marché évolue au cours du temps. Elle est composée de plusieurs éléments :

Une mission audacieuse : c’est ce qui doit alimenter la croissance

une mission pointue : un focus permanent sur la différentiation de la compétition. 

Un horizon sans limite : L’idée est qu’une entreprise qui est connaît un succès massif peut constamment et intelligemment étendre les limites de son business principal. 

Cette mission audacieuse permet à une entreprise de maintenir le focus et le but, en interne et en externe.  Les déclarations de certaines entreprises reflètent cette mission  comme Google «  Organiser toutes l’information mondiale » ou CAvinKare, une entreprise indienne dont le moto est «  tout ce que le riche aime, le commun doit pouvoir se le permettre »Ou encore IKEA qui, dans sa définition de mission qui date de 1943 disait «  offrir une vaste gamme de meubles bien conçus et fonctionnels, à un prix si bas que plus de personnes possibles pourront se le permettre ». Aujourd’hui cela reste vrai et cette entreprise familiale, gérée par la 3ème génération, qui compte aujourd’hui plus de 150000 employés, remplit toujours cette mission.

L’obsession de la ligne de front 

« La plupart des fondateurs ont été les premiers commerciaux, les premiers développeurs produits, voire les 2. Ils vivent et respirent la ligne de front, conduits par une curiosité intellectuelle sur chaque détail de l’expérience client, et sur le fonctionnement des affaires. Ils utilisent leur instinct formé sur le terrain pour prendre chaque décision »

Cette obsession  doit se ressentir à tous les niveaux de l’entreprise, qu’ils soient proches ou non du client, dans chaque détail de ce qui est fait par l’entreprise.Les auteurs nous relatent plusieurs exemples d’entreprises qui cultivent depuis le début cette attention aux détails et à l’expérience clients, comme Apple, Toyota. 

L’état d’esprit du propriétaire 

Les auteurs font remarquer que dans les toutes petites entreprises, tous les employés agissent comme s’ils étaient propriétaires des lieux, tellement nos sont impliqués dans le développement et la pérennité de leur entreprise. Malheureusement cet état d’esprit ne retrouve beaucoup moins dans les grandes structures. Une étude mentionnée relate que seulement 13 % des employés des grandes entreprises plus âgées,  disent ressentir un lien émotionnel avec leur entreprise, ce qui laisse une grande marge de progression possible.

Les auteurs comparent les employés qui se sentent connectés et les autres, à des parents dévoués d’un côté et des baby-sitters qui n’en ont rien à faire de l’autre.

Cet état d’esprit est caractérisé par 3 points essentiels :

  • Une attention très prononcée sur les coûts  que ce soit les dépenses ou les investissements.
  • un biais de l’action : prendre rapidement de grandes décisions et les mettre en oeuvre.
  • Une aversion pour la bureaucratie, car cela s’accumule à tous les niveaux, mange l’énergie des employés et crée des process de décisions complexes, lourds et longs qui ralentissent le business.

En grossissant, beaucoup d’entreprises perdent de vue cet état d’esprit en raison de la complexité qui s’installe, parce qu’elles entrent en bourse, embauchent des armées de managers ou des CEO qui ne font que passer quelques années et aucun d’entre eux ne cultivent cet état d’esprit. Et pourtant les auteurs assurent que la mentalité de fondateur, le souffle créateur, est un atout incontestable.

Les 3 crises prévisibles de la croissance.

Il existe trois crises prévisibles de la croissance: la surcharge, le décrochage et la chute libre.
Nous allons voir en détail ces 3 crises, et ce qui se passent dans les entreprises qui se trouvent dans l’une de ces tourmentes. 

La première crise possible est la SURCHARGE, la crise de la forte croissance

Cela survient quand une compagnie croît extrêmement rapidement sans avoir pris ou eu le temps de mettre en place des systèmes et de process. Les auteurs disent

«  Alors que les entreprises croissent, les leaders tendent à sous manager ou à considérer les éléments de la mentalité de fondateurs pour acquis . C’est naturel, mais le résultat est qu’ils commencent à perdre ce qui  les a fait exister » p 46

Combattre la SURCHARGE :Une croissance forte est l’objectif de tout insurgé sur le marché, mais la croissance peut être chaotique. Sans systèmes et processus en place, les personnes peuvent rapidement devenir surchargées. La feuille de route pour surmonter ce chaos est de s’assurer qu’elles ressentent un lien avec la mentalité du fondateur et une appropriation du processus de croissance.
Ici nous allons voir ce qu’il faut faire pour faire face à la surcharge liée à une très forte et soudaine croissance.

1. partager la même vision. Les leaders des entreprises qui sont face au problème de la forte croissance, doivent s’assurer que chaque membre de l’entreprise partage la même vision , comprenne clairement ce qu’est la mission de l’entreprise, en s’investissant personnellement dans la communication, les explications et en étant ouvert à la discussions avec toutes les catégories de personnel. 

2. Maintenir l’esprit de révolution. Inventer une chose qui révolutionne le marché c’est bien, mais pour maintenir la place de leader ou la croissance générée par la 1ère révolution, l’entreprise doit être en mesure de créer un milieu propice à créer de nouvelles révolutions en plus de la/les précédentes et ce de manière quasi permanente.

3. Maintenir la ligne de front à l’avant. C’est essentiel pour continuer à developper le sens du client, s’assurer des remontées du personnel sur les attentes des clients et leur permettre aussi de prendre des initiatives pour satisfaire les consommateurs, au fil de l’eau. Cela s’obstinent en travaillant sur la rétention des collaborateurs, en ayant en tête, dès leur embauche, ce qu’ils pourront faire, comment ils pourront évoluer et en partageant dès les entretiens d’embauche, la vision de leur carrière.

4. Équilibrer les actions héroïques et la professionnalisation.

  • Assurer la professionnalisation. L’entreprise ne peut vivre sur le long terme avec une poignée de héros qui travaillent 7/24 ou prévue. Elle a besoin d’attirer de nouveaux talents qui vont professionnaliser et organiser le joyeux bazar de débuts en fanfare. Mais ces professionnels qui arrivent ont besoin d’avoir une direction claire et partagée à suivre afin d’éviter que chacun des nouveaux leaders arrivent son propre plan, pas en phase avec celui de son petit collègue. Ils sauront ce qu’ils ont à faire avec beaucoup plus d’efficacité, si on leur demande de s’organiser pour atteindre des objectifs définis, partager une vision commune tout en respectant la mission visionnaire des débuts.
  • Les réunions du lundi. Le but n’est pas de créer une réunion supplémentaire, mais de créer une réunion particulière où tous les managers viennent avec la liste des problèmes qui empêchent leurs équipes d’avancer et personne ne sort tant que les problèmes ne sont pas résolus.
  • Cela a plusieurs bénéfices immédiats :
  • Indiquer à toute l’entreprise que la cadence de résolution de problèmes est de 4 jours et ainsi couper l’herbe sous le pied de ceux qui disent que c’est l’organisation qui est responsable des retards
  • Obliger les équipes dirigeantes à parler ouvertement de leurs problèmes tous ensemble
  • Garder les équipes senior dans le feu de l’action et réduire ainsi de temps de prise de décision.
  • Apprendre à déconstruire les gros problèmes en plus petits sujets  qui peuvent être résolus rapidement.
  • Accepter les conflits et en parler pour trouver des solutions

5. Créer des indicateurs pertinents de la santé du business. Simples et peu nombreux ils doivent être des reflets en temps réels de la santé de l’entreprise

6. Remettre sans cesse l’ouvrage sur le métier. Un des points forts des entreprises qui font face avec succès à de fortes croissances, c’est qu’elles se remettent en cause en permanence et remettent en cause des process, des postes, des projets qui avaient certainement un sens à un moment de leur croissance, mais qui quelques mois ou années plus tard n’ont plus lieu d’être ou bien sous une forme différente. Elles doivent être assez agiles pour redéployer des talents rapidement là où ils sont nécessaires et sans attendre. Les managers doivent être d’accord de laisser partir les meilleurs membres de leurs équipes afin qu’ils puissent être utilisés immédiatement dans des secteurs qui en ont besoin.

La seconde crise est la stagnation : la crise d’une faible et lente croissance

Cela touche les entreprises qui ont fortement grossies et qui se retrouvent coincées par le challenge de la complexité. C’est une crise très  fréquente. Cette crise apparaît quasiment d’un seul coup et la croissance qui avait jusque là 2 chiffres s’effondre brutalement, voire devient carrément négative. En croissant les entreprises perdent leur dextérité et la flexibilité dont elles besoin pour maintenir la croissance. seulement 1 entreprise sur 7 atteint par cette crise sera en mesure de retrouver sa position sur le marché. Cette crise vient clairement de l’intérieur.

Renverser la stagnation

La complexité est un meurtrier et conduit souvent à un ralentissement. Identifier les zones de complexité à éliminer et revenir à la mission principale est essentiel pour relancer l’insurrection.
D’après les auteurs, 2/3 des entreprises se retrouvent prises dans les affres de la stagnation, où tous les leviers de croissance qui fonctionnaient jusque là, ne semblent plus agir.Les entreprises qui s’en sortent, ont généralement réduit, simplifié et reconstruit leur activité principale de base et renouvelé les caractéristiques de l’entreprise telle qu’elle était à son mieux.
La raison principale et commune de cette stagnation, c’est la complexité interne. Mais cela peut être évité en renouvellement constamment l’esprit du fondateur de l’intérieur de l’entreprise.

“La complexité est la cause la plus courante de décrochage» (106). Les auteurs indiquent qu’avec Le croissance forte, la complexité s’installe et « le résultat est la perte du focus, la perte d’énergie et une dilution de la vison de ce qui est réellement important ».( 107)

1. La première chose à faire, serait de réduire la complexité et les coûts associés. Cela passe par une simplification du portefeuille de produits ou services, libérer des ressources et abandonner les projets qui ne font pas partie de la mission principale de l’entreprise.

2. Ensuite, il s’agit de réduire les coûts et les études des auteurs ont montrés que les entreprises qui étaient parvenues à se sortir de cette crise de la stagnation avaient réduits en moyenne leurs frais de fonctionnement , entre 8 et 25%. Ces étapes essentielles permettent aux entreprises de retrouver leur base, la mission d’origine et de retrouver l’esprit révolutionnaire qui les a bâtie.

3. Vient ensuite la concentration sur la ligne  de front, c’est à dire sur le contact avec les clients, sur les attentes des clients, en soutenant l’innovation par exemple, mais surtout en redécouvrant les méthodes qui passé qui avaient fait leurs preuves mais qui avaient peut être été laissées de côté.

4. Enfin, il faut recréer l’esprit d’entreprise, en encourageant l’esprit d’initiatives parmi les employés, et surtout parmi ceux qui sont en contact direct avec les clients. En ce sentant pris en compte dans l’organisation, les employés ont, d’après les auteurs, 3,5 fois plus d’idées innovantes pour résoudre les problèmes du quotidien, que les employés qui ne cultivent ps cet état d’esprit. Dans certains cas et pour certains types de marché, cela peut se faire en allant chercher à l’extérieur, par voie de croissance externe, des start-up et en incluant les employés de ces entreprises, avec leur esprit d’entreprise bien ancré, dans les structures existantes afin d’insuffler ou de ressusciter l’esprit entrepreneurial nécessaire à agir vite et pour le bien de l’entreprise.
L’innovation est souvent le catalyseur pour inverser la croissance stagnante et relancer la croissance. 

La troisième crise est la chute libre : la crise d’obsolescence et le déclin

Cette crise peut intervenir à n’importe quel moment de la vie d’une entreprise. Mais elle est plus courante chez les entreprises matures, dont le business modèle a été sévèrement attaqué par de nouveaux entrants ou qui n’est plus viable dans le marché changeant ( exemple : blockbuster video qui louait des cassettes quand les téléchargements de contenus ont débutés) » p 55

Pour les entreprises qui tombent dans cette crise, seulement 10 à 15% vont s’en sortir au prix de gros sacrifices et souvent en se séparant de pans entiers d’activités. Néanmoins, tout n’est pas perdu pour les entreprises concernées. Cela pourrait être même être l’occasion de saisir de nouvelles opportunités. En effet, aussi terrifiantes que soient ces crises, si elles sont traitées correctement, elles pourraient être source d’une grande création de valeur. Les auteurs ont étudiés les 25 plus grands renversements dans la création de valeur de leur portefeuille de clients et ont constaté qu’ils étaient tous en provenance d’entreprises qui avaient été touchées par une des trois crises.

Ces trois crises de croissance – surcharge, décrochage et chute libre – représentent des moments de grande incertitude lorsque les entreprises doivent prendre des mesures pour conserver leur élan et éviter les catastrophes »(60).

La chute libre signifie que votre entreprise est en déclin rapide et exige des mesures immédiates, parfois radicales. Si rien n’est fait, cela peut entraîner la disparition de toute votre organisation.

«La chute libre touche le plus souvent les entreprises en cours de maturation dont le modèle économique est attaqué par de nouveaux insurgés ou est obsolète en raison de changements technologiques ou de l’évolution du marché» (125).

Pour la crise de la chute libre, la réponse doit être immédiate, car le problème peut mettre en péril l’entreprise très rapidement. Cela touche généralement les entreprises visionnaires, dont le marché se retrouve attaqué par des nouveaux entrants, ou bien dont la technologie phare se retrouve soudainement obsolète.
Aujourd’hui, la plupart des risques proviennent d’internet et de l’explosion des technologies numériques. La chute libre demande de mettre en place des actions simultanément sur plusieurs fronts et très rapidement Les auteurs ont identifiés 6 étapes essentielles pour que l’entreprise se remette de cette crise. Ils insistent sur le fait que dans ce cas, il ne s’agit pas seulement de s’appuyer sur la mentalité de fondateur, pour sortir l’entreprise du gouffre, il s’agit presque de la reconstruire totalement.

Les 6 étapes sont : 

  • créer un équipe de reconstruction
  • se concentrer sur le coeur du coeur de métier
  • redéfinir la révolution
  • reconstruire l’entreprise sur la ligne de front
  • investir massivement dans la nouvelle capacité
  • et en optionnelle : s’intéresser à la privatisation. 

Le plan d’actions pour les leaders

Lorsque les dirigeants d’une organisation adoptent la mentalité du fondateur, ils créent une société d’insurgés, ce qui constitue un facteur puissant et perturbateur. Le livre ne s’adresse pas qu’aux fondateurs d’une entreprise ou aux CEO, mais à toute personne, tout cadre qui travaille dans une entreprise, qui doit lui aussi embrasser cette mentalité de fondateur. Si cela arrivait dans une entreprise, si tous les leaders quelque soit leur niveau entretenait cet état d’esprit, alors ce serait comme une gigantesque start-up.

Les auteurs ont décris les domaines dans lesquels l’état d’esprit de fondateur peut apporter aux leaders des leçons intéressantes :

la connaissance de soi.

Il ne s’agit pas de la connaissance des leader ici, mais la connaissance de l’entreprise. Les indicateurs de bases sont nécessaires en tout temps pour permettre de prendre le pouls de l’entreprise avec des données rationnelles. Mais, delà des mesures traditionnelles, comme le CA, la marge, les parts de marché etc, il est essentiel de mettre aussi des indicateurs qui ne soient pas financiers et en tirer aussi des plans d’actions. Ecouter la voix du client par exemple ou encore celle des salariés au contact du terrain sont des indicateurs importants, même si non financiers. Par ailleurs les leaders doivent éviter de n’être entourés que de personnes qui ne sont que l’écho de leurs propres pensées. Ils doivent accepter de se confronter au terrain, ou bien là où se fait l’argent de l’entreprise, auprès des clients. Enfin, les leaders et leurs équipes doivent être conscients de la façon dont ils gèrent leur temps. Est ce qu’ils sont tributaires en permanence des urgences de autres, ou bien est ce qu’ils concentrent un grand partie de leur temps, sur ce qui est essentiel pour faire avancer leur actions, et écouter les clients et remontées de la ligne de front.

une ambition partagée

L’ambition ou le rêve initial d’une entreprise peut se perdre au fil du temps, même si une déclaration de mission orne les murs. Elle est parfois difficilement accessible par l’ensemble des salariés. Quand l’ambition de l’entreprise devient vague, les auteurs ont remarqué que 3 choses se produisent :

  • la mission perd son côté inspirant
  • des objectifs financiers à courts termes et les crises commencent à remplir les agendas
  • les principes clés sur lesquels prendre des décisions deviennent flous.

Pour recréer une ambition commune, les auteurs proposent de considérer l’état d’esprit du fondeur comme un bien stratégique. Pour cela ils encouragent les leaders a regarder les ordres du jour de leur précédentes réunion de management afin de voir si cette ambition en fait partie et s’il y a régulièrement ce sujet à traiter comme il se doit, c’est à dire comme un sujet essentiel à la bonne marche de l’entreprise.

Ils insistent à nouveau sur l’écoute des clients, des salariés en contact direct avec les clients afin d’écouter leurs problèmes, réclamations mais aussi suggestions. Et ils suggèrent de le faire non pas une fois tous les jamais, mais de façon régulières en citant l’exemple d’entreprises, grandes et petites qui conduisent ce type d’enquête plusieurs fois par mois, afin de prendre des action immédiatement, quand on peut encore faire quelque chose pour sauver un client et non pas, à postériori une fois que celui ci est parti et ne reviendra pas de sitôt.

Créer une boussole.

L’idée ici de est créer une sorte de boussole basée sur les principales clés de l’entreprise et d’en faire un outil quotidien de prise de décisions.

« cette pratique provoque un profond sens du but et une puissance consistance dans l’action et cela fonctionne pour les entreprises de toute taille »

Les compétences pour la prise des décisions essentielles.

“Les entreprises en difficultés sont souvent sur managées mais sous guidées, d’après Warren Bennis «  les managers sont ceux qui font les choses bien et les leaders sont ceux qui font les bonnes choses »

Les bons leaders investissent dans les bonnes choses au bon moment et avec le bon focus. Cela conduit à des résultats incroyables et à une croissance durable.

Savoir dire Non pour dire Oui

Cela ne va pas sans nous rappeler le livre de  Greg McKeown « The essentialism », qui prône de savoir dire non à beaucoup de choses pour pouvoir dire OUI à ce qui est réellement essentiel. C’est le même principe qui doit être appliqué par les dirigeants. Savoir se concentrer sur l’activité de base, celle qui fait tourner l’entreprise, pour ne pas se retrouver face aux crises que nous avons décrites précédemment. Et se faisant, ils doivent refuser de se laisser distraire par tout un tas d’opportunités qui pourraient paraitre alléchantes sur le moment mais qui pourraient aussi signer leur perte sur le moyen ou long terme. Cela veut aussi dire pouvoir « tuer » des projets autant qu’il y en a de nouveaux.

Utiliser le pouvoir de 10 fois.

Les entreprises à succès ont compris que pour les grands projets alignés avec leur mission, et pour pouvoir continuer à se démarquer, il fallait pouvoir allouer 10 fois plus de moyens que d’habitude dans ce type de projets, surtout quand il s’agit d’investir dans de nouvelles compétences permettant de renouveler le business de base.

Rechercher la cause cachée.

L’état d’esprit du fondateur doit pousser les entreprises à rechercher la cause profonde de chaque problème, dès qu’il apparait, en ayant un process d’identification et d’analyse en place, comme la technique des 5 pourquoi.

Investir massivement dans la prochaine génération de leaders

«Nous n’avons jamais rencontré de dirigeant qui ait eu l’impression d’avoir mal investi dans le talent» (168).

Les grands leaders des entreprises à succès passent beaucoup de temps à recruter des talents, les former, les mentorer et les retenir.  Ils voient clairement que la capacité de faire croître une entreprise demande la capacité de faire grandir les gens »(p 169)

Investir en avance pour construire de nouvelles compétences.

Pour maintenir le niveau de compétitivité et ce qui démarque les entreprises à succès, il est nécessaire d’investir en avance sur ce qui sera nécessaire d’avoir demain comme compétences ou technologies. Il s’agit de préparer l’avenir.

“Plus une entreprise est grande, plus elle commence à penser petit  lorsqu’il s’agit d’investir» (167).

Devenir les gardiens de la vitesse et de l’agilité

« mettez 1000 esprits humains dans le même bâtiment et demandez leur de simplifier quelque chose, ils von travailler dur pour le rendre encore plus complexe » (P177)

La rapidité est critique dans tous les aspects, que ce soit pour prendre des décisions, résoudre des problèmes, livrer les produits, s’adapter, trouver les causes des problèmes etc… Les leaders doivent donc s’assurer qu’à tout moment la rapidité et l’agilité restent intacts, malgré la croissance de leur entreprise.

Les auteurs ont listé plusieurs tueurs de vitesse :

  • une complexité excessive
  • les vampires d’énergie
  • les débats dans des instances où personnes n’a le pouvoir de décision
  • les couches excessives dans l’organisation
  • l’ambiguïté autour des compétences principales et des objectifs,
  • des ressources coincés dans leurs départements
  • la segmentation des expériences clients sans propriétaire unique
  • le manque de réunions du lundi pour faire sauter les points d’encombrement dans les décisions, les actions et les conflits non résolus
  • l’incapacité à utiliser le pouvoir du modèle répétitif, qui fait que chaque nouvelle opportunité de croissance demande de nouvelles compétences.
  • les grandes équipes de direction qui inventent sans fin des nouveautés pour se tenir elles-mêmes informées. Au delà de la rapidité, l’entreprise doit rester agile.

• Partager le fardeau du leadership sur l’organisation . Cela signifie que tout ce que nous avons vu jusque là, ne concerne par que le CEO ou les top manager. Tout employé, chacun à son niveau doit cultiver cet état d’esprit d’entrepreneur, par exemple en ne refilant pas les patates chaudes aux copains, mais en agissant immédiatement dessus.

Chacun peut agir pour maintenir l’état d’esprit à chaque niveau de l’entreprise et en cherchant tout le temps l’amélioration, en apportant de l’air frais, même s’ils font partie de l’entreprise depuis 20 ans ou plus. Tout le monde peut développer l’esprit du fondateur et dans ce cas «  The sky is the limit ».

Minimalisme digital – PVY 117

digital minimalism

Aujourd’hui nous allons parler du dernier livre de Cal Newport « Digital Minimalism » “Minimalisme Digital ou Numérique”.

Le livre vient de sortir aux USA, il n’est donc pas encore traduit en français.

Version AUDIBLE du livre

Pour les lecteurs et auditeurs qui me soutiennent via Tipeee, je vous conseille de vous rendre sur la plate forme Tipeee, où un article et un podcast spécial Tipeurs sont à votre disposition. C’est un résumé beaucoup plus détaillé du livre de Cal Newport. Si vous décidez de me soutenir à compter d’aujourd’hui, vous aurez vous aussi accès à cette version étendue.

Le livre précédent de Cal Newport professeur en informatique de Georgetown était le best-seller “Deep Work”. Il a exploré l’idée d’un travail concentré et ininterrompu comme antidote à l’affluence électronique dans les journées de travail de la plupart des gens. Après sa publication, Newport a commencé à entendre des lecteurs frustrés par le fait que la technologie affectait également leur vie personnelle. Ces plaintes ont conduit Newport à proposer quelque chose d’audacieux et contre-culturel: le minimalisme numérique.  

Les origines

A l’origine FB et l’ Iphone n étaient pas imaginés comme pouvant devenir aussi importants dans nos vies qu’ils le sont actuellement. Steve Jobs a présenté surtout la fonctionnalité du téléphone avant de parler brièvement de la connexion internet ou des sms ainsi que de l’avantage d’ avoir sa musique dans le même appareil lors de sa présentation du premier Iphone.

Personne n’avait prévu que 10 ans plus tard un utilisateur moyen des réseaux sociaux y passerait 2 heures par jour ou bien que nous consulterions notre smartphone en moyenne 85 fois par jour. C’était inattendu et non planifié.

Nous avons ajouté les nouvelles technologies à la périphérie de notre expérience pour des raisons mineures, et soudain nous nous sommes réveillés un matin, découvrant qu’ils avaient colonisé la plus grande partie de notre vie

Cal Newport Digital Minimalism – p 6

Quelques soit les explications que nous nous trouvons pour justifier notre utilisation intensive de ces outils, il n’en est pas moins qu’ils dictent notre comportement, nos ressentis, et d’une certaine façon, nous forcent à les utiliser plus qu’il ne semble sain, et souvent aux dépens d’activités que nous trouvons plus valables.

Nous avons un sentiment d’inconfort devant la perte de contrôle de nos vies quand nous rendons compte que nous sommes sur notre smartphone pendant que bébé prend son bain, ou que nous sommes incapables de profiter simplement d’un bon moment sans immédiatement en faire part à une audience virtuelle.

La tentation ne touche pas que les gens faibles ou sans occupation, non tout le monde y passe, et pas par faiblesse, mais parce que des millions de dollars ont été dépensés pour que leur utilisation soit inévitable.

Un éminent journaliste américain Bill Maher a déclaré en 2017 :

Les grands des réseaux sociaux doivent arrêter de prétendre qu’ils sont les dieux amicaux créant un monde meilleur, et doivent admettre qu’ils sont juste des producteurs de tabac en T-shirts vendant un produit addictif à nos enfants. Parce que, soyons honnêtes, vérifier vos « likes » c’est la nouvelle cigarette . p9

Digital Minimalism

« Philipp Morris voulaient seulement vos poumons, l’Apple Store veut votre âme. » p11

En 2013, un chercheur en psychologie du nom de Adam Alter a commencé à s’intéresser aux effets que nos écrans ont sur nous, après avoir passé un vol de 6 heures à jouer à 2048 au lieu de travailler comme il l’avait prévu. Et ses recherches l’ont amené à travailler sur les addictions. Jusque là, le terme ne s’appliquait qu’ à l’alcool ou la drogue. 

La définition de l’addiction:” maladie dans laquelle une personne s’adonne à une substance ou une attitude pour lequel l’effet gratifiant est suffisamment conséquent pour entraîner la répétition du comportement et ce malgré des conséquences néfastes.»

De nombreuses recherchent ont conclu que l’addiction pouvaient aussi s’appliquer aux jeux, à l’utilisation d’Internet  .
C’est ce qui explique aussi l’urgence que certains ressentent à répondre le plus rapidement possible aux messages, ou à ne pas arrêter leur fil Snapchat, par peur de faire un faux pas social. Même la fonction de taguer un ami dans une photo, qui lui envoie alors une notification, permet à cet ami que croire que vous pensez à lui et de se sentir mieux.
Il en ressort que notre utilisation compulsive n’est pas le résultat d’une faiblesse de caractère, mais plutôt de business plan bien huilés.

Nous nous sommes engagés dans une course aux armements déséquilibrée dans laquelle les technologies qui empiètent sur notre autonomie s’attaquent de plus en plus précisément à des vulnérabilités profondes de notre cerveau, alors que nous croyions naïvement que nous ne faisions que jouer avec des cadeaux amusants transmis par les dieux ringards » p24

Digital Minimalism

Une des stratégies pour combattre ce phénomène peut être le Minimalisme digital.

Le minimalisme Digital

Malgré les articles qui se succèdent pour nous donner des trucs et astuces pour regagner le contrôle de notre vie, l’auteur dit

Mon expérience de ce genre de sujets m’a montré qu’il était difficile de réformer de façon permanente votre vie digitale avec  uniquement des trucs et astuces.(p27)

Il est nécessaire de reconsidérer notre rapport aux technologies en repartant de 0. De là l’introduction du minimalisme digitale dont la définition est

une philosophie de l’utilisation de la technologie dans laquelle vous concentrez votre temps en ligne sur des activités soigneusement sélectionnées et optimisées qui supportent les choses que vous valorisez, and alors vous oubliez tout le reste jouyeusement.

La technique est donc de partir des choses auxquelles nous attachons une grande importances, notre essentiel, nos projets majeurs et de voir si nos outils technologiques, un par un, supportent nos projets, et la vie que nous souhaitons avoir et mener. Ainsi les outils viennent en support et pas en maîtres de nos vies. C’est un peu comme l’argent, un bon esclave mais un mauvais maître.

Cette philosophie s’oppose à celle des maximalistes qui adoptent un outil en partant du principe qu’il pourrait leur apporter quelque chose et qu’ils risquent de rater quelque chose.  

L’auteur donne 3 principes pour conforter son idée de mettre en place une philosophie de Minialisme Digital:

Principe 1 : l’encombrement digital coûte cher.

Et pour faire sa démonstration il s’appuie sur les écrits et travaux de Henry David Thoreau, et notamment sur son livre «  Walden » pour corroborer ses dires.  Outre l’expérience de vivre seul dans les bois et les bienfaits qu’il en a retiré, Thoreau en a surtout créé un nouveau principe économique qui est souvent mis de côté mais qui mérite que nous nous y attardions un peu. Thoreau a passé beaucoup de temps à estimer avec une très grande précision combien qui coutait la vie qu’il menait dans les bois. Vue la vie très simple qu’il menait, on peut dire que c’était son minimum vital. Et face à ce coût il a calculé combien de son temps de vie il devait consacrer à un travail rémunéré pour lui permettre de couvrir les frais de son mode de vie. Son unité de mesure est devenue les heures de vie. Il a écrit un nouvel axiome économique 

Le coût d’une chose, est le montant de ce que j’appelle vie, qu’il est nécessaire de donner en échange immédiatement ou à long terme p39

Henry David Thoreau – Walden

Une fois que le temps de notre vie alloué au travail couvre nos besoins de base pour vivre correctement, tout ce que nous achetons en plus de ce qui est strictement nécessaire est payé au sacrifice de notre temps de vie, temps de vie que nous pourrions utiliser pour faire des choses plus intéressante pour nous même.  Mais ce principe est également vrai pour le temps que nous sacrifions sur les réseaux sociaux ou à surfer sans réel but sur le net. Il est certain que les réseaux peuvent nous apporter un peu de valeur.

Cependant passer des heures sur Facebook pour prendre des nouvelles de 3 ou 4 amis proches, serait peut être plus rentable en terme de consommation de temps si nous passions directement un coup de fil à ces mêmes amis, ou bien les invitions chez nous. 

Et plus nous avons de profils à entretenir, plus nous passons de temps sur ces réseaux, et plus nous sacrifions notre temps de vie à des choses dont le retour sur investissement est très faible. C’est pourquoi l’encombrement qu’il soit digital ou non coûte cher.

Principe 2 : La loi des rendements décroissants.

Cette loi explique pour faire court et simple que dans un  contexte où on cherche à améliorer le rendement d’une chose, à un certain moment , les efforts supplémentaires déployés ne rapportent plus autant que les premiers efforts fournis et même après un certain point deviennent contre productifs. L’auteur applique ce principe à une quête d’optimisation que nous pourrions utiliser pour expliquer notre addiction aux nouvelles technologies. Et notamment sur la quantité d’energie que nous sommes prêts à déployer pour y parvenir.

Dans son étude l’auteur a remarqué que les personnes qui étaient intentionnelles dans leur utilisions des outils digitaux passaient très peu de temps pour arriver à l’optimisation recherchée et ensuite stoppaient leurs efforts, qui de par cette loi des rendements décroissants seraient vains ou presque. De tels utilisateurs ont alors une utilisation optimale pour leurs attentes, et passent ainsi un minimum de temps sur leurs appareils. 

Principe 3 : Les leçons des hackers Amish.

Cal Newport a passé une partie de son étude dans des communautés Amish. Ces communautés, basiquement refusent toutes technologies qui ont été inventées après leur arrivée aux USA, au milieu du 18 e siècle. Mais en passant du temps avec eux, il a remarqué qu’en fait ces communautés passaient du temps à évaluer toutes les nouveautés, une personne est même dédiée à cela dans chaque commuauté et est en charge dedéfibir si les bienfaits de cette technologies ou machine est conforme aux principes des Amish et si les bénéfices apportés sont supérieurs aux désavantages. Ainsi ils utilisent certaines technologies uniquement et d’une façon qui les aident réellement et en même temps respectent leurs convictions.

La maxime minimalisme ancestrale disant que « moins est plus » semble être confortée par ces 3 principes. Cette philosophe est aux antipodes de la philosophie en court du techno- maximalisme qui dit qu’un terme de technologies, le plus est le mieux.

Cal Newport fait remarquer que tout ce qui est lié à cette nouvelle technologie dit s’inscrire das la volontaire humaniste d’offrir plus de liberté, rendant ainsi intolérable toute tentatived’éviter les nouveaux réseaux. Néanmoins, nous pourrions nous interroger sur cette pseudo concordance, sachant que nous sommes en train

de sous-traiter notre autonomie à un conglomérat de l’économie de l’attention, – ce que vous faites quand vous souscrivez sans y penser à chaque nouveauté en provenance d’un fleuron du capital risque de la Silicon Valley – est l’opposé de la liberté et va probablement dégrader votre individualisme. p 58

CL’auteur n’est pas favorable à un nettoyage progressif des outils digitaux. Il propose la mise en pratique d’un désencombrement digital. Il y a 3 phases :

Digital Minimalism

Le désencombrement digital

  • Pendant 30 jours, prendre un pause de toutes les technologies optionnelles de notre vie
  • Pendant cette période, explorer et redécouvrir des activités et des attitudes que nous considérons comme pleines de sens et gratifiantes
  • Réintroduire progressivement les technologies optionnelles, une par une, en déterminant pour chacune, ce quelle valeurs elles encouragent et comment nous allons les utiliser à bon escient pour que cet objectif soit atteint.

Etape 1 :  L’auteur explique ce qui rentre dans les technologies optionnelles, comme les jeux vidéo, netflix et consorts, des applications et des sites blog/ réseaux sociaux. Dans cette liste, il faut ensuite identifier celles dont on va se passer pendant 30 jours sans quelles nous causent un dommage critique.  Il suggère d’écrire les règles d’utilisation de ces outils et de les garder proximité pour pouvoir les consulter régulièrement.

Etape 2 : Pendant les 30 jours, il faut  s’attendre à quelques difficultés durant les 2 premières semaines, car il faut se défaire de nos anciennes habitudes, mais cela finit par passer. Cette phase va aussi servir à redécouvrir des activités que nous avions laissées de côté faute de temps, comme lire, peintre ou un hobbie oublié, mais aussi à nous reconnecter avec notre entourage, voir nos enfants grandir, apprécier les moments de jeu avec eux sans être en permanence connecté à notre écran de téléphone ou de télévision. Ainsi à la fin des 30 jours, nous savons très exactement quelles sont les activités « analogues » qui nous font réellement plaisir et qui mettent en action nos valeurs.

Etape 3 :  La réintroduction de la technologie doit suivre 3 points :

  • Servir quelque chose que vous valorisez profondément et ne pas seulement apporter quelques bénéfices
  • Etre le meilleur moyen de soutenir cette valeur, sinon il faut trouver un meilleur moyen
  • Son utilisation doit être soumise à une procédure claire sur quand et comment vous allez utiliser cette technologie 

Partie 2 : PRATIQUES

Passer du temps seul

Cal Newport met en évidence les avantages de la solitude pour notre esprit. La solitude n’étant pas pour lui un isolement physique ou une retraite au milieu de nulle part, mais

un état subjectif dans lequel votre esprit est libre des interactions avec d’autres esprits .

Ainsi, on peut expérimenter cet état tout en étant dans une rame de métro bondée. Il s’agit d’être seul avec ses propres pensées. 
Cependant, les nouvelles technologies et notamment l’ipod puis l’Iphone, permettent d’être 100% de notre temps à la merci de l’esprit des autres, et plus jamais en seule compagnie de nos pensées.  Cal Newport en tire une tendance

la carence de Solitude : L’état dans lequel vous passez pratiquement aucun temps seul avec vos propres pensées, libre des inputs d’autres esprits »

Digital Minimalism – p 103

Cal Newport ne nous propose pas de nos exiler au milieu de nulle part pour trouver cette solitude. Cal Newport dit

Il n’y a rien de mauvais dans la connectivité, mais si vous ne l’équilibrez pas avec des doses régulières de solitude, les bienfaits de connectivité diminueront.

Digital Minimalism p 111

Il propose quelques astuces pour prendre l’habitude de se déconnecter comme de mettre son smartphone de côté. On peut par exemple sortir et laisser son téléphone dans la boite à gants de la voiture. En cas d’urgence on peut retourner à la voiture. Laisser son téléphone en silencieux voire éteint au fond de son sac à main. Chacun peut créer ses petites astuces. 

La seconde astuce que propose Cal Newport c’est de faire de grandes marches.
L’auteur  explique qu’il passe lui-même de nombreuses heures à marcher pour réfléchir soit à des problèmes de mathématiques puisqu’il est professeur de sciences et de mathématiques ou à des sujets de sa vie personnelle ou professionnelle.  Bien évidemment il conseille de faire  ces marches sans  téléphone ou bien si on fait vraiment des très  longues marches de mettre son téléphone au fond de son sac à dos. Enfin il suggère de s’écrire des lettres à soi-même. Il explique qu’il utilise de très nombreux carnets moleskine depuis  plus de 10 ans où il enregistre ses pensées ses idées ses réflexions ses doutes et solutions. Il explique qu’écrire est un moyen magnifique de trouver de la solitude.

Les vraies connexions

L’auteur nous explique que notre cerveau nous permet de nous connecter et de communiquer avec autrui. Notre cerveau nous permet d’avoir des interactions sociales et d’anticiper ou de comprendre ce qui se passe chez notre interlocuteur et sa psychologie du moment. Comme le dit Aristote : « l’homme est par nature un animal social. »

L’auteur nous propose de nous recentrer sur les conversations et pas seulement sur les connexions. Pour lui et pour d’autres chercheurs dont il mentionne les recherches, les connexions sont les interactions que nous avons avec un sms, un tweet etc. Cependant une conversation demande de la présence, des compétences comme pouvoir décrypter le langage physique de notre interlocuteur.

D’après ses recherches, ces compétences se perdent dans les nouvelles générations au point que certains nouveaux employés se réfugient derrière des conversations essentiellement basées sur des échanges de messages écrits tellement ils sont effrayés à l’idée de converser en face à face, incapables de témoigner la moindre empathie à l’autre. Il nous encourage à reprendre de temps de la conversation et de ne considérer des outils de messages que pour de rapides échanges, pour récupérer une information mais en aucun cas comme support à de réelles conversations.

D’après l’auteur, en reprenant l’habitude de réellement discuter en face à face, même via Skype ou FaceTime, on retrouve  la joie que confèrent les relations humaines réelles et on se demande rapidement ce qui pouvait bien nous pousser à délaisser notre entourage pour aller poster un commentaire sur une photo sur Instagram. 

Il fustige aussi le « Like » qui est pour lui :

littéralement le type de conversation non banale le moins informatif, donnant une quantité négligeable d’information sur l’ état d’esprit de l’envoyeur au receveur.

Remplacer le riche flux (d’information dans une conversation ) par si peu,  est une insulte à notre équipement de traitement social. La meilleure similitude est de mettre une Ferrari derrière une mule ».

Digital Minimalism p153

Pour lui, ces interactions faciles et rapides apprennent à notre esprit que ce type de connexion est une alternative efficace aux conversations. Ce qui n’est bien évidemment pas le cas.

Se retirer de ce petit jeu, va inévitablement restreindre notre cercle de connexions, et notamment supprimer toutes les contacts que nous n’avons que via les réseaux sociaux. Demandons nous, si, une fois que toutes ces connexions virtuelles auront disparus de notre environnement, cela sera une grande perte pour nous ? N’oublions pas que ce type de relations n’existe que depuis une dizaine d’années et qu’avant nous vivions très bien sans. Et cela nous permettra de trouver le temps de nous recentrer sur les relations qui ont une réelle valeur pour nous. 

Autre suggestion à tester : Mettre le téléphone par défaut en mode «  ne pas déranger » avec quelques paramètres pour permettre à une liste restreinte de numéro de faire sonner le téléphone.  En ne vous autorisant à consulter et répondre à vos messages que sur certains créneaux horaires, vous allez filtrer les messages non nécessaires et aussi forcer votre entourage à être plus intentionnel dans leur communication et à rechercher du temps de conversation avec vous.

Dernière stratégie, mettre en place des heures précises pour être joint. Il suggère ainsi de fixer des heures chaque jours ou certains jours de la semaine où les personnes qui veulent discuter avec vous au téléphone peuvent vous joindre, comme par exemple lorsque vous êtes dans votre voiture pour aller travailler.

Les loisirs de haute qualité

Ensuite Cal Newport nous propose de nous adonner à des loisirs de haute qualité. Il considère que le temps passé sur les réseaux sociaux notamment, est un loisir de mauvaise qualité et que si nous voulons avoir du succès dans notre voyage vers la minimalisme digital, nous devons trouver des activités de remplacement, mais des activités de très bonne qualité.

Une vie bien vécue requiert des activités qui servent aucun autre but que la satisfaction que l’activité elle-même génère.

Digital Minimalism p166

3 principes doivent être considérés :

Le premier est de trouver une activité qui demande des efforts, de la réflexion et ou de l’énergie et non pas quelque chose de passif comme l’est le web surfing.

Le deuxième principe est de faire une activité manuelle, voire artisanale, pour se confronter à la réalité, éprouver la joie de la réalisation et en même temps faire travailler ses neurones pour parvenir à créer ou à reproduire quelque chose.

Le troisième principe est une activité qui demande des interactions sociales ( comme du sport en groupe) structurées dans le monde réel. 

Une propriété commune aux activité de haute qualité, c’est qu’elles sont le support d’interactions sociales riches

Digital Minimalism p182

L’auteur rappelle que nombre de ces activités peuvent aujourd’hui être permises grâce aux nouvelles technologies et il répète qu’il ne prêche pas pour un monde sans ces technologies; non, il précise :

Je souhaite que vous remplaciez cela ( les écrans comme loisir principal) par un état où votre temps de détente est rempli avec de meilleures poursuites, dont la plupart existent en premier lieu dans le monde réel. Dans ce nouvel état, la technologie digitale est toujours présente, mais elle est reléguée à un rôle de support, vous aider à maintenir or organiser vos activités de loisirs, mais en n’étant plus votre source principale de loisirs.

Digital Minimalism p 193

Un des pratiques proposées, et qu’il avait déjà évoquée dans « Deep Work », c’est de planifier le temps à passer sur les distractions de faible qualité, comme le temps sur les réseaux sociaux. 
Autre stratégie, s’inscrire dans une association, un groupe de discussion, un club de lecture, n’importe quel groupe structuré qui nous attire et nous permet d’avoir des interactions réelles avec d’autres humains, tout en satisfaisant notre curiosité ou envie d’apprendre de nouvelles choses et ou faire de nouvelles expériences.

La résistance de l’attention

Il nous enjoint de rejoindre la résistance contre l’industrie de l’attention. Il la définit ainsi : «

l’économie de l’attention décrit le secteur qui fait de l’argent en collectant l’attention des consommateurs, l’emballe et la vende à des publicitaires

Digital Minimalism p 215

Comme dirait mon ami Mat, si c’est gratuit c’est toi le produit !

Photo Musée du MIT – Boston @priscillelivenais

L’idée n’est pas nouvelle, elle est née aux États Unis au début du 19 è siècle quand un business man a eu l’idée de créer un journal à un penny, avec beaucoup de petites histoires, pour captiver l’attention des lecteurs et ainsi vendre cette attentions aux publicitaires. Les lecteurs sont alors devenus les produits et les publicitaires les clients du journal. C’est cette idée qui fait aujourd’hui la quasi totalité de la presse écrite, audio ou visuelle.

Cette politique c’est bien évidemment appliquée depuis à internet.  Aidé par l’apparition des smartphones, les GAFA ont dû déployer des trésors d’ingéniosité et avoir recours à toutes les ficelles du neuro marketing pour nous attirer à utiliser de plus en plus nos petits appareils, pour finalement arriver à cette situation où nous sommes connectés en permanence. 
Aussi, Cal Newport nous invite à un usage ultra raisonné de ces outils, pour en tirer uniquement ce que nous venons y chercher, quelques petites minutes par semaine et surtout éviter de tomber dans le piège d’y passer des heures pour rien et de perdre notre temps en activité inutiles ou de très basse qualité.

Une première stratégie pour diminuer notre temps sur les applications mangeuses de temps, est de les supprimer de notre smartphone. 
Idée 2 : Utiliser des applications qui bloquent par défaut l’accès à certaines application sou sites pour regagner en productivité.  

Idée 3 : ne tirer des réseaux sociaux que des choses intéressantes, ciblées et en un minimum de temps. 

Idée 4 : Suivre le mouvement Slow media Dans la même veine que le Slow Food qui prône les valeurs du local, fait maison, le slow média propose de se concentrer sur des sources d’informations fiables et proposant des contenus de hautes qualité et reconnue, à l’opposé des breaking news ou articles putes à clic.

Déclarer la liberté de votre smartphone est probablement l’étape la plus importance pour rejoindre la résistance de l’attention

Cal Newport, Digital Minimalism, 246

Idée 5 : utiliser un modèle de téléphone simple, qui n’est qu’un téléphone la plupart du temps et n’utiliser le smartphone que lorsque c’est réellement nécessaire ( déplacement, voyages etc)

Conclusion

Les avancées technologiques vont tellement vites, qu’ elles nous propulsent dans la nouveauté et les nouvelles habitudes avant même que quelqu’un n’est eu la présence d’esprit de se demander quel est le but ?

Dans notre cas, il y a des conséquences inattendues et qui dégradent notre humanité.

Les minimalistes digitaux considèrent la technologie comme des outils à utiliser pour promouvoir les choses qu’ils valorisent et pas comme une source de valeurs en elle même. Ils s’intéressent à utiliser cette technologie de façons très sélectives et intentionnelles et amènent de gros gains. »

Digital Minimalism p252

En tant qu’informaticien, (…) je suis emballé par les possibilités du techno-futur. Mais je suis aussi convaincu que nous ne pouvons pas débloquer ce potentiel si nous ne faisons pas les efforts nécessaires pour prendre le contrôle de nos propres vies digitales – pour décider en toute confiance pour nous mêmes quels outils nous voulons utiliser, pour quelles raisons et sous quelles conditions »

J’espère que cet article vous a plu, alors n’hésitez pas à le partager auprès de vos proches !


Désencombrer et Ranger pour se Sentir Bien

ranger

Le mois de Mars est là et avec lui le traditionnel ménage de printemps, coutume venue des temps anciens, pour renouveler l’air et l’énergie de la maison. Je ne vais pas vous donner des trucs pour organiser votre rangement, je l’ai déjà fait et vous trouverez des tas de ressources sur le net, proposées par des spécialistes du rangement, cela devrait être suffisant pour vous y mettre.

Aujourd’hui je souhaite parler du désencombrement et du rangement sous l’aspect des bénéfices qu’il y a à le faire, pas seulement au printemps, mais régulièrement. Voici donc une grande liste de bienfaits, de tous types pour vous motiver à désencombrer votre bureau et votre maison, pour vous sentir bien.

Santé mentale

Ranger et désencombrer est bon pour votre santé mentale et tout particulièrement pour lutter contre l’anxiété. Parfois, lorsque notre vie est compliquée, que l’on est enterrée sous le travail, la charge familiale et tout autre problèmes grands ou petits, on laisse un peu tomber son intérieur, qui devient très rapidement un joyeux bazar. Ce n’est pas qu’on ne fasse pus rien, mais on fait le strict minimum pour éviter que des bestioles s’installent et on remet à plus tard les séances de rangement quotidiennes.

Au final, on ne se sent plus bien chez soi, on a peur que des visiteurs inattendus voient notre intérieur, et l’accumulation d’objets autour de soi, provoque un trop plein de stimuli qui rend difficile la concentration. C’est valable aussi bien à la maison qu’au bureau. Si tous les matins, avant de commencer à travailler vous devez bouger des piles de documents sur votre bureau, ou bien quand vous cherchez un fichier sur votre ordinateur, et que vous avez des suées rien qu’à l’idée du temps que vous allez y passer, c’est bien parce que le bazar au milieu duquel vous évoluez vous crée de l’anxiété. Et en plus, si, plein de bonnes résolutions, vous décidez de vous mettre à ranger, vous pouvez vous sentir dépassé, perdu et encore plus stressé. Le cercle vicieux s’installe et l’anxiété perdure. 

Prendre le taureau par les cornes, c’est à dire comprendre combien le bazar vous pourri a vie, sera la première étape pour commencer à ranger petit à petit. Et si besoin, faites vous aidez par un home organiser. La baisse de votre anxiété pour permettra aussi de mieux canaliser vos émotions et apportera de l’équilibre.

Améliorer Votre propre perception. 

En maintenant votre environnement propre et rangé, est une façon d’exprimer du respect pour vous même. Vous faites à chaque petite étape de rangement, un petit geste pour vous même, pour vous permettre de vous sentir bien.

Vous libérer l’esprit.

Vous est- il arrivé de vous retrouvez dans un endroit tellement encombré que vous avez l’impression de ne plus pouvoir penser ? C’est tout fait normal. L’accumulation d’objets crée une surdose de stimuli pour vos yeux et votre cerveau, qui ne sait plus où donner de la tête et votre concentration en pâti mais aussi vous avez le sentiment que votre cerveau est encombré de toutes ces informations non sollicitées qui lui arrivent en paquet.

Vous sentir détendu.

Quoi de mieux que de s’installer chez soi après une longue journée de travail et de se détendre seul ou avec ses proches, dans une pièce en ordre ? Et surtout sans aucune perte voix pour nous dire «  il faut ranger les papiers », « le pull du bébé est resté sur la table », la vaisselle de ce matin est à faire » … non, juste profiter du moment présent sans avoir à se soucier des tâches ménagères en attente … vous les faites régulièrement et vous êtes à jour… Profitez …

Mieux dormir

Toujours lié à l’anxiété provoqué par l’encombrement, une chambre ordonnée avec un minimum de meubles , vous permettra aussi de mieux vous relaxer et de mieux dormir.

Trouver ou changer votre style

Que ce soit la décoration ou bien votre style vestimentaire, moins vous possédez de choses, et plus il est facile de changer de style si vous le souhaitez, d’ adapter votre style à une nouvelle période de votre vie, ou tout simplement, ne garder autour de vous que ce qui vous ressemble vraiment. Ce qui vous donne de la joie, comme le dit si bien Marie Kondo. Avec une décoration qui vous ressemble, et une garde robe qui reflète votre personnalité, vous avez toutes les chances de bien vous sentir chez vous et dans vos baskets ( ou Louboutin)

Faire des économies.

Au delà de gagner un peu d’argent en revendant des choses dont vous ne voulez plus, vous pouvez surtout éviter d’en dépenser si votre intérieur est rangé. En effet, demandez à n’importe quel home organiser le nombre d’articles qu’elle trouve en plusieurs exemplaires dans une maison.. On rachète parce qu’on ne trouve plus l’ancien ou tout simplement on n’a oublié qu’on en avait déjà un, qui est caché quelque part … Garder votre argent, économisez et achetez vous, si vous le souhaitez des articles de bien meilleure qualité que vous pourrez conserver beaucoup plus longtemps.

Vous faire gagner du temps

Vous allez gagner du temps en ne cherchant plus vos affaires pendant des heures. Vous en gagnerez aussi dans le temps nécessaire pour faire le ménage, moins on a de choses à bouger et plus les corvées domestiques se font rapidement. Si vous avez bien rangé votre garde robe, il vous faudra très peu de temps pour décider quoi mettre demain matin.

Vous allez gagner de la place chez vous.

Et donc vous pourrez profiter de votre espace à fond. Plus besoin de déménager pour installer le piano pour votre chérubin, vous aurez largement la place . Et pour certains, ce gain de place, pourrait vous conduire à déménager pour un espace plus petit et moins coûteux. Ou bien, vous permettre de vous rapprocher de votre lieu de travail, même si les m2 sont plus chers, vous en avez besoin de moins et donc ça passe dans votre budget.

Améliorer votre santé

En effet, l’encombrement est le lieu idéal pour la prolifération de la poussière et de toutes les petites bêtes qui y vivent et qui sont de puissants allergènes pour beaucoup de personnes. Ce n’est peut être pas du chat  dont vous devez vous débarrasser, mais de votre bazar.

Faire circuler l’énergie

Selon les médecines chinoises, ou le Feng Shui, l’énergie doit circuler dans votre intérieur et l’encombrement est un frein à la libre circulation. La circulation de l’énergie est la clé d’une meilleure santé et de l’abondance. Vous n’allez pas vous en priver, n’est ce pas ?

Au delà de ces considérations que certains pourraient trouver un peu « wowo », faire le ménage, ranger une pièce en entier nous donne de l’énergie, en effet, la satisfaction du travail accompli, de voir votre intérieur clair et ordonnée vous donnera de l’énergie pour attaquer la tâche suivante sur votre to do liste à rallonges.

Faire la paix avec le passé et avec vous même.

Il est possible que dans vos placards sommeillent des objets qui vous rappellent de mauvais souvenirs, ou qui sont très chargés émotionnellement et pas toujours positivement. En prendre conscience et accepter de vous en débarrassez vous permettra de mettre de l’ordre dans vos émotions, dans vos souvenirs et parfois même de trouver la paix intérieure. 

Mettre en place de nouvelles habitudes.

D’après l’auteur Charles Duhigg, auteur de «  le pouvoir des habitudes », notre environnement est plein de déclencheurs pour de bonnes ou de mauvaises habitudes. Par exemple, si vous voulez faire un petit régime avant l’été, il faudra sans doute vider vos placards des sucreries emmagasinés pendant l’hiver.  Il y a peut être aussi dans votre environnement des objets qui ne vous apportent plus de joie, ou bien qui déclenchent des émotions négatives. Alors hop, on désencombre !

Prendre de meilleurs décisions

Eh oui, même pour la prise de décision, l’environnement est important et un espace clair, rangé et minimaliste peut vous permettre de trouver la clarté dont vous avez besoin, pour mieux écouter votre intuition et ce que votre ventre vous dit !

Améliorer votre créativité

Même si on a souvent l’image du créatif vivant dans un joyeux bordel, l’attention qui est perturbée par un environnement encombré, n’est pas disponible pour la créativité. En libérant votre espace, vous libérez votre esprit, et votre créativité ne fait enfin entendre.

Améliorer votre humeur

Une étude de l’Université de Californie, a mis en lumière un lien entre une haut niveau de cortisol, l’hormone du stress et une forte densité d’objet dans la maison, sur une population de femmes. Cela affecte l’humeur et l’estime de soi des femmes. Les hommes ne semblent pas affecté par le bazar dans les mêmes proportions. cela expliquerait peut être pourquoi les femmes sont plus enclines à ranger que ces messieurs ? Par ailleurs la même étude explique que les femmes associent une maison en ordre avec la joie et une vie de famille heureuse.

Réduire les tensions

Souvent, un intérieur encombré provoque des tensions entre les habitants de l’espace, personne ne trouvant sa place et aussi généralement lié à la recherche d’objets égarés dans le bazar ambiant. Une fois que tout est à sa place, et que les espaces sont libres, les relations s’apaisent .

Je pense que vous avez trouvé au moins une bonne raison de vous mettre au rangement en ce mois de mars. Mais n’oubliez pas, que si vous faites de petites étapes de rangement et de désencombrement tous les jours, cela rendra vos fins de semaines moins pénibles car vos tâches ménagères s’en trouveront allégées. Pensez aussi à mettre à contribution tous les membres de la famille, car il n’est jamais trop tôt, ni trop tard pour prendre de bonnes habitudes. Enfin, l’aide d’une spécialiste du rangement peut vous aider sauter le pas si vous avez du mal à vous lancer seule, si vous ne savez pas par où commencer.

Ressources utilisées pour cet article
https://www.prevention.com/life/a20515773/health-benefits-of-decluttering/https://www.mumsmakelists.com/benefits-of-decluttering/https://www.mindbodygreen.com/0-22687/9-ways-your-life-will-improve-when-you-declutter.htmlhttps://www.mindbodygreen.com/articles/how-to-unlock-the-mental-benefit-of-declutteringhttps://www.bustle.com/articles/136499-6-benefits-of-decluttering-your-life-according-to-sciencehttps://www.psychologytoday.com/us/blog/in-practice/201802/6-benefits-uncluttered-spacehttps://tinybuddha.com/blog/7-ways-decluttered-life-can-result-decluttered-mind/

Liens vers les sites de professionnelles du rangement que je connais personnellement et que je vous recommande :

Paris et RP :
Pauline et son réseau national : https://bypauline.fr/
Elvira : https://www.agenceserenity.fr/
Elodie : https://www.byelodie.fr/
Province :
Stéphanie : http://bien-etre-organisee.com/
Véronique ( consultante KonMari) : https://ledicia.fr/

“Deep Work” – Pilier d’une vie pleine de sens

Deep Work

«Travail en profondeur: règles pour réussir dans un monde distrait» par Cal Newport .

Le lien vers Amazon est un lien affilié. Cependant, je vous encourage à faire travailler les commerces locaux, si vous avez une bonne librairie à proximité, n’hésitez pas à passer commande !


L’auteur, Cal Newport, est actuellement professeur adjoint d’informatique à Georgetown, auteur de plusieurs ouvrages, dont « Si bon qu’ils ne peuvent pas vous ignorer »  ainsi que du très récent « Digital Minimalism » dont nous parlerons dans quelques semaines.

“Deep Work” de Cal Newport est un livre sur la science de la productivité. Cal Newport affirme que le meilleur moyen d’obtenir un travail plus significatif est de travailler en profondeur – de travailler dans un état de concentration élevée sans distractions sur une seule tâche.

Le livre est divisé en deux parties. La première explique pourquoi le travail intensif optimise la productivité et pourquoi peu de gens le pratiquent. La deuxième partie nous montre comment l’appliquer  et faire du travail intensif une pratique régulière dans nos vies.Petite note : j’ai lu ce livre en anglais car au moment où j’ai souhaité le lire il n’était pas encore traduit. J’ai fait comme souvent moi même les traductions, ce qui fait que certaines citations seront différentes de celles du livre en français. 

Les principales théories développées par Cal Newport sont : 

Le travail intensif est la capacité de se concentrer sans distraction sur une tâche exigeante sur le plan cognitif. Ces tâches demandent de la réflexion et ou de la créativité. 

Le travail superficiel est un travail de type logistique non exigeant sur le plan cognitif, souvent exécuté en étant distrait.

Le travail intensif est comme une super pouvoir dans notre économie de plus en plus compétitive du XXIe siècle.

Hypothèse de l’auteur :  La capacité à effectuer un travail en profondeur devient de plus en plus rare au même moment où elle devient de plus en plus précieuse dans notre économie. En conséquence, les rares personnes qui cultivent cette compétence et en font ensuite le cœur de leur vie professionnelle vont s’épanouir.

A qui s’adresse ce livre 

  • Tous ceux qui veulent augmenter leur productivité, qui ressentent souvent en fin de journée qu’ils se sont activés comme des fous mais n’ont pas produits beaucoup.
  • Quiconque veut faire plus, mais en moins de temps, afin de consacrer plus de temps à leurs projets personnels, leur famille, *
  • Toute personne intéressée par le developpement personnel, l’amélioration de l’attention et de l’efficacité.
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Qu’est-ce que le travail Intensif?

L’auteur distingue 2 types de travail : 

«Travail intense :  activités professionnelles effectuées dans un état de concentration sans distraction qui pousse vos capacités cognitives à leur limite. Ces efforts créent une nouvelle valeur, améliorent vos compétences et sont difficiles à reproduire.

Travail superficiel: tâches de type logistique non exigeante sur le plan cognitif, souvent effectuées de manière distraite. Ces efforts tendent à ne pas créer beaucoup de valeur ajoutée dans le monde et sont faciles à reproduire.”

Télécharger l’épisode

Dans cette dernière catégorie, on pourra inclure : vérifiez vos emails toutes les deux minutes, répondez aux notifications push et cédez aux distractions telles que Facebook, Twitter, les sites d’actualités, etc. Cette compétence de travail en profondeur est si précieuse que Eric Barker, écrivain économique et auteur de renom, l’a qualifiée de superpuissance du XXIe siècle. Il faut développer la capacité à apprendre rapidement de nouvelles choses pour rester interessant pour l’économie.

Pourquoi le travail en profondeur est rare et pourtant d’une grande valeur

Pour commencer, le travail superficiel est plus facile. En outre, le travail superficiel semble être encouragé par la plupart des entreprises. Tout est fait pour assurer une connectivité constante, on attend que les employés donnent des réponses immédiates à toutes les demandes, et cerise sur le gâteau, on nous fait travailler dans des open space.

( Prenez quelques minutes pour prendre connaissance de cette intéressante étude de HBR https://www.weforum.org/agenda/2018/11/open-plan-offices-make-workers-less-collaborative-harvard-study-finds/)  

Les employés, en choisissant la voie de la moindre résistance, s’adaptent simplement à ce type d’environnement favorisant le travail superficiel, en travaillant de manière superficielle. Selon Newport, la plupart des travailleurs aujourd’hui succombent à quelque chose qu’il appelle une occupation de plus en plus visible, comme une reconnaissance  de leur productivité.

En l’absence d’indicateurs clairs de ce que signifie être utile et productif au travail, de nombreux travailleurs du savoir se tournent vers un indicateur industriel de la productivité: faire beaucoup de choses qui se voient. Les gens ont développé la facilité d’utiliser les technologies modernes pour obtenir des réponses immédiates en dérangeant des autres. Il est plus simple de lire et de répondre aux mails toutes la journée que de se plonger dans le travail important.Nous échangerons beaucoup de mails par simplicité et aussi fainéantise, pour obtenir des réponses rapidement plutôt que de devoir archiver, conserver, se souvenir d’un élément d’un dossier.

Du coup nous nous retrouvons occupés toute la journée juste avec les mails et pas du tout avec la vraie mission de notre embauche. Cela nous sauve de l’effort de concentration, de planification et pire encore, nous ne connaissons jamais la satisfaction à long terme d’avoir réalisé  un travail conséquent et important ni d’avoir produit une réelle valeur ajoutée.

Cal Newport résume:

«Le travail en profondeur est difficile et le travail superficiel est plus facile et, en l’absence d’objectifs clairs pour votre travail, l’activité visible qui entoure le travail superficiel devient une forme d’auto conservation”

Pourquoi le travail en profondeur est-il précieux? En bref, comme il optimise la productivité, il permet de réduire le temps passé sur nos tâches. Et la raison en est assez simple. Le travail en profondeur fait référence à une tâche unique, sans distraction, dans un état de concentration intense, pendant de longues périodes. 

Décrivons comment chacun de ces éléments nous aide à optimiser notre productivité.

  • Une seule tâche. Des études ont montré à maintes reprises que le multitâche rend les personnes moins productives. Nul doute que se concentrer sur une tâche à la fois optimise la productivité. Pour plus d’information sur les méfaits du multitasking, je vous encourage à relire ou réécouter l’épisode qui lui était consacré.
  • Sans distractions. C’est juste du bon sens que nous avons tous expérimentés. Vous faites plus de travail lorsque vous n’êtes pas constamment interrompu par des distractions.
  • Concentration intense. Si vous pouvez consacrer toute votre énergie à la tâche à accomplir sans vous laisser distraire, vous obtiendrez beaucoup plus de résultat en moins de temps. Plus vous êtes concentré, plus vous êtes productif.
  • Pour des périodes de temps prolongées.  Le bénéfice des périodes longues est lié à un concept appelé résidu d’attention, que nous aborderons dans le point suivant.Nous sommes ce que quoi nous nous concentrons.

Le bonheur est plus fort dans les périodes d’immersion dans le travail que pendant les périodes de détente. Le travail intense est nécessaire pour extraire le sens de notre travail. C’est aussi nécessaire pour aller à un autre niveau de compétence et le transformer en savoir-faire plutôt qu’en métier sans saveur.

Attention aux résidus d’attention

Cal Newport explique : 

«Lorsque vous passez d’une tâche A à une autre tâche B, votre attention ne vous suit pas immédiatement – une partie de votre attention reste bloquée en pensant à la tâche initiale. Ce résidu devient particulièrement important si votre travail sur la tâche A était sans limite et de faible intensité avant le changement, mais même si vous terminez la tâche A avant de passer à autre chose, votre attention reste partagée pendant un moment. »

Deep Work

«… L’habitude commune de travailler dans un état de semi-distraction est potentiellement dévastatrice pour votre performance. Il peut sembler inoffensif de jeter un coup d’œil rapide dans votre boîte de réception toutes les dix minutes environ. En effet, nombreux sont ceux qui justifient ce comportement plus efficace que l’ancienne pratique consistant à laisser une boîte de réception ouverte à l’écran à tout moment . (…) Cette vérification rapide introduit une nouvelle cible pour votre attention. Pire encore, en voyant des messages que vous ne pouvez pas traiter pour le moment (ce qui est presque toujours le cas), vous serez obligé de revenir à la tâche principale avec une tâche secondaire non terminée. » 

Cela ne doit pas être sans vous rappeler les fameuses boucles ouvertes dont nous avons parlé dans la série sur la méthode GTD. Les résidus d’attention sont l’une des principales raisons pour lesquelles travailler en profondeur pendant de longues périodes est si bénéfique pour notre productivité. Ce concept stipule que chaque fois que vous passez d’une tâche à une autre, un reste de votre attention reste bloqué dans la réflexion de la tâche précédente. Il est donc difficile de travailler avec l’attention et l’intensité nécessaires pour travailler en profondeur à la nouvelle tâche.

En conséquence, vous perdez un peu de productivité à chaque changement de tâche. Si vous souhaitez optimiser votre productivité, travaillez pendant de longues périodes en vous concentrant entièrement sur une tâche unique, sans distraction. En d’autres termes, travaillez intensément.

Le travail intensif est une compétence qui s’acquière

Pour tirer le meilleur parti de vos habitudes de travail en profondeur, vous devez suivre une formation. Comme expliqué précédemment, cette formation doit viser deux objectifs: améliorer votre capacité de concentration intense et surmonter votre désir de distraction.»

Cal mentionne plusieurs fois que la capacité à effectuer un travail intensif doit être renforcée sur une longue période. Si un débutant commence à travailler intensément, il ne travaillera pas aussi longtemps que celui qui fait un travail en profondeur depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. En d’autres termes, le travail intense est une compétence qui doit être mise en pratique. Ne vous attendez pas à pouvoir travailler intensément pendant des heures au début. Vous pourriez avoir seulement la concentration et l’énergie pour le faire pendant une heure ou deux par jour.

Mais au fur et à mesure que vous continuez à perfectionner vos compétences, vous serez capable de travailler en profondeur, de produire une quantité énorme de travail et de récolter tous les avantages du travail intensif. Selon Newport, les deux compétences essentielles nécessaires à un travail en profondeur sont la capacité de concentration intense et la capacité de vaincre le désir de distraction. Ces deux sous-compétences améliorent les compétences globales du travail intense.

Les quatre règles du travail intense

Le plus difficile n’est pas de savoir que le travail intense est précieux. La partie difficile c’ est de le mettre en pratique. Pourquoi? Parce que nous sommes accro aux distractions au multitasking.

La deuxième partie du livre a pour objectif de nous aider à déployer plus de travail intense dans nos vies. Pour ce faire, Newport a mis au point les 4 règles suivantes:

  • Règle n ° 1: Travailler intensément
  • Règle n ° 2: Embrasser l’ennui
  • Règle n ° 3: Quitter les médias sociaux
  • Règle n ° 4: Canaliser le travail superficiel

Passons brièvement en revue un par un.

Règle n ° 1: Travailler intensément.

En raison de sa nature laborieuse, c’ est ce que la plupart d’entre nous ne voulons pas faire. Ajoutez à cela un environnement et une culture qui rendent le travail intense difficile, et une quantité finie de volonté qui s’épuise à mesure que nous l’utilisons, et vous avez la recette du travail superficiel. Pour que le travail intense occupe une place de choix dans notre vie quotidienne, nous devons créer des rituels et des routines qui rendent les choses plus faciles et plus automatiques pour nous.

Règle n ° 2: Embrasser l’ennui.

La concentration intense est une compétence qui doit être formée. Tout comme les athlètes qui doivent prendre soin de leur corps en dehors de leurs séances d’entraînement, vous devrez prendre soin de votre concentration en dehors de vos séances de travail en profondeur.

Si, tout au long de votre vie quotidienne, vous vous laissez aller aux distractions au moindre soupçon d’ennui, vous aurez du mal à développer le type de concentration profonde nécessaire au travail intense. Pire encore, vous allez littéralement entraîner et réarmer votre cerveau pour une distraction à la demande.

Le résultat? Vous serez câblé pour vous laisser distraire encore et encore, même si vous voulez vous concentrer et travailler intensément.La solution?

Embrassez l’ennui. Arrêtez de consulter votre boîte de réception ou votre smartphone à chaque occasion. Entraînez votre capacité à résister aux distractions.

Règle n ° 3: Quittez les médias sociaux.

Les médias sociaux sont le meilleur exemple de vie superficielle. Comme le souligne Cal Newport, le fait qu’ils offrent un petit avantage ne signifie pas qu’ils méritent le temps que nous leur consacrons. Vous ne pouvez tout simplement pas travailler intensément si vous ressentez le besoin de sauter sur les médias sociaux toutes les deux minutes. En raison de leur nature addictive, les médias sociaux et la vie intentionnelle ne font pas bon ménage.

L’auteur recommande de ne pas faire des pauses d’utilisation des réseaux sociaux, comme les « detox digital » par exemple. Non, il faut faire des pauses dans le travail intensif. Je pense que vous percevez la nuance. Quand on fait une pause d’utilisation des réseaux, c’est un peu comme si la réseaux étaient essentiels à notre vie, on ne peut pas vivre sans et du coup, il faut couper de temps à autre pour prévoir des périodes de travail intense. Or là, nous nous inscrivons dans la démarche inverse. Par défaut, afin d’atteindre nos objectifs de vie, nous devrions nous inscrire dans un mode de travail intense, et prendre des pauses, par exemple en consultant les réseaux sociaux. Ainsi, il propose de planifier des périodes de temps pour surfer sur internet, gérer nos mails, consulter nos profils sociaux . On ne repose pas  des distractions, on se repose de la concentration. Il décrit aussi comment on peut se défaire de notre addiction aux réseaux sociaux en évaluant leurs apports réels dans notre vie quotidienne. Qu’est ce que font pour nous les réseaux sociaux, qui nous permettent de faire avancer nos principaux objectifs ? 

Règle n ° 4: Canaliser le superficiel.

Le travail superficiel consiste à répondre à des courriels, à passer des appels téléphoniques, à assister à des réunions et à d’autres tâches inévitables, mais finalement peu rentables. Si vous voulez vraiment travailler en profondeur, vous devez canaliser les tâches superficielles- vous devez prévoir du temps pour les travaux essentiels et consacrer le moins de temps possible à des tâches de moindre valeurs. Ne laissez pas le travail superficiel entraver le travail intense.

Utiliser des routines pour ancrer l’habitude de travailler intensément.

La clé pour développer une habitude de travail profonde est d’aller au-delà des bonnes intentions et d’ajouter des routines et des rituels à votre vie professionnelle conçus pour réduire au maximum votre volonté limitée nécessaire pour la transition. et maintenir un état de concentration ininterrompue. Si vous décidez soudainement, par exemple, au milieu d’une après-midi de distraction passée à naviguer sur le Web, de passer à une tâche exigeante sur le plan cognitif, vous aurez beaucoup de mal à faire appel à votre volonté limitée pour détourner votre attention l’appel des réseaux en ligne. De telles tentatives échoueront donc fréquemment. D’autre part, si vous déployiez des routines et des rituels intelligents (peut-être une heure fixe et un endroit calme utilisés chaque jour pour vos tâches les plus ardues), vous auriez besoin de beaucoup moins de volonté pour commencer et continuer ces tâches. À long terme, vous ferez donc bien plus souvent ces efforts importants. “

Travailler sur l’essentiel dans un monde qui nous pousse constamment vers le travail superficiel est difficile. Afin d’y arriver nous devons créer des rituels et des routines conçus pour minimiser la quantité de volonté nécessaire pour créer et maintenir une période de concentration ininterrompue.

Selon Newport, il existe quatre approches pour créer le temps nécessaire au travail intense. Il propose de choisir une approche ou de combiner des approches adaptées à votre style de vie.

  • La Philosophie Monastique. Cela implique de se couper complètement des distractions, comme un moine dans un monastère.
  • La Philosophie Bimodale. Ce mode alterne entre une vie normalement engagée et une approche monastique. 
  • La Philosophie Rythmique. Cela implique une heure fixe pour le travail en profondeur tous les jours, par exemple entre 5h et 7h, ou des jours fixes dans une semaine, consacrés aux travaux essentiels. 
  • La Philosophie Journalistique. C’est l’approche principale de Cal Newport. Il insère des séances de  travail intense dans son emploi du temps chaque fois qu’il le peut, un peu comme un journaliste prêt à écrire dans les délais chaque fois que la situation se présente.
  • Un travailleur indépendant pourra peut être choisir l’approche Rythmique car il sera relativement libre de choisir son emploi du temps; Alors qu’un employé utilisera certainement l’approche journalistique.

Se concentrer sur ce qui est primordial

«Comme l’expliquent les auteurs de The 4 Disciplines of Execution,« Plus vous essayez de faire, moins vous accomplissez réellement. »

Ils expliquent que l’exécution devrait viser un petit nombre d’objectifs extrêmement importants. Pour une personne concentrée sur le travail en profondeur, l’implication est que vous devez identifier un petit nombre de résultats ambitieux à poursuivre avec vos heures de travail en profondeur.

L’exhortation générale à «passer plus de temps à travailler en profondeur» ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme. Dans un article de 2014 intitulé “The Art of Focus”, David Brooks a approuvé cette approche consistant à laisser des objectifs ambitieux conduire à un comportement ciblé, expliquant:

“Si vous voulez gagner la guerre pour attirer l’attention, n’essayez pas de dire” non “aux distractions triviales que vous trouvez sur les informations smorgasborg* (qui se présentent à vous); essayez de dire «oui» au sujet qui suscite un désir terrifiant et laissez le désir terrifiant envahir tout le reste ».

*impossible à traduire

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Dire non aux distractions rien que pour dire non aux distractions n’est pas très motivant. Dire non aux distractions pour atteindre un objectif ambitieux est en revanche très motivant. Si Facebook s’oppose à cet objectif extrêmement important que vous poursuivez, vous vous sentirez obligé d’éviter cette distraction. C’est beaucoup plus facile de dire non aux distractions lorsque vous avez un très grand oui que vous recherchez.

Cela pose la question, quel est votre objectif extrêmement important? Définissez le et  bannissez les distractions de votre vie et utilisez un travail en profondeur pour y arriver le plus rapidement possible.

La valeur du repos

«Des décennies de travail dans de multiples sous-domaines  de la psychologie nous amènent à conclure qu’un repos régulier de votre cerveau améliore la qualité de votre travail en profondeur. Quand tu travailles, travaille dur. Quand tu auras fini, c’est fini.

Cal Newport fait valoir que vous devriez prévoir du temps de loisirs régulier et substantiel  dans votre journée, en vous libérant totalement des préoccupations professionnelles. Ce temps de repos, assez paradoxalement, est nécessaire pour faire un travail (en profondeur).

Il en propose trois bonnes raisons:

  • Les temps de repos facilitent la compréhension. Il s’avère que pour certaines décisions, il est préférable de laisser votre esprit inconscient faire  le tri . En occupant votre esprit conscient avec des activités de loisirs, vous serez en mesure de prendre de meilleures décisions et d’avoir plus de perspectives.
  • Les temps de repos aident à recharger l’énergie nécessaire pour travailler en profondeur. Le type d’attention utilisé pendant le travail en profondeur – ce que l’on appelle l’attention dirigée – est une ressource limitée. Afin de reconstituer cette ressource, vous devez lui donner une pause de temps en temps.
  • Le travail que nous aurions fait pendant ce temps calme, n’est généralement pas si important. Votre capacité de travail en profondeur dans une journée donnée est limitée à quelques heures. Une fois que vous avez utilisé toutes ces heures, tout travail ultérieur est moins productif et donc moins important.

Notez que lorsque nous parlons de temps de repos, nous ne parlons pas de travail superficiel ni d’activités qui continuent à utiliser votre attention dirigée. Au lieu de cela, nous parlons du vrai temps de loisir: faire une promenade, avoir une conversation informelle avec un ami, écouter de la musique, jouer à un jeu avec vos enfants ou courir.

Comment intégrer plus de temps d’arrêt dans vos journées? Cal Newport recommande un rituel de fin de journée : à la fin de votre journée de travail, ne tenez pas compte des problèmes liés au travail jusqu’au lendemain matin: pas de vérification des e-mails après le dîner, pas de répétition mentale des conversations et aucune anticipation  sur la façon dont vous allez gérer un défi à venir. Du mieux que vous pouvez, arrêtez complètement votre travail.

Cal Newport termine sa journée de travail à 17h30, et travaille rarement le week-end. Pourtant, il a été capable d’écrire plusieurs best-sellers, d’éditer plusieurs articles scientifiques chaque année . Le fait est que la productivité ne consiste pas faire plus d’heures. Il s’agit de tirer le meilleur parti de vos heures de travail et de récupérer convenablement de vos heures de travail.

Faites-en plus en moins de temps avec la technique de Roosevelt.

«Cette stratégie vous demande d’injecter occasionnellement une pointe d’intensité Rooseveltienne dans votre propre journée de travail. En particulier, identifiez une tâche en profondeur (c’est-à-dire une tâche qui nécessite un travail en profondeur) qui figure en haut de votre liste de priorités. Estimez combien de temps vous auriez normalement prévu pour une obligation de ce type, puis donnez-vous une échéance challengeante qui réduit considérablement ce délai… Motivez-vous en réglant un compte à rebours sur votre téléphone et en le fixant là où vous ne pouvez pas le voir. pendant que vous travaillez.

«À ce stade, il ne devrait y avoir qu’un seul moyen possible d’accomplir cette tâche ardue à temps: travailler avec une grande intensité – pas de coupures d’email, pas de rêverie, pas de navigation sur Facebook, pas de visites répétées à la machine à café. Comme Roosevelt à Harvard, attaquez la tâche avec chaque neurone libre jusqu’à ce qu’elle cède sous votre  indéfectible  concentration. « 

Ces sessions courtes et productives – inspirés par les périodes d’étude courtes mais intenses de Teddy Roosevelt – constituent un moyen simple d’injecter du travail en profondeur dans votre journée. L’avantage de ces sprints de travail est qu’ils sont incompatibles avec la distraction (il n’y a aucun moyen de céder aux distractions tout en respectant votre échéance), améliorant ainsi votre capacité à résister à de telles envies.En outre, l’utilisation régulière de ces sessions vous permet d’atteindre un nouveau niveau de concentration. Pourquoi? Parce qu’ils sont comme un entraînement par intervalles à la concentration pour notre cerveau.

La vie intensionnelle

“La vie profonde, bien sûr, n’est pas pour tout le monde. Cela demande du travail et des changements radicaux dans vos habitudes.  Il existe également un malaise qui entoure tout effort visant à produire les meilleures choses que vous êtes capable de produire, car cela vous oblige à faire face à la possibilité que votre meilleur ne soit pas (encore) aussi bon. “

Voyons les choses en face: vivre et travailler en profondeur est douloureux. Vous devez constamment lutter contre les distractions, repousser vos limites et votre concentration, passer moins de temps sur les médias sociaux, passer moins de temps sur Internet, planifier vos journées (même votre temps de loisirs!)à l’avance, etc.

La vie intentionnelle n’est pas pour tout le monde. Pour la plupart des gens, c’est trop de travail et trop de contraintes. Il est beaucoup plus facile de céder au confort de l’activité superficielle. Il est beaucoup plus facile de perdre du temps sur les médias sociaux.  Il est beaucoup plus facile de céder aux tentations lorsqu’elles se présentent.Cependant, si vous voulez vraiment maximiser votre productivité, déployer votre esprit au maximum de vos capacités et faire avancer les choses, alors je crains qu’il n’y ait pas d’autre moyen (ni meilleur) que de poursuivre une vie intentionnelle et profonde.

Cal Newport termine le livre avec une citation de l’écrivain Winifred Gallagher:

“Je mènerai une vie concentrée, car c’est le meilleur type qui soit. »

Winifred Gallagher

Résumé


  • Les règles du travail en profondeur
  • Règle n ° 1: Travailler profondément
  • Décidez de votre philosophie de la profondeur.
  • Monastique. Maximiser les efforts en profondeur en éliminant ou en réduisant radicalement les obligations superficielles
  • Bimodal. Divisez votre temps en consacrant des domaines clairement définis à des poursuites en profondeur et en laissant le reste ouvert à tout le reste
  • Rythmique. Transformez les séances de travail en profondeur en une habitude simple et régulièreJournalistique. Insérez le travail en profondeur chaque fois que vous le pouvez dans votre emploi du temps
  • Ritualiser
  • Construire des rituels pour commencer nos blocs de travail intense et pour terminer la journée de travail
  • Décider:
  • Où travaillerez-vous et pour combien de temps
  • Comment travaillerez-vous une fois que vous aurez commencé à travailler?
  • Concentrez-vous sur l’essentiel.
  • Identifiez un petit nombre de résultats ambitieux à poursuivre avec vos heures de travail en profondeur. Créez des indicateurs de succès. Portez votre attention sur l’amélioration des comportements que vous contrôlez directement dans un proche avenir et qui auront ensuite un impact positif sur vos objectifs à long terme. Ce sont de nouvelles habitudes qui vous permettront d’atteindre l’objectif ultime.
  • Dans notre cas il va par exemple s’agir du temps passé  en travaillant intensément sur les tâches les plus importantes, et qui fera avancer nos objectifs ultimes. On pourra aussi enregistrer le nombre d’heures passées dans cet état de travail intense. Cela aura pour but d’une part de quantifier les heures et de nous encourager à être régulier dans la pratique. Et sur un plus long terme, à nous permettre d’estimer avec une certaine précision, quel temps fou est nécessaire pour accomplir telle ou telle tâche, dans le cas où nous avons régulièrement des travaux importants similaires à accomplir.
  • Enfin, pour compléter cette méthode, on pourra rendre des comptes à des collègues ou membres de notre équipe, en montrant le temps passé et les résultats obtenus et en se fixant de nouveaux objectifs à atteindre. On est ici dans une notion de responsabilisation ou d’accountability dont nous savons déjà parlé.
  • Savoir s’arrêter de travailler
  • À la fin de la journée de travail, arrêtez de vous soucier des sujets liés au travail jusqu’au lendemain matin: pas de vérification des courriels après le dîner, pas de rediffusions mentales de conversations et aucune intrigue sur la façon dont vous allez gérer un défi à venir; travail d’arrêt pensant complètement.
  • Accepter l’ennui
  • Entraînez votre capacité à vous concentrer.
  • Reposez vous des séances de concentration, pas des séances de distraction.
  • Planifiez à l’avance l’utilisation d’Internet, puis évitez-le complètement en dehors de ces horaires.
  • Travailler comme Teddy Roosevelt :
  • Identifiez une tâche de travail en profondeur sur votre liste de priorités. Estimez combien de temps vous avez normalement mis de côté pour une obligation de ce type, puis fixez-vous une échéance difficile qui réduit considérablement ce délai.
  • Méditer de manière productive :
  • Prenez une période au cours de laquelle vous êtes occupé physiquement et non mentalement et concentrez votre attention sur un seul problème professionnel bien défini.
  • Quitter les médias sociaux
  • Identifiez les principaux objectifs de valeur,  dans votre vie professionnelle et personnelle. Une fois que vous avez identifié ces objectifs, répertoriez pour chacun  deux ou trois activités les plus importantes qui vous aident à atteindre cet objectif. La prochaine étape de cette stratégie consiste à examiner les outils réseau que vous utilisez actuellement.
  • Pour chacun de ces outils, passez en revue les activités clés que vous avez identifiées et demandez-vous si l’utilisation de ces outils a un impact substantiellement positif, un impact substantiellement négatif ou un impact faible sur votre participation régulière et réussie à l’activité. Vient maintenant la décision importante: continuez à utiliser cet outil uniquement si vous avez conclu qu’il avait des impacts positifs importants, qui l’emportaient sur les impacts négatifs.
  • Ne pas utiliser Internet pour se divertir, mais donnez à votre cerveau une alternative de qualité, comme lire, discuter avec des proches, des activités physiques .
  • Canaliser le non essentiel
  • Traiter le travail superficiel avec suspicion.Programmez chaque minute de votre journée, en utilisant la technique du time blocking. Toute votre journée doit être planifiée à l’avance.Quantifier la profondeur de chaque activité
  • Dites Oui à l’essentiel.
  • Devenez difficile à joindre

Mon point de vue sur ce livre :

Il nous donne très clairement des techniques très efficaces pour restés concentré et ainsi abattre un travail considérable en très peu de temps. Cela reste néanmoins très difficile à mettre en place pour tous ceux qui travaillent dans les open space, entourés de bruits, de conversations téléphoniques et de tout autre nuisance qui nous empêche d’atteindre un niveau de concentration suffisant, ou qui nous empêche d’y rester longtemps.

Moi qui suis dans cette situation, j’ai opté pour un casque anti bruit. Cependant, si mon chef déboule inopinément pour me demander de venir dans son bureau, si mes collègues viennent me taper sur l’épaule pour me poser une question, je suis invariablement distraite. J’ai trouvé une petite parade, en bravant l’interdit du travail à domicile qui est en place dans mon entreprise, et quelques jours par mois, je m’isole chez moi, surtout quand je vois la masse de travail important s’amonceler et que je ne parviens pas endiguer le flot faute de pouvoir y assigner suffisamment de temps de qualité. Mais ce n’est pas nécessairement une possibilité offerte à tous.

Heureusement je n’éprouve pas le besoin de regarder mes profils sociaux toutes les 15 minutes quand je travaille, ni même mes mails, même si le paramétrage des mails chez nous est fait de telle sorte que je n puisse pas empêcher les notifications en bas de l’écran. J’ai appris à ne pas les regarder. 

Concernant le travail sur l’attention, c’est vrai qu’avec la pratique, on parvient à rester plus longtemps concentré. Après je suis quelqu’un qui parvient relativement facilement à rentrer en grande concentration, donc je en suis pas nécessairement objective. Mais les résultats sont là. 

Pour ce qui est du repos, bien évidemment que nous en avons tous besoin, et effectivement, il faut apprendre à couper, après une certaine heure, et de ne plus être joignable pour répondre aux urgences des autres. Dans la grande majorité des cas, nous ne sommes pas des gens dont l’activité permet de sauver des vies. Donc il fera jour demain …

Pour ce qui est de ne pas être joignable, je plussoie aussi. Si vous donnez l’habitude à votre entourage de leur envoyer des messages à n’importe quel moment en attendant une réponse immédiate, ne vous étonnez pas qu’ils tentent de vous contacter à leur tour n’importe quand. Si vous commencez à ne plus lire vos messages en dehors de certaines heures, et de n plus répondre à la minute, vous ferez aussi les attitudes de vos contact changer.  Donc il y a vraiment plein de bonnes choses dans ce livre, plus ou moins simples à mettre en oeuvre, mais je vous encourage tous sur cette voie. Il existe en français à présent alors n’hésitez pas à l’acquérir. Très prochainement, nous parlerons du dernier livre de Cal Newport, « Digital Minimalism ».

Les 6 Horizons PVY114 – Série GTD

Les 6 horizons

Dans les 5 précédentes étapes de la méthode GTD, nous avons vu comment reprendre notre vie en main, comment reprendre le contrôle. Ces étapes nous ont permis de faire le tri et d’éviter ce qui nous distrait au quotidien, de faire ce que nous avons à faire. 

A présent la question qui vient à l’esprit est : Où devez vous placer votre attention ? Les 6 horizons vont nous aider à évaluer les tâches et leur priorité, et à choisir précisément où placer notre attention à chaque moment.

Prenons 2 exemples : comment vous sentez vous lorsque ce sont les autres, votre conjoint, votre patron qui vous disent quoi faire ? Est ce que cela vous ennuie, vous rend heureux, frustré, créatif ? A l’opposé, comment vous sentez vous quand vous faites vos propres choix, prenez vos propres décisions, et faites des activités qui sont importantes pour vous ? Vous reconnaitrez aisément que les sentiments entre les 2 situations sont bien différents. 

Se sentir libre et indépendant, dépend très largement de votre capacité à manager votre attention, vous capacité à prendre de la hauteur, à mettre les choses en perspective. Nous allons parler aujourd’hui les 6 horizons de la méthode GTD, aussi appelé les niveaux d’attention ou niveaux de focus. Ces niveaux de focus vont nous permettre de capturer, clarifier et manager notre attention et notre perspective dans la durée. 

Il existe deux manières de penser à la planification et à la focalisation, il s’agit de la planification horizontale et verticale. La planification horizontale concerne les tâches et la gestion granulaire de notre vie quotidienne. C’est ce à quoi la plupart des gens pensent lorsqu’ils pensent à la méthodologie de gestion des tâches ou à la gestion des tâches en général. La planification verticale a plus à voir avec l’approche descendante ou stratégique de la gestion de notre temps basée sur nos objectifs à court et à long terme. La planification verticale associe toutes nos tâches et projets à un objectif supérieur et nous aide à rester connectés à notre pourquoi.
Pour ce qui est de la planification verticale, il existe six horizons de focalisation, rendus populaires par David Allen, auteur de The Getting Things Done. On peut prendre 2 analogies pour expliquer ces niveaux. 

Dans la première, vous prenez votre tablette ou votre téléphone et vous allez sur google maps. De là, vous pouvez passer de la vue du globe terrestre, à la vue de la rue dans laquelle vous vivez en quelques mouvements de doigts. Vous habitez à Paris, vous voulez allez passer vos vacances en Ecosse, vous dé-zoomez jusqu’à voir les iles britanniques, vous bouger à haute altitude jusqu’à trouver l’écosse, vous voulez aller visiter Edimbourg, alors vous zoomez progressivement, jusqu’à voir les rues, les places, voir la façade de l’hôtel que vous avez choisi. En fonction de la puissance du zoom, vous avez accès à un niveau de détail différent.
L’autre analogie c’est comme si vous voyagiez dans un avion. Lorsque l’avion monte en altitude, votre perspective change. Les choses semblent bien différentes de la piste que de 50 000 pieds. Au fur et à mesure de votre ascension, les différents horizons offrent différentes façons de voir tout ce que vous devez faire. Ces différents horizons vous aident à avoir une vue d’ensemble de la façon dont vos projets et tâches quotidiennes vous aident réellement à aller de l’avant et à atteindre vos grands objectifs.

Quelque soit l’analogie que vous préférez, le résultat est le même. Vous alternez entre des visions de très haut, jusqu’à descendre jusqu’au niveau du sol, et vous remontez à un niveau intermédiaire etc en fonction de ce que vous avez besoin de faire. Nous allons  décomposer  les niveaux, un à un. On va partir de tout en haut: 

50 000 pieds – Le but

C’est le niveau de 50 000 pieds, ou votre but de la vie.  C’est le niveau où se pose la question « POURQUOI? » C’est là que vous posez des questions telles que, quelles est la raison pour laquelle je suis ici sur cette planète? Qu’est-ce que je suis censé faire de ma vie? C’est l’ultime grande discussion. Par exemple, l’emploi que vous occupez actuellement est-il celui que vous souhaitez? Est-ce le style de vie que vous voulez? Travaillez-vous dans le cadre de vos valeurs? Pourquoi l’organisation existe-t-elle? Savoir quel est son but ou quel est le but de votre entreprise vous permettra de faire les choix en rapport avec ce but.

40 000 Pieds – La vision

Le suivant est le niveau de 40 000 pieds, ou vos objectifs de trois à cinq ans, c’est à dire le niveau de la vision. Ces objectifs vous aideront à définir votre direction personnelle et professionnelle. C’est là que vous pourriez poser des questions telles que: où va ma société dans trois ou cinq ans? Comment cela affectera-t-il la portée et l’échelle de mon travail, de mon département ou de ma division? Quels facteurs externes tels que la technologie influencent ou conduisent ces changements? Comment la définition et la relation avec mes clients vont-elles évoluer? Qu’est ce que je souhaite donner comme image d émoi à mes enfants, à mon entourage ? Comment je me vois dans 3 ou 5 ans ? Penser à ce niveau fait invariablement apparaître certains projets à définir et de nouvelles étapes d’action pour les faire avancer.

30 000 pieds – Les objectifs

Vient ensuite le niveau de 30 000 pieds, ou vos résultats souhaités dans les six mois à un an. Nous sommes au niveau des objectifs.  C’est là que vous posez des questions telles que :  où va mon travail? À quoi ressemblera mon rôle actuel dans 12 à 18 mois en fonction de mes objectifs et de l’orientation des changements à ce niveau? Beaucoup de gens ne font pas ce pour quoi ils ont été embauchés. Les descriptions de travail actuelles sont des cibles mouvantes. Vous pouvez changer personnellement ce que vous faites, compte tenu de vos objectifs personnels. Et le travail lui-même sera peut-être un peu différent du fait de la nature changeante des attentes au niveau du département ou de la division. Obtenir la clarté à ce niveau, crée toujours de nouveaux projets et actions. A ce niveau, on fixe nos objectifs pour l’année par exemple, au niveau professionnel et personnel. Pour ceux qui prennent de « bonnes résolutions » en début d’année, c’est à ce niveau là que cela se passe. Et si vous avez lu le ebook qui étaient disponibles pendant quelques années sur le site Productiv’you, vous savez que les éléments et projets élaborés à ce niveau découlent naturellement le votre but et de votre vision de vous, de votre vie personnelle, de vos ambitions professionnelles .

20 000 pied – les domaines de responsabilité

Le niveau suivant est le niveau de 20 000 pieds, ou vos domaines de responsabilité. À ce niveau, vous commencez à poser des questions telles que: quel est mon travail? Il y a généralement quatre à sept domaines de responsabilité principaux qui dirigent vos projets et pour lesquels vous serez au moins implicitement tenu pour responsable des résultats, comme par exemple, les ventes, l’administratif, les finances, les opérations, la qualité, le service client, gestion du personnel… Avec une compréhension claire de ce que sont ces domaines de responsabilité et de ce que vous faites et ne faites pas à leur sujet, il est probable que de nouveaux projets seront créés à ce niveau  et que d’autres seront éliminés. Vos domaines de responsabilités ne se limitent pas au bureau bien évidemment, vous avez aussi des domaines de responsabilités tel que père, épouse, enfant, coach, la santé, les finances etc … Généralement les domaines de responsabilité apparaissent dans une description de poste, une liste d’intérêts personnels ou un organigramme. c’est dans ce niveau que certains projets importants vous naitre comme : S’organiser pour passer plus de temps avec ses enfants se renseigner pour reprendre des études établir un programme d’activité physique

10 000 Pieds – Les projets

Vient ensuite le niveau de 10 000 pieds, ou vos projets à court terme. Cela inclut toutes les choses que vous avez  pris l’engagement de terminer et qui nécessitent plusieurs étapes pour être complétées. A ce niveau on se demande «  qu’est ce que je dois achever?” Ce sont ces boucles ouvertes qui créent la plupart de vos actions. Ces projets peuvent inclure n’importe quoi, planifier une fête d’anniversaire pour votre épouse, organiser vos vacances, compléter un projet professionnel. Encore une fois, selon David Allen, la plupart des gens ont entre 30 et 100 de ces projets à court terme qui sont regroupés dans votre liste de projets. Si vous deviez définir complètement et avec précision tout ce qui est sur cette liste, cela générerait sans aucun doute beaucoup plus d’actions différentes de celles que vous avez identifiées actuellement au niveau de la piste. Dans ce niveau, nous avons, lors de la mise en place de notre organisation GTD, ajoutez tout un tas d’éléments, de projets à réaliser, à plus ou moins long terme.

La piste – Les actions

Le premier est le niveau de piste ou vos prochaines actions. Il s’agit du rez-de-chaussée et comprend un grand nombre d’actions et d’informations que vous devez actuellement organiser et trier, notamment des courriels, des appels, des mémos, des courses à faire, des choses à lire, des choses à classer, des sujets à aborder avec votre équipe, etc. La plupart des gens ont beaucoup de choses qui entrent dans cette catégorie. Selon David Allen, si vous n’aviez plus d’entrées dans votre vie, cela vous prendra probablement entre 300 et 500 heures pour terminer tout ce que vous avez au niveau de 0, au niveau de la piste. Obtenir un inventaire complet et à jour des prochaines actions requises est un exploit. Mais c’est aussi seulement le point de départ. C’est de ce niveau dont nous avons beaucoup parlé lors des précédents épisodes, c’est ce niveau qui doit être remis à jour quotidiennement pour que notre système soit efficace. Nous allons utiliser ces niveaux dans notre planification au quotidien. Si vous vous sentez bloqués, que vous êtes face à un problème ou à un choix difficile, et que vous avez besoin d’y voir plus clair, alors il faut dé-zoomer et prendre de la hauteur. Si vous pensez savoir où aller mais que vous avez du mal à mettre vos idées en marche ou que vous ne récoltez pas les résultats que vous espériez, alors il vous faudra certainement descendre au niveau 0 pour vous permettre de traduire vos idées en actions Les niveaux d’attention peuvent être ajoutés à votre revue hebdomadaire, car cela vous permettra de garder aligner les 6 niveaux, et aussi à identifier des éléments entrants qui finalement n’ont rien à faire dans votre système, car non alignés avec votre but, votre vision, vos objectifs, vos zones d’attention, vos projets et vos actions.

La planification

A présent que nous avons connaissance de ces niveaux, nous allons les intégrer dans notre planification. En effet, lorsque l’on se lance dans un projet, une idée, grande ou petite, on passe généralement par 5 étapes :

  • Définir le but,
  • Collecter les principes et les règles ou consignes à respecter
  • Visualiser le résultat
  • Réfléchir sur le sujet, brainstormer
  • Organiser
  • Identifier les prochaines actions

Cela doit vous rappeler ce que nous venons tout juste de voir ensemble n’est ce pas ?  Prenons le cas d’une doctorante qui doit rendre sa thèse.

En premier, elle va définir le but, pourquoi est ce qu’elle fait ce qu’elle fait ? Elle va réfléchir au règles et standards à respecter pour établir sa thèse dans les règles de l’art. Ensuite elle va définir sa vision, ce qu’elle veut produire, le résultat qu’elle entend obtenir, qu’est ce que signifie pour elle la réussite de ce projet, quels sont ses critères de succès. Puis elle va commencer à réfléchir, faire un brainstorming sur le sujet de sa thèse. Elle va lister des grandes étapes, comme trouver les livres, les émissions, des interviews des vidéos qui vont lui fournir de la maitre. Faire des recherches sur internet Trouver des personnes à interviewer, Prendre conseil auprès de mon maitre de thèse Planifier des séances de travail dans son agenda, Trouver une personne qui relira son travail et pourra lui faire un retour contructif pour qu’elle puisse rendre un document abouti etc etc. Avec la liste issue de ce travail de réflexion, elle va ensuite passer  à l’étape d’organisation, en décrivant et dans un ordre bien précis chaque composant de son projet. Elle pourra aussi définir des catégories : comme tout ce qui rentre dans le groupe »recherche », tout ce qui rentre dans le groupe « rédaction » et enfin la partie édition de son travail. Et ensuite il lui faudra passer à l’action, en définissant qu’elle est la/les toutes premières actions à réaliser pour démarrer son travail.
On pourra utiliser ce procéder de planification, avec des outils de mind mapping, des post it sur un mur ou tableau, un tableau blanc. On va pouvoir utiliser cette technique pour avancer efficacement et rapidement dans les domaines personnels et professionnel.

Si vous utilisez ces différents horizons dans votre processus de gestion de projet, vous pourrez obtenir un tableau beaucoup plus complet de toutes vos tâches et projets. En allant au delà et légèrement en dehors de votre travail quotidien, vous obtiendrez une perspective différente qui vous permettra de voir les choses plus clairement. Lorsque vous faites cela régulièrement, vous constaterez que les problèmes avec lesquels vous étiez coincés deviennent rapidement plus simples et que les solutions deviennent claires lorsque vous vous assurez que vos travaux sont conformes à vos objectifs à court ou long terme et à votre but.

Le Passage à l’Action – GTD – PVY113

Action

La cinquième étape consiste à s’engager ou simplement faire le travail. Maintenant, cette étape semble simple et elle le sera si vous avez configuré votre système correctement. Si vous êtes au fait de vos tâches et que vous savez ce dont vous avez besoin chaque jour, il est facile de simplement afficher votre liste et d’exécuter le plan.

Les personnes les plus productives sont celles qui, soit la veille au soir, soit au petit matin, s’assoient avec leur liste de tâches et identifient les principales tâches à accomplir ce jour-là. Ensuite, elles passent le reste de la journée à exécuter le plan. Cela ne fonctionne cependant que si vous suivez les quatre premières étapes et que vous pouvez vraiment avoir confiance que tout ce que vous devez faire est sur votre liste. 
Décider sur quoi travailler peut être simple – cela ne doit pas être stressant. GTD peut vous aider à prendre une décision rapidement et facilement.Une fois que tout le système est en place et revu, vous pouvez passer à l’étape ultime, à l’objectif de toute la méthode – accomplir des tâches. Choisissez une tâche qui vous rapproche de vos objectifs, terminez-la et recommencez le processus. 

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Voici quatre critères pour prendre la décision:

1. Le contexte

En fonction de votre emplacement actuel et des outils à votre disposition, quelles actions pouvez-vous effectuer? Inutile de regarder le travail que vous devez faire au bureau si vous êtes à la maison.Si vous avez configuré vos prochaines listes d’actions, examinez la liste que vous avez créée pour le contexte dans lequel vous vous trouvez. Cela vous indiquera les actions qu’il est possible de réaliser maintenant.

Quelques exemples de contextes dont nous avons déjà parlé : la maison, le bureau, les déplacements, en voiture, sur l’ordinateur … Mais cela peut aussi être des contextes comme : au centre commercial, au marché etc. En ayant des listes bien précises avec les différents lieux, vous irez droit au but et n’aurez pas à réfléchir à ce que vous avez à faire dans tel au tel contexte. 

En y réfléchissant à l’avance, vous pouvez ainsi gagner du temps et utiliser efficacement le temps disponible. Par ailleurs, cela pourra aussi vous aider dans certains cas à vous organiser pour permettre qu’une tâche que vous faites normalement dans un contexte précis mais qui devient urgente, puisse être accomplie dans un autre contexte.

Un exemple : vous avez une présentation à faire et généralement vous préférez le faire à votre bureau, car vous devez considérer de nombreux documents, de nombreux fichiers et le faire avec vos 2 grands écrans fixes à votre bureau est plus simple et efficace que le faire sur votre petit écran de portable dans le train ou l’avion. Mais voilà, suite à une urgence, vous n’avez d’autre choix que de le faire dans l’avion.

Vous pouvez alors vous organiser pour vous assurer que tout le matériel nécessaire est disponible hors ligne sur votre portable, voire imprimer certains documents pour faciliter la réalisation de la tâche dans les transports en commun. Cela n’est possible facilement que si vous avez une liste bien à jour de vos prochaines actions, et que vous la consultez régulièrement pour l’ajuster à votre contexte. 

2 . Le Temps

Contrairement aux idées communes, on ne gère pas le temps. Nous avons tous 168 heures par semaine pour mener à bien notre vie. Il n’y a pas de gens qui gèrent mieux le temps que les autres, car nous n’avons aucun pouvoir sur le temps. Par contre, nous avons le pouvoir de décision sur comment nous allons utiliser ce temps. 

Une fois que vous avez l’inventaire de ce que vous avez à faire, pensez au temps dont vous disposez. Ne commencez pas un rapport de 30 minutes s’il vous reste 10 minutes avant votre prochaine réunion. En fonction du temps disponible, un rapide coup d’oeil à votre liste de tâche doit vous permettre de choisir l’action qui va être réalisable dans ce laps de temps. Vous pouvez aussi, au moment de la rédaction de votre liste de tâches, indiquer le temps qui sera nécessaire, ou bien, si vous être d’un naturel perfectionniste, indiquer le temps maximum que vous souhaitez consacrer à cette tâche.

Depuis quelques années j’utilise un bullet journal pour les tâches à faire durant mes week end. Je me suis rendue compte que j’avais beaucoup plus tendance à surévaluer tout ce que je pouvais faire dans un week end. En effet alors qu’au bureau je remplis mes journées dans mon agenda, et je vois donc immédiatement le temps restant, à la maison je n’utilise que très rarement une planification sur l’agenda le week end, hormis pour les rendez vous. Je ne souhaite pas avoir l’impression le week end d’avoir un cadre aussi strict que la semaine.

Je fais donc une liste de tâches, mais elles ne sont pas réalisables dans un ordre fixe, c’est plutôt en fonction du moment.  Aussi, j’ai pris l’habitude de faire un petit signe à coté de chaque tache pour évaluer le temps nécessaire. Je dessine un carré, dont chaque coté représente 15 minutes. Une tâche dure15 minutes je dessinais juste un coté, une tâche dure 2 heures, je dessine 2 carrés. Ainsi une fois ma liste du week end établi, je peux rapidement évaluer si cela est réalisable dans le week end ou pas.

Et ainsi, en fonction, du moment, je peux choisir une chose de ma liste avec une certaine durée en étant certaine de pouvoir la mener à bien dans le temps imparti. Au fur et à mesure de mon utilisation et cette technique et de la répétition des tâches, je suis parvenue à faire des listes qui ne sont pas irréalistes et à présent j’ai moins souvent recourt à la technique des carrés du temps. 

3. L’ énergie

Est-ce le matin et vous êtes plein d’énergie? Ou venez-vous de sortir d’ une longue réunion et vous êtes épuisé? Tenez-en compte lorsque vous choisissez la tâche sur laquelle vous souhaitez travailler. Ne vous lancez pas dans un projet intense lorsque votre cerveau est tout fatigué et que vous ne pouvez pas penser correctement. Effectuez des tâches banales qui feront avancer le schmilblick, mais ne demandent pas beaucoup d’énergie cérébrale. Repoussez les tâches à haute énergie pour une autre fois.

Ou mieux encore, apprenez à gérer votre niveau d’énergie. Pour plus d’information sur la gestion de votre énergie, je vous encourage à relire ou bien réécouter l’épisode 50 .

L’énergie peut être physique, mentale ou émotionnelle. Ce n’est pas parce que nous nous sentons fatigués que nous ne devons rien faire. Il y a des périodes dans la journée où nous sommes plus ou moins en forme. Et nous pouvons adapter nos efforts en fonction de l’énergie disponible. En ayant conscience de notre énergie disponible selon les périodes de la journée, voire de la semaine, nous pourrons ajuster notre planning pour qu’il corresponde à notre niveau d’énergie.

Avec la connaissance de quand nous sommes à notre meilleur niveau, nous pourrons alors choisir d’utiliser ces périodes de temps pour nous attaquer aux tâches les plus longues et les plus ardues. A l’inverse, quand nous sommes plus fatigués, nous pourrons choisir des tâches qui nécessitent un moindre niveau de concentration ou d’énergie, comme lire des mails, classer des documents, passer des coups de fils etc. 

4. Priorité

Quel est le plus important à faire en ce moment? Vous devrez probablement faire confiance à votre intuition ici. Après avoir revu ce sur quoi vous êtes capable de travailler et évalué votre temps et votre énergie, attaquez vous à la tâche à accomplir. Tout en évaluant ce qui est prioritaire, on gardera à l’esprit quelques principes de base de la priorisation : est ce réellement urgent vis à vis de vos propres priorités ? 

Parfois en raison d’un haut niveau de priorité, vous devez fait fi de votre niveau d’énergie ou du contexte. Nous irons un peu plus loin dans la notion de priorisation lorsque nous parlerons les 6 niveaux de la méthode GTD.
Tenez compte de ces quatre critères lorsque vous décidez sur quoi travailler ensuite et cela simplifiera l’une des décisions les plus difficiles auxquelles nous sommes confrontés chaque jour: sur quoi dois-je travailler ensuite?

Ensuite, parmi les tâches ou actions à choisir de réaliser dans une journée, il y a toujours 3 types :

  • les tâches pré définies 
  • les tâches non planifiées, comme les urgences qui nous tombent dessus
  • la gestion du travail

Les tâches pré définies sont celles qui sont dans nos listes d’actions, celles qui émanent de notre système d’organisation.

Les tâches non planifiées, sont les routines que nous avons tous les jours et qui ne sont pas dans notre calendrier, comme allez prendre un café avec une collègue, discuter avec votre conjoint, aller promener le chien etc. Il y a aussi les urgences, les interruptions qui se présentent dans la journée.

Notre système d’organisation doit nous permettre de décider quoi faire de ces situations de dernières minutes, de nous réorganiser rapidement s’il n’est absolument pas possible de repousser leur traitement ou de le déléguer, tout en pouvant ensuite revenir à notre liste de tâche habituelle. Notre système doit aussi nous permettre de prendre le temps d’aller boire un café avec une amie, sans être eomnubilé par ce qui nous attend ensuite, ou avoir peur d’oublier quelque chose. Il doit nous aider à être plus présent dans l’instant. 

De plus, un système efficace doit aussi nous permettre de limiter les urgences, car en étant rigoureux dans la gestion de nos mails, dans le suivi des tâches déléguées, nous avons de bonnes chances de « déminer » en avance des situations difficiles qui pourraient devenir des urgences. 

Combien de fois avez-vous vu des collègues abandonner tout ce qu’ils étaient entrain de faire, pour passer de nombreuses heures sur un seul sujet, non pas parce que celui ci était une réelle urgence, mais simplement parce que la travail d’anticipation et de planification n’avait pas été fait en amont ?

Combien de fois avez-vous pesté contre votre boss qui vous demande un slide à faire de suite, pour sa réunion de management de demain matin, alors qu’il a la date dans son agenda depuis 3 mois ? 


La gestion du travail : Il s’agit ici des tâches nécessaire pour clarifier le travail à faire et qui fait partie intégrante de votre système d’organisation, comme le traitement de vos boites d’entrées, comme votre boite mail par exemple, et a clarification qui en découle. Ce travail peut semble moins prioritaire que le reste, et cependant il est essentiel pour maintenir votre système bien à jour et opérationnel en tout temps. 

Nous avons là les différentes contraintes et considérations à prendre en compte au moment de décider quelles actions entreprendre. Cela peut sembler extrêmement complexe, mais en y réfléchissant bien, tous les jours nous devons prendre en compte des dizaines de paramètres pour décider de différentes choses.

Avec cette identification précise des principales contraintes, une organisation simple et efficace pour savoir quoi faire à chaque instant, il y  a de bonnes chances pour que les choix que nous allons faire tous les jours soient les bons pour nous permettre de faire avancer tous nos projets, personnels et professionnels. 

Ensuite, il faut rester zen. Vous allez faire de votre mieux pour identifier, clarifier et organiser vos tâches, et ensuite, il faut passer à l’action. Il y a aura forcément des ratés, car nous ne sommes pas infaillibles. Mais l’essentiel c’est d’avancer, de remettre en cause notre organisation pour nous simplifier la vie au maximum et de faire de notre mieux. La méthode GTD c’est comme une carte routière, il faut suivre les étapes, mai son n’a jamais vu une carte routière avec une route unique et toute droite. Il en va de même dans la vie quotidienne. Mais avec une carte, on n’a plus de chance d’atteindre notre destination. 
A présent c’est à vous de jouer !


Dans le prochain épisode, nous parlerons des 6 horizons de David Allen, qui vous sera particulièrement utile si vous avez l’habitude de vous fixer des objectifs, si vous avez défini votre plan de vie.

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